Parasitisme de couvée - Définition

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Adaptations

Adulte Bruant chingolo, à droite, nourrissant un jeune Vacher luisant, à gauche.

Pondre un œuf dans le nid d'une autre espèce d'oiseau sans se faire voir et que le rejeton intrus soit élevé par ses faux parents jusqu'à maturité ne va pas de soi. Une variété d'adaptations s'est développée chez les espèces parasites pour réussir leur manœuvre.

Les femelles sont très discrètes lorsqu'elles s'approchent du nid d'un hôte pour y pondre un œuf. Certaines espèces parasites suivent de près l'activité de plusieurs hôtes potentiels à la fois afin de connaître le meilleur moment pour agir sans être détecté. Chez plusieurs espèces de coucous, il arrive que le mâle distraie intentionnellement les hôtes en chantant près du nid afin de donner une occasion à la femelle au moment où il se fait poursuivre agressivement par les premiers.

Certains parasites détruisent un œuf de la couvée qu'ils remplacent par leur ponte, peut-être pour éviter que les hôtes ne s'aperçoivent du subterfuge en constatant un œuf de plus dans le nid. Chez le parasite, la ponte de l'œuf est très rapide. Le Coucou geai peut pondre un œuf en deux ou trois secondes alors qu'en moyenne, un oiseau requiert quelques minutes pour la ponte d'un œuf. Le développement des oisillons des espèces parasites est aussi très rapide. Celui-ci grossit plus rapidement que les petits de l'hôte et, étant plus gros et plus robuste, monopolise l'apport de nourriture des adultes hôtes. Le Vacher à tête brune peut pondre jusqu'à 50 œufs par saison pour s'assurer d'une descendance.

Jeune Coucou pâle nourri par ses hôtes.

Au moment de l'éclosion, les jeunes indicateurs sont munis de petites dents au bout de leurs mandibules. Encore nus et aveugles, ils blessent et tuent les autres oisillons à l'aide de ces dents. Les oisillons morts sont alors évacués du nid par les adultes et le jeune parasite reste seul au nid. Les jeunes coucous sont capables, quelques heures seulement après l'éclosion, de pousser hors du nid tout ce qui s'y trouve, œufs ou autres oisillons.

Le Coucou gris a acquis une adaptation très spécifique pour lui permettre de parasiter efficacement les nombreux passereaux qui peuvent être ses hôtes. Il existe plusieurs races de Coucou gris qui ne se distinguent que par la coloration de leurs œufs. La variation de couleur est importante et, en fait, les œufs ressemblent à s'y méprendre aux œufs des hôtes les plus communément parasités. Ainsi, les races de coucous sont spécialisées pour parasiter des espèces en particulier. Ce coucou apprend même le chant de ses parents adoptifs. Les parasites de la famille des Viduidae bénéficient d'une adaptation analogue. Leurs oisillons ressemblent de près, par le plumage, la couleur du bec, la posture et le cri, aux oisillons de leurs hôtes et passent encore mieux inaperçus.

Le Coucou geai parasite presque exclusivement la Pie bavarde. Ce comportement existe également chez plusieurs canards comme la Nette rousse qui pond généralement dans son propre nid mais dépose aussi fréquemment des œufs dans les nids d'autres espèces apparentées, en particulier le Fuligule morillon. Ce type de parasitisme, même chez le Fuligule à dos blanc de la part du Fuligule à tête rouge où le but du parasitisme se limite à l'utilisation du nid, peut avoir un effet négatif significatif à plus ou moins long terme, même dans le cas où les poussins supplémentaires ne tuent pas ou ne concurrencent pas alimentairement les poussins de la portée.

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