Parc national de Miguasha - Définition

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La flore

Une dizaine d'espèces de plantes fossiles sont présentes, de même que 88 espèces de spores. Le genre le plus représentatif de cette flore est l'Archaeopteris, cet arbre primitif qui compose à l'époque les premières forêts du Dévonien.

La faune

  • Les agnathes

Les agnathes sont des poissons sans mâchoires; ils constituent les plus anciens vertébrés apparus dans l'évolution des espèces. Quatre espèces sont présentes dans les sédiments de Miguasha : Endeiolepis aneri, Euphanerops longaevus, représentants les Anaspida Escuminaspis laticeps, et Levesquaspis patteni représentants les Osteostraci.
Du point de vue évolutif, deux espèces appartenant au groupe des Osteostraci sont les derniers représentants de ce groupe.

Chez l'une de ces espèces, Escuminaspis laticeps, il vient d'être décrit (décembre 2004) le premier endosquelette d'une nageoire paire chez les vertébrés. Le patron consiste en une seule plaque faite de cartilage calcifié contredisant la théorie voulant que ce support endosquelettique consiste en plusieurs éléments appelés radiaux. Cette découverte est une étape importante dans la compréhension de l'évolution des nageoires qui vont, par la suite, évoluer pour donner finalement les membres des tétrapodes.

Quant aux deux formes « d'anaspides », leurs présences à Miguasha a de quoi étonner. À l'exception de quelques écailles trouvées dans le Dévonien inférieur, les deux espèces Euphanerops longaevus et Endeiolepis aneri sont les toutes dernières représentatives de ce groupe qui a connu son apogée au Silurien. Le deux espèces présentes dans la faune de Miguasha sont les dernières à avoir vécu. De nos jours, seules survivent chez les agnathes, les lamproies et les myxines.

Les placodermes sont des poissons à carapaces osseuses qui ont dominé les eaux dévoniennes; ils ont presque complètement disparu à la fin de la période. Les deux espèces de Miguasha sont le Bothriolepis canadensis, un antiarche et Plourdosteus canadensis, un arthrodire.

Affleurement des couches dévoniennes fossilifières

L'état de conservation à l'intérieur de la formation géologique d'Escuminac est tel qu'on a retrouvé chez des spécimens du Bothriolepis des traces de vaisseaux sanguins conservés sous des plaques osseuses thoraciques et sur les nageoires pectorales Ceci nous est confirmé par une étude récente qui date de 2004. Alors que les reconstitutions de ce poisson indiquaient un poisson plat adapté à un mode de vie benthique, cette étude démontre que ce poisson n'était pas plat, mais que son armure dorsale était plus bombée et que son crâne était plus accentué vers l'avant tout comme chez celui en provenance de Gogo, en Australie.

Quant au Plourdosteus, c'était un prédateur bien adapté avec des mâchoires dépourvues de dents comme telles mais qui avait des plaques gnathales (gr. gnathos = mâchoire) ossifiées à la machoire supérieures qui venaient s'appuyer sur l'os de la mâchoire inférieure, l'inferognathal. Cet ensemble de plaques avec leurs zones occlusives agissaient comme de véritables ciseaux. C'est à l'intérieur des arthrodires que les plus grands prédateurs marins du Dévonien ont existé. Le plus connu étant sans doute le Dunkleosteus qui vivait dans les mers chaudes qui recouvraient la région actuelle de l'Ohio.

  • Les acanthodiens

Les acanthodiens étaient de petits poissons qui possédaient des épines rigides en position ventrale et en position dorsale. Ils ont vécu sur une longue période de temps -du silurien au permien - mais sont demeurés très peu diversifiés. Les quatre espèces : Diplacanthus ellsi, Diplacanthus horridus, Homalacanthus concinnus, Triazeugacantus affinis.

  • Les actinoptérygiens

La nageoire à rayons est la principale caractéristique des poissons actinoptérygiens. Le Cheirolepis canadensis figure parmi les plus anciens et il est reconnu comme le clade le plus primitif de ce groupe qui, aujourd'hui, réunit plus de 25 000 espèces de poissons.

  • Les sarcoptérygiens
Fossile de Eusthenopteron foordi

Les sarcoptérygiens constituent le groupe de poissons qui a assuré la transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre chez les vertébrés. En effet, on retrouve dans ce groupe une nageoire pectorale reliée au corps par l'humérus, le radius et l'ulna alors que la nageoire pelvienne l'est par le fémur, le tibia et le péroné. Le poisson Eusthenopteron foordi a été, pendant un siècle, considéré comme un chaînon entre les poissons et les tétrapodes. Neuf espèces de sarcoptérygiens sont retrouvés à Miguasha : Miguashaia bureaui considéré comme le cœlacanthe le plus primitif, Scaumenacia curta, Fleurantia denticulata représentent les poissons à poumons ou dipneustes, Holoptychius jarviki, Quebecius quebecensis et un holoptychiidae gen. et sp. Indét., représentent les porolepiformes, Eusthenopteron foordi et Callistiopterus clappi représentent les oséolepiformes et finalement l'Elpistostege watsoni qui fait partie des elpistostégaliens considérés comme le groupe frère des tétrapodes.

  • Les invertébrés

La faune d'invertébrés de Miguasha comprend Petaloscorpio bureaui, l'un des plus vieux scorpions terrestres connus qui pouvaient atteindre 30 centimètres de long. Des euryptérides d'un mètre de long, figurent parmi les sept autres espèces d'invertébrés de la formation de Escuminac.

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