Petite Ourse | |
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Désignation | |
Nom latin | Ursa Minor |
Génitif | Ursae Minoris |
Abréviation | UMi |
Observation | |
Ascension droite | Entre 0° et 360° |
Déclinaison | Entre 70° et 90° |
Taille observable | 256 deg² (56e) |
Visibilité | Entre 90° N et 10° S |
Méridien | 20 avril, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 2 (α, β) |
À l’œil nu | 39 |
Bayer / Flamsteed | 23 |
Proches (d≤16 al) | 0 |
La plus brillante | étoile Polaire (1,97) |
La plus proche | ? (? al) |
Objets | |
Objets de Messier | 0 |
Essaims météoritiques | Oursides |
Constellations limitrophes | Céphée Dragon Girafe |
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La Petite Ourse est une constellation assez petite et faiblement lumineuse, qui doit sa célébrité à sa plus brillante étoile, α Ursae Minoris, qui est l'étoile marquant le pôle Nord céleste.
La constellation de la Petite Ourse, bien qu'elle soit d'origine antique (Ptolémée la cataloguait dans son Almageste), n'avait pas à cette époque l'intérêt qu'elle présente maintenant puisqu'elle n'indiquait pas du tout le pôle Nord céleste. Faisant vraisemblablement partie à l'origine d'une constellation disparue depuis longtemps nommée l'Aile du Dragon, on dit qu'elle fut créée par le philosophe grec Thalès au VIe siècle av. J.-C.
La mythologie grecque s'y est rattachée : la nymphe Callisto fut aimée par Zeus. Quand son épouse jalouse Héra découvrit leur relation, Zeus convertit Callisto et son petit fils, Arcas, en la Grande et la Petite Ourse. Héra, outragée par cette offense à son honneur, demanda justice à l'Océan, et les ourses furent alors condamnées à tourner perpétuellement autour du pôle Nord, jamais autorisées à se reposer sous la mer.
Le mot « arctique » vient du mot grec arktos, « ours ». Un mythe, selon lequel la constellation ne serait pas une ourse mais un chien, a conduit l'étoile Polaire à être parfois nommée cynosure, « queue du chien », terme signifiant également « objet d'intérêt » en anglais.
α Ursae Minoris (l'étoile Polaire) — également nommée « Polaris » — est l'étoile la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse, d'ailleurs la seule relativement intéressante. Il s'agit de l'étoile visible à l'œil nu la plus proche du pôle nord céleste, dont elle est éloignée de 44' 9". Du fait du phénomène de précession des équinoxes, cela n'a pas toujours été le cas : il y a plus de 4 millénaires, vers 2700 avant notre ère, c'était α Draconis (Thuban) qui se trouvait dans sa situation. Et dans un avenir lointain, cet honneur passera à Véga (α Lyrae). L'étoile Polaire se rapproche d'ailleurs en ce moment du pôle et en sera au plus proche en 2102, à 27' 31".
L'étoile Polaire est une supergéante jaune, d'une magnitude apparente de 1,97. C'est la 52e étoile la plus brillante de la voûte céleste. Elle est assez éloignée, distante de 430 années-lumière du système solaire.
C'est une étoile variable céphéide, évoluant d'un centième de magnitude sur une période de 4 jours. Cette amplitude a fortement décru en deux siècles pour devenir quasiment nulle de nos jours, sans que l'on en sache la raison.
L'étoile Polaire possède également un petit compagnon qui orbite autour d'elle en 29,6 ans.
Il est facile de trouver l'étoile Polaire en suivant une ligne tracée à partir de Merak (β Ursae Majoris), passant par Dubhe (α Ursae Majoris), les deux étoiles au bout du bol de la casserole de la Grande Ourse. On peut aussi suivre la pointe centrale du « W » de Cassiopée.
Les deux autres étoiles notables de la constellation, Kochab (β UMi) et Pherkad (γ UMi) se situent respectivement à 130 et 500 années-lumière. La première est de magnitude apparente 2,07 et brille comme 190 soleils (magnitude absolue : -0,87), la seconde est de magnitude apparente 3,00 et de magnitude absolue -2,84 (mille soleils).
Les sept étoiles principales de la Petite Ourse (l'étoile Polaire, Kochab, Pherkad, Alifa Al Farkadain (ζ UMi), Anwar Al Farkadain (η UMi), Yildun (δ UMi) et ε UMi) forment un astérisme comparable à celui de la Grande Ourse, en forme de « chariot » ou de « casserole ». Contrairement à celui de la Grande Ourse, il n'est pas très lumineux, l'étoile Polaire mise à part, et il est difficile de le repérer dès lors qu'on se trouve dans une zone un tant soit peu éclairée.
HD 150706 possède une planète d'une masse à peu près égale à celle de Jupiter, orbitant en moyenne à 0,82 ua de distance en 264 jours.
Étoile | Magnitude apparente | Magnitude absolue | Distance (années-lumière) | Type spectral |
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Etoile polaire (α UMi) | 1,97 | -3,64 | 431 | F7:Ib-IIv SB |
Kochab (β UMi) | 2,07 | -0,87 | 126 | K4IIIvar |
Pherkad (γ UMi) | 3,00 | -2,84 | 480 | A2II-III |
Urodelus (ε UMi) | 4,21 | -0,92 | 347 | G5IIIvar |
5 UMi | 4,25 | -0,87 | 345 | K4III |
Alifa Al Farkadain (ζ UMi) | 4,29 | -1,02 | 376 | A3Vn |
Yildun (δ UMi) | 4,35 | 0,61 | 183 | A1Vn |
RR UMi | 4,63 | -0,80 | 398 | M5III |
4 UMi | 4,80 | -1,13 | 500 | K3III |
Anwar Al Farkadain (η UMi) | 4,95 | 2,58 | 97 | F5V |
θ UMi | 5,00 | -2,03 | 832 | K5III |
Pherkad Minor (11 UMi) | 5,02 | -0,37 | 390 | K4III |
HR 5691 | 5,15 | 3,13 | 83 | F9IV |
HR 5334 | 5,18 | -0,50 | 446 | M2III |
19 UMi | 5,48 | -1,07 | 666 | B8V |
HR 5139 | 5,50 | 0,05 | 401 | K2III |
N.B. : Les valeurs numériques proviennent des données mesurées par le satellite Hipparcos [1]