Pont de Châteauneuf-sur-Loire | ||
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Pays | France | |
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Région | Centre | |
Département | Loiret | |
Ville | de Châteauneuf-sur-Loire à Sigloy | |
Latitude Longitude | ||
Franchit | Loire | |
Fonction | pont routier et piétonnier | |
Type | Pont suspendu | |
Longueur | 276,5 m | |
Largeur | 8,5 m | |
Matériau | acier et béton | |
Construction | 1946 | |
Entreprise(s) | Baudin-Chateauneuf, Arnodin | |
Listes | ||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | ||
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Le pont de Châteauneuf-sur-Loire est un pont suspendu français situé dans le département du Loiret et la région Centre. Il franchit la Loire entre Châteauneuf-sur-Loire et Sigloy.
Le pont est situé dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le pont supporte la route départementale D 11 qui relie la commune de Châteauneuf-sur-Loire sur la rive droite de la Loire à la commune de Sigloy sur la rive gauche.
Suite à la demande des communes riveraines, la construction du pont de Châteauneuf-sur-Loire fut décidée par ordonnance royale du 23 septembre 1838. Situé à 17 km à l'aval du pont de Sully-sur-Loire et à 7 km à l'amont du pont de Jargeau, l'ouvrage permettait le franchissement de la Loire au chemin de grande communication n°11 allant de Tigy à Toury.
De type suspendu, cet ouvrage comportait les mêmes travées qu'aujourd'hui soit : deux travées de rives de 49,05 m et trois travées centrales de 59,34 m. À l'issue des travaux, les épreuves eurent lieu le 8 octobre 1841 et le procès-verbal fournit quelques précisions sur les fondations : « les quatre piles et les deux culées ont été fondées à 2,50 m au-dessous de l'étiage, par maçonnerie de béton avec enceinte et enrochement. L'épaisseur des piles est de 2,20 m à 1a base et de 1,25 m au niveau du tablier. D'après le cahier des charges, les fondations des piles et culées devaient descendre à 4,00 m au moins au-dessous de l'étiage. Le concessionnaire s'est arrêté à la hauteur précitée après avoir rencontré un terrain solide ».
« La hauteur du dessous des poutrelles au-dessus de l'étiage est de 8,65 m au milieu du pont et 7,62 m à l'aplomb des culées ».
Lors de la guerre de 1870, le pont fut mis hors d'usage sur ordre de l'autorité militaire française. Les deux travées rive gauche, totalement détruites furent reconstruites, similaires aux anciennes, par la société concessionnaire. Les épreuves de fin de travaux eurent lieu les 26, 27 et 28 mai 1872.
Remis au département le 2 juillet 1892, l'ouvrage ne subit aucune modification jusqu'en 1934. En effet, les capacités portantes de l'ouvrage s'avérant très insuffisantes en raison de l'évolution des moyens de transport, le Conseil Général en décide la reconstruction à l'exception des fondations.
Les travaux furent confiés au groupement d'entreprises Baudin - Arnodin et comportaient principalement :
Les massifs d'ancrage, toujours en place aujourd'hui, furent construits en béton armé derrière les massifs anciens. Leurs dimensions sont les suivantes : 12,00 m de long, 14,00 m de large et 5,80 m de haut.
À l'issue des travaux, l'ouvrage fut l'objet d'épreuves le 10 septembre 1935.
L'ouvrage fut à nouveau mis hors service le 17 juin 1940 lors de la retraite de l'armée française. Le tablier et les piles furent entièrement détruits, et seules les culées restèrent en bon état.
L'enlèvement du tablier, écroulé au fond du lit de la Loire, fut réalisé par la Société de Récupération Métallurgique, en même temps que le tablier du pont de Sully-sur-Loire.
Les travaux de reconstruction des piles, sur l'emplacement des anciennes fondations, furent confiés à l'entreprise Sainrapt et Brice. Les pierres de taille, en provenance des carrières de Chauvigny, furent fournies par les Établissements Civet Pommier et Cie. Mais les travaux furent retardés par les difficultés d'approvisionnement des pierres, puis par une crue de 1a Loire qui détruisit la passerelle de service de l'entreprise. En conséquence, les autorités allemandes ordonnèrent l'arrêt des travaux en 1942.
Malgré l'interdiction, l'entreprise Baudin poursuivit la construction des câbles et des éléments métalliques du tablier et toutes les fournitures étaient prêtes à la Libération. Les travaux reprennent en novembre 1944. Les piles sont achevées et renforcées en tête par un sommier en béton armé. Ce sommier de 1,50 m de hauteur est pourvu d'un frettage au droit des rotules d'appui du tablier.
En juin 1945, l'entreprise Baudin commence le montage des portiques, du tablier et de la suspension. Le nouvel ouvrage est identique au précédent, sous réserve des renforcements nécessités par l'accroissement des surcharges. Sur les 650 T de fournitures métalliques prévues au projet pour la reconstruction, 150 T purent être récupérées sur les anciens tabliers des ponts de Châteauneuf-sur-Loire et de Châtillon-sur-Loire.
L'ouverture à la circulation fut effective le 16 mai 1946, à la suite des essais.
Le 10 mai 1954, l'ouvrage est remis au département du Loiret par le Ministère des travaux publics et des transports.