Pont Sainte-Anne | |
| |
Pays | Canada |
---|---|
Région |
Québec Saguenay-Lac-St-Jean |
Ville | Chicoutimi (Ville de Saguenay) |
Coordonnées | |
Franchit | la Rivière Saguenay |
Fonction | Cyclistes et piétons |
Type | Pont en treillis (système Warren à cordes polygonales) |
Longueur | 456 m |
Largeur | 9 m |
Matériau | acier |
Construction | 1931 - 1933 |
Listes | |
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |
modifier |
Le Pont de Sainte-Anne (nommé en l'honneur du village de Sainte-Anne-de-Chicoutimi) est un pont en treillis de la province de Québec, au Canada, qui traverse la rivière Saguenay à la hauteur de l'arrondissement Chicoutimi (Saguenay). Précédé par un service de traversiers, il représenta, de 1933 à 1972, la seule liaison directe entre la ville de Chicoutimi et la couronne nord du Saguenay (à l'époque, Sainte-Anne-de-Chicoutimi et le Canton Tremblay). La construction du Pont Dubuc viendra rendre obsolète cette traverse qui n'est présentement ouverte qu'aux cyclistes et piétons.
La nécessité de construire un pont entre Chicoutimi et St-Anne (Chicoutimi-Nord) est présente depuis la fin du XIXe siècle. Avant sa construction, les voyageurs qui circulaient entre les deux rives utilisaient le traversier durant l’été et les ponts de glace durant l’hiver, lorsque la glace sur la rivière Saguenay est suffisamment solide. Le village de Saint-Anne demeurait isolé pendant une bonne partie de l'automne, lorsque la glace n'est pas assez épaisse, et le printemps, pendant la fonte des glaces. Le projet d’un pont est d’abord présenté par le député conservateur à l’Assemblée nationale du Québec, Honoré Petit, en 1896. Le projet prendra 30 ans avant de devenir réalité.
Le pont devient une nécessité réelle en 1926 suite à la construction de la centrale Isle-Maligne à Alma de la compagnie Alcan, qui perturbe le débit du Saguenay et ralentis la prise de la glace sur ce dernier. Cette situation vient retarder l’ouverture des ponts de glace et allonge l'isolement de Chicoutimi-Nord.
Des études et des plans sont effectués et quatre emplacements sont suggérés. C’est la rue Sainte-Anne qui est choisie pour servir de continuité au pont à Chicoutimi. Les appels d’offre arrivent en même temps que la construction d’une deuxième centrale d’Alcan sur le Saguenay, celle de Chute-à-Caron . La firme A. Janin & Cie est choisie pour la construction des poutres et du tablier. La Dominion bridge est chargée de l’armature de métal du pont. Le 1er décembre 1933, les travaux sont terminés et le 3, il est ouvert à la circulation. Son coût final est de 1,2 millions de dollars. Le pont est reconnu, en 1933, comme un pont extrêmement moderne. En effet, à cette époque, il est le pont qui possède la plus longue travée tournante de toute l’Amérique du Nord, même si elle n'a pas été beaucoup utilisée.
Le pont est fermé à la circulation automobile en 1972 (remplacé dans ce rôle par le Pont Dubuc). Il n'est maintenant ouvert qu’aux cyclistes et aux piétons. Chaque année, le 1er juillet, le pont sert de base de lancement aux feux d’artifices de la fête du Canada.