Le processus de fabrication type d'un préservatif en latex est le suivant :
Le latex brut, qui se présente sous une forme liquide proche du lait, est testé, homogénéisé et stabilisé par l'adjonction de stabilisateurs et conservateurs. Il est solidifié par l'ajout d'agents vulcanisants ou par chauffage (prévulcanisation).
Des moules de porcelaine ou de verre de forme phallique sont immergés brièvement dans une cuve de latex. Un film en latex sous forme gélifiée se dépose ainsi sur le moule. Le revêtement en latex est séché à l’air avant d'être trempé une seconde fois. Après le second bain, l'extrémité ouverte du préservatif venant d’être moulée est enroulée pour former une ceinture ou un petit bourrelet.
Alors qu’ils sont toujours sur les moules, les préservatifs passent dans un four de cuisson chauffés à une température s’élevant entre 50 et 120 degrés Celsius pour vulcaniser le latex. Cette opération établi les propriétés finales d'élasticité et résistance.
Le film latex est démoulé et subit un certain nombre de lavages et de rinçages afin d’éliminer un maximum d’allergènes chimiques et protéiques afin d’obtenir des produits à faible allergénicité.
Les préservatifs sont séchés, roulés et poudrés ou enduits d’un lubrifiant. Ils sont conditionnés à l’unité sous sachet soudé, par fermeture thermique, puis emballés par boîte ou sachet individuel.
Les préservatifs subissent des tests individuels ou par échantillonnage tout au long de la chaîne de fabrication (voir normes). Entre autres, on peut citer les contrôles de taille et épaisseur les tests de gonflage, de fuite ou de vieillissement artificiel.
La majorité des préservatifs masculins étant constitués de latex, ils peuvent déclencher des réactions allergiques (démangeaisons, rougeurs, brûlures). Il existe des produits alternatifs (préservatifs masculins et féminins) sans latex permettant à tous de se protéger. Cependant, le coût de tels produits est un peu plus élevé.
Après une hausse importante au début des années 90, les ventes de préservatifs ont ensuite lentement baissé avant de connaître un rebond à partir de 2003. En France, le chiffre d'affaires du secteur est de 47 millions d'euros soit plus de 55 millions de préservatifs vendus en 2005 avec une forte saisonnalité, plus de 40 % des ventes se situant pendant la période estivale.
Les 4 leaders avec plus de 98 % du marché français sont les sociétés anglaise Durex (également leader mondial) 35 % des ventes, australienne Manix 24,5%, allemande Hansaplast avec 21% et française Laboratoires Juva (marque Intimy) avec 20%. Depuis 2005 environ, le marketing des fabricants cherche à gommer l'aspect médical et prévention pour mettre en avant l'aspect sensation avec le lancement de nouveaux produits censés apporter plus de plaisir et de sensations aux utilisateurs, générant une valeur ajoutée au produit permettant d'augmenter leurs tarifs.
La polémique s'est amplifiée en 2006 sur le prix des préservatifs, jugé trop élevé au vu de son coût de fabrication (entre 5 et 10 centimes d'euros). Le ministère de la Santé, alarmé par la recrudescence d'IST auprès des jeunes ou des personnes défavorisées, a tenté en 2006 une médiation auprès des fabricants pour obtenir de ces derniers la commercialisation d'un préservatif à bas prix. Les Laboratoires Demapharm ont tout d'abord répondu à ce souhait en mettant au point un distributeur automatique de préservatifs de marque française "Star", distribuant une pochette unitaire de préservatif à forme anatomique à 20 centimes d'euros. Cette société propose aux établissements scolaires cet appareil depuis janvier 2006. Début septembre 2006, plusieurs dizaines d’établissements scolaires en avaient installé. En fin 2006, à l'occasion de la journée mondiale contre le SIDA, le ministère de la santé fait la promotion du préservatif masculin à 20 centimes d'euros en lançant finalement la généralisation de sa vente, distribué dès lors dans de nombreux points de presse, bureaux de tabac, et pharmacies. La présence des préservatifs dans les lycées est ensuite promue par la circulaire n°2006-204 du 11 décembre 2006, afin de renforcer l'accessibilité des lycéens aux moyens de protection par l'installation de distributeurs automatiques de préservatifs à l’intérieur de l’établissement.