L'immeuble Le Couteur est un HLM situé sur la rive gauche, en face du port du Mans. Son architecte est Jean Le Couteur, élève de Le Corbusier. Ce HLM date de 1954. La barre HLM est considérée comme avant-gardiste car illustrant une vision quasi uniquement fonctionnelle de l'architecture. À l'époque de la création de l'immeuble, le Vieux-Mans était entièrement insalubre, or la démographie de la ville était galopante. C'est également l'époque de la création de la ZUP d'Allonnes, et l'architecte a tenté d'allier fonctionnalité à plaisir. Ainsi les chambres et les salles de Séjour sont toutes orientées vers la Sarthe pour offrir une vue agréable. L'architecte a également souhaité créer quelque chose de novateur et de résolument différent face au Vieux-Mans qui n'est situé qu'à quelques mètres plus à l'est. Le Corbusier, lui, s'attellera à réfléchir au village coopératif, au nord de la Sarthe, à Piacé. Projet entamé en 1934, il ne verra jamais le jour. L'opération des logements sociaux des Halles est quant à elle, entièrement revêtue de briques du côté de la rue Pasteur. En 1990, le développement du quartier est achevé avec la création d'un marché couvert dôté de commerces, ainsi que des derniers logements.
Le Palais des Congrès et de la culture (PCC) fut conçu en 1982 par les architectes Fabre et Perrottet. Il se situe en haut de la rue d'Arcole, sur la butte dite du Greffier, offrant une belle vue sur les quartiers ouest. Le palais est à la jointure des quartiers Halles, GareSud et Gare Nord; il est souvent difficile de savoir dans quel quartier le placer. Son architecture est faite de béton et de verre, elle joue sur les contreforts de la hauteur de la butte. Les hauts murs de l'édifice ont été soigneusement carrelés afin de donner une tonalité transparente variant au rose en fin de journée. De plus, cela permet de laisser s'engouffrer la lumière dans le grand hall et dans la salle d'exposition. Adulé pendant les années 1980 pour sa pureté architecturale et la maîtrise de ses volumes, l'œuvre est aujourd'hui décriée pour posséder une architecture très marquée et trop ancienne. Des événements comme le forum Le Monde-Le Mans s'y déroulent chaque année. Cependant, le vendredi 3 juillet 2008, le sous-sol et l'entrée du palais sont ravagés par un incendie. Il faudra plus de six heures aux pompiers pour maîtriser l'incendie.
La médiathèque Louis Aragon est la première médiathèque à s'implanter dans la ville. Elle est créée en 1988 et dispose d'un fond multimédia jusque là jamais disponible dans la ville. La médiathèque dispose de 7 800 m2 dont 4000 dédiés au service au public, le reste permettant de stocker les ouvrages dans les réserves. Elle est située au croisement des rues du Port et Barbier. Son architecture est particulière. Elle présente un volume pur bâti autour d'une cour interne, sorte de patio permettant au public de lire en plein air. Cela permet également de protéger le bâtiment des bruits extérieurs, notamment de la circulation. À l'intérieur du patio, on trouve une sculpture représentant un livre ouvert sur une page blanche, symbole du travail de l'écrivain. Elle dispose enfin d'une salle d'exposition et d'une salle de conférence nommée l'auditorium.
L'usine et le dépôt des tramways
L'ancien dépôt sur la rive gauche
A partir du 21 juin 1897, fonctionne l'ancien tramway du Mans. Après le déménagement de l'hôpital, un immense terrain se trouve inoccupé. La COE, compagnie en charge d'organiser le fonctionnement du tramway, achète une parcelle de 5 000 m2 pour 80 000 francs. L'emplacement est celui de l'actuelle médiathèque Louis-Aragon, au croisement de la rue du port et de la rue Barbier. L'emplacement est utilisé dès 1897. Sur 250 m2, trois chaudières alimentent deux dynamos. La grande cheminée d'évacuation, est haute de 35 mètres. Une seule dynamo est longue de près de 20 mètres et son volant fait 6 mètres de diamètre. À côté de l'usine, on trouve le dépôt où sont stockées et réparées les voitures du tramway. Il est grand d'environ 1 700 m2 et est achevé en 1898. Pendant longtemps l'inscription indiquant la date en mise de service du tramway fut visible sur la façade du bâtiment. Le 1er avril 1913, un nouveau groupe électrogène est installé. Produit par Thomson-Houston, il produit 350 kW et est composé d'une machine à vapeur de système Pignet avec deux cylindres à tandem. C'est déjà une passation de pouvoir entre ancien et nouveau matériel. Néanmoins, même les machines les plus anciennes fonctionnent toujours. En 1926, on réalise des transferts depuis le centre du tramway de Rennes. On amène de Bretagne une batterie d'accumulateurs dans le but de pallier l'insuffisance du plus ancien des groupes électrogènes. En 1929, l'usine est agrandie. La même année, une grosse commande de six nouvelles voitures est passée auprès de Carel et Fouché, fameuse entreprise mancelle. En 1932, l'usine électrique est devenue obsolète. La COE décide de passer contrat avec la Lyonnaise de l'éclairage afin que celle-ci lui vende l'électricité nécessaire au bon fonctionnement des transports. Le réseau de tramway comme l'usine seront démantelés avant d'être remis en service, 60 ans plus tard, en novembre 2007.