Quartier des Halles (Le Mans) - Définition

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Introduction

Les Halles
Rue et pont Gambetta
Administration
Pays France  France
Région Pays de la Loire
Ville Le Mans
Conseil de quartier Secteur Centre
Histoire
Étapes d’urbanisation dès milieu 19è
Transport
Gare Le Mans
Tramway Ligne T1
Géographie
Quartier des Halles (Le Mans)

Le Quartier des Halles, aussi nommé quartier de la Halle-aux-Toiles,Gambetta-Eperon, et parfois assimilé au quartier des Filles-Dieu est un quartier du Mans, dans la Sarthe. Il fut récemment renommé Courboulay en raison du centre des expositions du même nom s'y trouvant. Il est situé dans le secteur centre et fait donc partie des quartiers du centre-ville. Le quartier est situé en bordure de rivière, sur la rive gauche de la Sarthe.

Le quartier connut son essor au XIXe siècle, en même temps que l'industrie et que le commerce fluvial s'installent dans la ville. Le chemin de fer viendra finalement remplacer les liaisons fluviales. Géographiquement, il s'étend à l'est du quartier central Saint-Nicolas et de la place de la République. Il en est la prolongation nord sur les bords de la Sarthe par la rue Gambetta, aujourd'hui réservée aux tramways. Le quartier s'étend sur tous les quais aménagés en habitations, rue Paul Courboulay, jusqu'au Boulevard Demorieux, indiqué par le pont de fer. Au nord-est, on trouve la cité Plantagenêt et au sud-est le quartier de la gare sud.

Quartier de Commerce

C'est en 1840 que le nouveau port du Mans est amenagé. La place de la République étant le maillon essentiel du commerce manceau, une voie doit être ouverte pour faire se joindre les deux pôles. C'est ainsi qu'est créée la rue du Port. Au sud de celle-ci, se trouve aujourd'hui la place d'Alger, autrefois place de la Halle aux Toiles. Cette dernière est créée lorsque le quartier devient un lieu de commerce et d'industrie, c'est-à-dire dans le courant du siècle. Certains propriétaires donnent leurs terrains à la municipalité afin de percer de nouvelles rues. La Sarthe est alors une terre prospère pour la production de chanvre et le gros des ventes se fait au Mans. Le marché aux chanvres est inauguré en 1827 à la place des anciens abattoirs du quartier. Un nouveau marché au fil est édifié tout prêt de la collégiale Saint-Pierre-la-cour, aux portes du Vieux-Mans. Puis c'est enfin la création du "marché aux toiles", lieu populaire par excellence et chargé d'histoire pour les manceaux. Son importance est considérable, au point que la Halle aux toiles donne son nom au quartier. Elle est nommée Halle aux toiles et au chanvre et est inaugurée en 1843. La ville devient un pôle important pour la vente de textile. Aux halles, il se vend 300 à 400 pièces les jours de marché. Ce nombre fait plus que doubler les jours de foires, on atteint les 1000 à 1200 pièces vendues en une journée. En 1930, après la chute des activités dans la région, la halle perd son statut et plus aucun commerce n'y est effectué. Elle devient centre d'exposition et salle "à tout faire", accueillant concours d'aviculture, concerts, banquets populaires ou réunions politiques. Elle est finalement démolie en 1950, laissant un grand espace disponible aux bord de la rivière.

L’hôpital général

Au 17e, la France est atteinte par la famine et le Maine ne fait pas exception. La province est même grandement touchée. De nombreux habitants de communes rurales viennent au Mans en quête de soulagement et surtout de pain. En 1650, le nombre d’immigrés est trop important. L’hôpital de Coeffort à la Mission n’est plus en mesure de les accueillir. Les halles, les églises et les étales de marché deviennent des terres d’accueil pour ces indésirables. Peu de temps après, une épidémie survint. La Curie dut alors s’occuper d’emmener les malades aux hôpitaux Saint-Lazare, du Sépulcre et de Coulaines. Mais ceux-ci ne suffirent bientôt plus. Le Mans bénéficie d’une décision royale comme d’autres villes de France, pour la construction d’un hôpital général. Les travaux sont engagés sur la rive gauche de la Sarthe en 1662. Le complexe est doté d’une maison de pénitence destinée à l’enfermement des filles de mauvaise vie. Mais on y enferme également les enfants trouvés ou jugés aliénés. L’hôpital accueille également les vieillards, les infirmes et les incurables. En ce qui est des simples malades, on n’a même pas assez de place pour les loger. Ils sont envoyés à Coëffort. Au 18e, celui-ci tombe en ruine et on décide d’agrandir l’hôpital général afin d’accueillir les patients « courants ». Un nouvel hôtel-dieu voit le jour aux côtés de l’hôpital en 1769. En 1834, les aliénés et les fous sont transférés au Gué de Maulny, à l’hôpital Etoc-Demazy, dans l’actuel quartier de la gare sud. En 1885, on décide du déplacement de l’hôpital. Le but est d’abord de l’éloigner du centre de la ville, alors en pleine expansion. Ensuite, cela permettra de posséder un grand terrain constructible sur un secteur alors en plein aménagement. Finalement, il est inauguré aux portes ouest de la ville, sur la route menant à Laval, en 1891. L'actuel centre hospitalier du Mans y est toujours situé.

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