Le poste Oudin est pour l'écoute ordinaire, utilisable par le grand public, une plus grande puissance du circuit d'accord inductance-condensateur arrive a l'écouteur, d’une utilisation très simple, aussi peu coûteux que possible, destiné uniquement pour la radiodiffusion des grandes ondes, de la radiodiffusion des petites ondes, la réception nocturne des grands postes européens est possible (portée jusqu’à 1000 km si l'on dispose d'une antenne radioélectrique soutenue par un cerf-volant ou par un ballon à gaz). Le poste Oudin est le plus facile à construire.
Le poste Oudin est inadapté aux communications modernes dans les bandes décamétrique ou les signaux de dix, quinze, vingt postes d’émission sont perçu au même instant sur le même réglage.
Afin de permettre l'accord dans une plage de 30 kHz à 40 MHz (10000 mètres à 8 mètres). Une bobine de 100m (environ 1 kg) de fil émaillé 6/10 est enroulé sur un tube de 10 cm de diamètre et de 60 cm de long environ. Ces mesures n'ont rien d'absolu et peuvent varier dans certaines limites sans modification du résultat, elles sont fournies comme base sur appareils en fonctionnement.
Afin d'éviter une augmentation de l'amortissement, les condensateurs variables de 2 nF environ C1 et C2 doivent être à air.
Poste complet à cristaux, montage en Ondin.
Le schéma de montage Oudin que représente la figure.
La self primaire de réception est constituée par la partie de self B R comprise entre le curseur d'antenne et la terre; l'accord peut être complété dans ce primaire par le jeu, des manettes M et N permettant la mise en série, en parallèle ou hors-circuit du condensateur de terre C1 La self secondaire est la partie H R comprise entre H, curseur du circuit d'écoute et la terre.
Le réglage du poste s'effectue de la façon suivante.
Le point sensible du détecteur ayant été réglé au buzzer par exemple, le commutateur J étant ouvert, notre circuit d'écoute H R M D est en apériodique; mettons le curseur H sur le milieu environ de la self et cherchons le poste en faisant varier l'accord du primaire par le jeu de B (modifications de la longueur d'onde propre de l'antenne par variations de self), et le jeu de C 1 (modifications de cette même longueur d'onde par variations de la capacité), nous chercherons toujours à réaliser le maximum d'intensité du poste désiré en employant le maximum de capacité de C 1 et le minimum de self. Dans presque tous les cas pratiques, le maximum de capacité n'est autre que la mise directe au sol par court-circuitage du condensateur de terre (manette M sur L et N sur V).
Le poste ainsi réglé, transformons le circuit d'écoute, que nous avons laissé en apériodique, en circuit de résonance, en syntonie. Pour cela, fermons le commutateur J, la capacité C 2 étant minimum. Généralement l'intensité faiblit, parfois même le poste disparaît, rien de plus facile que de le retrouver: diminuons la self H, R par jeu du curseur H, complétons ensuite l'accord par intervention de la capacité C 2. Dès lors le poste est réglé au mieux pour l'onde voulue.
Nous remarquons ici que nous pouvons trouver cet accord pour de multiples positions du curseur H, à la seule condition dé faire varier simultanément en sens inverse la capacité C 2 afin de conserver une même valeur au circuit de résonance H, R, J, C 2 en maintenant constant le produit de la self par la capacité. Autant que possible, nous chercherons à réaliser cet accord du secondaire en employant le maximum de self et le minimum de capacité C 2. Toutefois, il faut se souvenir que le couplage étant réalisé par la partie de self H, R commune aux deux circuits, nous pourrons relâcher ce couplage en diminuant cette self; diminution qu'il nous faudra compenser par une augmentation de C 2. Ce relâchement de couplage, souvent utile, affaiblit toujours l'intensité, mais isole nettement le poste voisin gênant.
Les pannes des postes à crital se manifeste de diverses manières, aussi peut-on en découvrir facilement la cause et appliquer le remède voulu :
Le premier cas provient, presque toujours, d'un détecteur à galène mal réglé : employer le buzzer (générateur de bruit radio, ondemètre, marqueur à quartz) et chercher à obtenir le maximum d'intensité ; l'emploi de deux détecteurs, dont l'un contrôle l'autre, évite facilement cette panne. Il peut encore provenir, d’une connexion mal établie : vérifier le serrage des bornes et la correction du montage. Il peut enfin avoir son origine dans l'antenne ou vers la prise de terre : antenne flottante touchant un corps conducteur, prise de terre desséchée ou dont le fil de prise est oxydé.
Les intermittences d'audition proviennent d'un mauvais contact dans le circuit : vérifier le serrage des bornes. Si le défaut persiste, vérifier la conductibilité électrique des divers circuits avec une pile et un galvanomètre, ou, à défaut, une sonnerie électrique. Vérifier soigneusement les plots de contact, les frotteurs des commutateurs. Ces intermittences se produisent fréquemment dans le cas d'emploi de bobines à curseur : passer légèrement une toile d'émeri usée sur le chemin du curseur et sur le frotteur, vérifier l'élasticité des ressorts des curseurs. Le défaut peut provenir des fils du téléphone : froisser ces fils entre les mains en écoutant pour se rendre compte si ce froissement provoque les interruptions incriminées.
L'audition subitement annulée peut provenir :
Le plus souvent l'interruption est provoquée par la rupture d'un fil à son attache, parfois le fil tient encore par son isolant ; aussi doit-on, pour vérifier, opérer sur chaque fil une légère traction.
Enfin, cette interruption peut provenir du récepteur téléphonique lui-même : plaque collée. Donner un coup sec sur la plaque avec la pointe d'un crayon ; si la plaque ne vibre pas et rend un son mat, elle est collée. Dans ce cas, dévisser le couvercle d'ébonite et retourner la plaque sans déplacer la bague d'écartement. Ce remède suffit souvent ; sinon, ajouter une bague mince (feuille de carton ou de papier découpée) entre la membrane et le boîtier.
Dans tous les cas, vérifier l'intégrité des condensateurs : ceux-ci ne doivent jamais laisser passer le courant continu d'une pile. Les essayer au galvanomètre ou à la sonnerie, comme pour la recherche de fils brisés.