Réserpine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | C02 |
DrugBank | |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | cristaux prismatiques incolores |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C33H40N2O9 |
Masse molaire | 608,6787 ± 0,0323 g·mol-1 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 264-265 °C |
Solubilité | faible dans l'acétone, le méthanol et l'éther Faible dans le benzène et l'eau bonne dans le chloroforme |
Précautions | |
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Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme | |
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La Réserpine est un alcaloïde qui a été découvert dans le rhizome et la racine de Rauwolfia serpentina (Apocynacées).
La réserpine était connue pour se fixer sur les vésicules de stockage de neurotransmetteurs tels que la dopamine, la norépinéphrine, et la sérotonine. On pensait qu'elle inhibait la neurotransmission, provoquant ainsi une dépression chez l'Homme, mais un test médicamenteux dans les années 50 à l'hôpital de Maudsley a mis en évidence un effet antidépresseur. On a ensuite montré que les faibles doses agissaient comme antidépresseur, alors que les doses élevées provoquaient l'épuisement des stocks de monoamines et la dépression. Par ailleurs, la réserpine a une action périphérique dans plusieurs parties du corps où la partie cholinergique du système nerveux est prépondérante (tube digestif, muscles lisses des vaisseaux sanguins).
La réserpine a été isolée en 1952 à partir de la racine séchée de Rauwolfia serpentina, et mise sur le marché en 1954, deux ans après le chlorpromazine. La réserpine n'a plus été utilisée durant quelques années en raison de ses effets secondaires et interactions, avant d'être à nouveau utilisée dans certains pays comme médicament, ou en combinaison avec d'autres molécules contre l'hypertension, généralement avec un diurétique et/ou un vaso-dilatateur tel que l'hydralazine.
Son usage comme antipsychotique est presque abandonné. À l'origine, des doses de 0,5 mg à 40 mg par jour ont été données à des malades psychotiques. Au-dessus de 3mg/jour, un anticholinergique devait être associé pour combattre l'activité cholinergique excessive de la réserpine dans certains organes, ainsi que des syndromes parkinsoniens. La réserpine est aussi utilisée comme sédatif pour les chevaux.
Ils sont nombreux, incluant congestion nasale, nausées, le vomissements, gain de poids, intolérance gastrique, ulcères gastriques (induits par l'activité cholinergique accrue du tissu gastrique et l'altération de la muqueuse), crampes d'estomac et diarrhées
La réserpine est aussi source d'hypotension et de bradycardie et elle peut aggraver l'asthme.
Le nez encombré est une autre conséquence du blocage des récepteurs alpha.
Elle peut induire une dépression assez grave pour conduire au suicide.
Des effets sur le système nerveux central se manifestent par la somnolence, des vertiges, et des cauchemars.
Le parkinsonisme apparait sans lien avec la dose.
Faiblesse ou fatigue générale sont fréquentes.
Expérimentalement, une dose élevée a notamment causé un fibroadénome du sein et des tumeurs malignes des vésicules spermatiques chez les rongeurs, mais l'hypothèse que le cancer du sein pourrait être induit par la réserpine chez les femmes (risque approximativement doublé) n'a pas été confirmée.