L'ingestion d'un volatile dans un ou plusieurs moteurs, ou la réduction de la visibilité lors d'un impact sur le cockpit, sont des exercices fréquents lors des entrainements en simulateur, formant les pilotes aux procédures d'urgence consécutives telles que : détection des pannes, extinction du moteur, contrôle de l'incendie, et autres procédures conduisant à un atterrissage d'urgence avec perte de propulsion d'un ou plusieurs moteurs.
Néanmoins, aucune agence de régulation n'impose actuellement un entraînement spécifique des pilotes dans le but d'éviter ou de réduire la force d'impact lors de la collision. Des mesures de prévention peuvent réduire le risque aviaire, notamment en établissant un plan de vol évitant les routes migratoires connues, les réserves naturelles, les estuaires, etc, qui sont des sites susceptibles de présenter une forte concentration d'oiseaux. Si la présence de vol d'oiseaux est détectée, une augmentation de l'altitude de vol peut réduire le risque d'impact, leur très grande majorité ayant lieu à une altitude inférieure à 3 000 pieds. Une réduction de la vitesse avant l'impact est également susceptible de réduire l'énergie cinétique développée lors de l'impact.
L'agence militaire américaine US Military Aviation Hazard Advisory System a mis en place une stratégie d'évitement (Bird Avoidance Model), à partir de données collectées par la Smithsonian Institution, un historique des collisions enregistrées et la détection radar des activités des oiseaux. Avant le décollage, les pilotes de l'USAF procèdent à une vérification de l'activité aviaire sur leur route, et modifient leur plan de vol en conséquence. Dès la première année de mise en application obligatoire de cette procédure de pré-vol, l'USAF Air Combat Command enregistra une baisse de 70% des collision en vol avec un oiseau.
TNO, un institut de recherche et développement hollandais, a mis au point le ROBIN (Radar Observation of Bird Intensity) pour l'armée de l'air Royale de Hollande. Cet outil agrège l'ensemble des données issues des radars au sol, et détecte les activités aviaires. Il permet ensuite à la tour de contrôle d'informer les pilotes en phase d'atterrissage ou de décollage en cas de risque de collision. Cet outil a également permis une meilleure connaissance des comportements des oiseaux au voisinage des aéroports concernés, conduisant à une modification des plans de vol en fonction de la saison et des régions. Depuis l'implantation de ce système, l'armée de l'air Royale de Hollande enregistre une baisse de 50% des collisions aux alentours de ses aéroports.