Risque aviaire - Définition

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Introduction

Un UH-60 Black Hawk percuté par une grue

Le risque aviaire (en anglais : Bird Strike) désigne en aéronautique le risque de collision entre des oiseaux et les aéronefs. Ces chocs, presque toujours fatals pour les oiseaux, peuvent provoquer des catastrophes aériennes.

Le risque d'un accident fatal pour un appareil commercial est relativement bas : il devient une certitude statistique au bout d'un milliard d'heures de vol. 65% des collisions avec un oiseau causent peu ou pas de dégâts aux appareils. Les accidents sérieux se produisent lorsque l'oiseau percute le pare-brise ou est aspiré par les réacteurs. Ce type de collisions avec des avions civils génère chaque année dans le monde des coûts estimés, en 2000, à 1,2 milliard de dollars.

Collisions et conséquences

Un faucon encastré dans le nez d'un Hercule C-130.
Vue des ailettes d'un turboréacteur Pratt & Whitney JT8D après l'impact d'un oiseau.

Le premier crash d'un avion dû à une collision en vol avec un oiseau, date de 1912 : une mouette s'était encastrée dans les commandes de vol et avait bloqué les câbles. Depuis, l'augmentation importante du trafic aérien a conduit à de nombreuses collisions : entre 1990 et 1998, environ 22 000 collision entre avions et oiseaux ont été enregistrées aux États-Unis. Entre 1950 et 1999, les armées de 32 pays totalisent 286 accidents aériens liés aux oiseaux et ayant entrainé la perte de l'appareil ou la mort d'au moins un membre d'équipage. L'US Air Force enregistre en moyenne 2 500 collisions par ans, et l'aviation civile américaine comptabilise plus de 5 000 collisions en 1999. L'établissement de statistiques fiables est difficile, car la plupart des accidents ne sont pas signalés par les pilotes.

L'International Bird Strike Committee rapporte que 75 % des collisions entre un aéronef et un oiseau ont lieu à une altitude inférieure à 500 pieds. Le FAA wildlife hazard management manual de 2005 indique que 8% des cas de collision ont lieu au-dessus de 900 mètres, et 61 % à une altitude inférieure à 30 mètres. Les phases d'atterrissage et de décollage présentent en particulier un risque élevé : l'International Civil Aviation Organization rapporte que 90 % des cas de collisions enregistrés ont lieu aux abords d'un aéroport. Néanmoins, le record d'altitude pour une telle collision est de 37 000 pieds. Des vols d'oie à tête barrée ont ainsi été observés à des altitudes dépassant les 10 000 mètres d'altitude.

La force de l'impact dépend de la masse du volatile, de la différence de vitesse entre lui et l'avion et de la direction de l'impact. L'énergie cinétique mise en œuvre augmente par le carré de la différence de vitesse. L'énergie d'un oiseau de 5 kg volant avec une différence de vitesse de 275 km/h est équivalente à l'énergie développée lors de l'impact d'un poids d'1 tonne tombant d'une hauteur de 3 mètres.

Le point d'impact est généralement situé sur le nez de l'appareil, les bords d'attaque des ailes, et les réacteurs. Les cas d'ingestion d'un volatile par un réacteur sont facilités par l'effet d'aspiration présent à l'avant du réacteur, et peuvent présenter des conséquences graves, du fait de la vitesse élevée de rotation des ailettes du compresseur, qui atteignent leur vitesse maximale pendant la phase de décollage. Si le corps du volatile provoque le déplacement ou la rupture d'une ailette, elle peut entrainer une rupture en cascade des autres ailettes et projeter des éclats métalliques dans le réacteur et les ailes. Les conséquences peuvent être dans ce cas une perte partielle ou totale de la propulsion du réacteur, et un début d'incendie. Si la projection des éclats provoque des dommages importants sur l'aile ou la structure d'attache du réacteur, elle peut entrainer son détachement. Si les éclats percent les réservoirs situés dans les ailes, ils entrainent une fuite de carburant qui peut s'enflammer. Si les éclats endommagent les circuits hydrauliques ou électriques, provoquent un blocage mécanique des volets ou des ailerons, ils peuvent entrainer une perte importante de la manœuvrabilité de l'appareil.

La plupart des impacts ont lieu lors des phases d'atterrissage et de décollage, et une perte de propulsion d'un ou plusieurs réacteurs dans ces phases critiques, à faible altitude et faible vitesse, laisse très peu de marge de manœuvre au pilote, et peut entrainer un crash.

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