Roger Tsien | |
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Naissance | 1er février 1952 New York (États-Unis) |
Nationalité | américaine |
Champs | Biochimie |
Institution | Université de Californie à San Diego |
Diplômé | Université de Cambridge |
Célèbre pour | Sa découverte de la green fluorescent protein (GFP) |
Distinctions | Prix Wolf 2004 Prix Nobel de chimie de 2008 |
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Roger Y. Tsien (1er février 1952) est un biochimiste et biophysicien américain d'origine chinoise, corécipiendaire du prix Nobel de chimie de 2008 avec Osamu Shimomura et Martin Chalfie.
En 2008, Tsien, Martin Chalfie et Osamu Shimomura sont colauréats du prix Nobel de chimie « pour la découverte et le développement de la protéine fluorescente verte, la GFP ». La GFP fut découverte initialement dans l'organisme de la méduse Aequorea victoria en 1962. Roger Tsien a contribué à la compréhension du mécanisme de la fluorescence de la GFP et a créé des protéines dérivées capables d'émettre d'autres longueurs d'onde (dans le jaune, le bleu, et le cyan) sous excitation. Ces protéines sont devenues des outils essentiels et courants en biologie moléculaire et cellulaire. Une application simple de la GFP consiste à créer une protéine de fusion entre une protéine d'intérêt dont on veut suivre la localisation cellulaire et une variante de la GFP. Les applications de la GFP ont également été utilisées avec succès dans des organismes vivants, comme les souris transgénique pour la GFP.
Roger Tsien a commencé sa carrière en développant une multitude de sondes intracellulaires utilisées pour la mesure des variations de concentration de divers ions intracellulaires. Ces travaux lui ont valu une importante renommée dans les laboratoires de recherche en biologie cellulaire : en s'équipant d'un simple microscope à fluorescence, il devenait possible à des laboratoires d'envisager des recherches qui étaient réservées à des laboratoires plus spécialisés d'électrophysiologie. La première sonde développée est le fura-2 en 1985, qui permet de suivre les variations de concentration de calcium intracellulaire, un très important messager secondaire. Il s'agit de sondes dont les propriétés de fluorescences présentent un point isobestique : une longueur d'onde d'excitation dépend de la concentration en calcium tandis qu'une autre longueur d'onde dépend de la concentration de la sonde et permet d'obtenir une valeur de normalisation.
Par la suite, Tsien et son équipe ont modifié ces sondes pour pouvoir mesurer les concentrations de sodium, de potassium et le pH intracellulaire, rendant possible et plutôt facile la mesure de concentrations autrefois mesurées à l'aide de microélectrodes sélectives, d'emploi plus difficile. Par ailleurs, ces sondes respectent parfaitement l'intégrité de la cellule tandis que les techniques de microélectrodes endommagent les membranes des cellules à étudier au moment de la pénétration de la microélectrode.