L'eau douce est précieuse sur cette île quasi-désertique qui n'a que très peu de réserves et aucune source naturelle. Jusqu'au XIXe siècle, les habitants récupéraient dans des citernes l'eau de pluie tombée sur les toits. Aujourd'hui, une usine de désalinisation d'eau de mer produit l'essentiel de l'eau courante dans les maisons bien que celle-ci soit non potable. De nombreuses piscines ont cependant été construites suite au développement touristique.
L'île actuelle de Santorin nait au cours de l'éruption minoenne survenue vers 1600 av. J.-C. qui détruit partiellement l'ancienne île dont elle est un fragment, de même que les îles de Thirassía et Aspronissi.
D'après Hérodote, l'île est habitée par les Phéniciens lorsque le héros Théras fonde la colonie dorienne de Théra, à l'époque archaïque. Par la suite, l'île est occupée par différentes puissances : la ligue de Délos, l'Égypte ptolémaïque, les Romains, l'Empire byzantin, le duché de Naxos et les Vénitiens de 1204 à 1579, les Turcs jusqu'en 1821 et enfin la Grèce par le traité de Londres de 1840.
En 1956, l'île est touchée par un tremblement de terre qui fait une cinquantaine de victimes et détruit plus de 2 000 habitations.
En 1970 sont mises au jour les fresques d'Akrotiri, témoins de la civilisation minoenne remontant au IIe millénaire avant notre ère. D'importantes collections de céramiques ont été aussi dégagées du champ de fouilles. Ces œuvres d'art ont été épargnées par l'éruption minoenne et ensevelies sous les cendres volcaniques et la ponce.
La pauvreté du sol recouvert d'une épaisse couche de cendres et son acidité ne permet que quelques cultures d'une variété spécifique et très ancienne de vigne, l'Assyrtiko, au rendement très faible (10 à 20 % du rendement de la vigne française ou californienne) mais naturellement très résistante au phylloxéra. Poussant à même le sol sans aucun tuteur, les pieds sont plus espacés que partout ailleurs à cause de la sècheresse du sol (leur principale source en eau est celle de la rosée et la brume marine). Les branches sont seulement disposées en anneau spiralé, et les grappes pendent au centre à l'abri du vent. Elle donne un vin recherché très sec, à l'acidité prononcée (liée à la nature du sol) comparable au Visanto et aux arômes citronnés.
L'exploitation de la mine de pierre ponce qui était auparavant exportée, a été suspendue en 1986 pour préserver les sols et l'environnement naturel fragile de l'île.
Haut lieu de tourisme en Grèce, l'archipel de Santorin et son île principale sont accessibles par des navires de tout gabarit qui peuvent mouiller dans la baie mais seul le port d'Athinios, où accoste la majorité des visiteurs, permet le débarquement de véhicules. Un aéroport construit dans l'est de l'île permet aux petits porteurs de s'y poser.
Les villages situés sur la falaise (Fira, Oia), disposent chacun d'un petit port dans la caldeira auxquels ils sont reliés par un chemin escarpé permettant de les rejoindre à pied ou à dos d'âne, ou encore par un petit téléphérique à Fira. Un service d'autocars permet de relier les différents villages.
Amorgos | Naxos | Paros | Mykonos | Santorin | |
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Nombre de lits (2006) | 298 | 4 239 | 6 616 | 9 274 | 9 789 |
Lits/km2 (1997) | 11,2 | 17,9 | 81,8 | 154,2 | 253,4 |
Lits/habitants (1997) | 0,71 | 0,43 | 1,25 | 1,36 | 1,6 |
Nuitées/habitants (1997) | 2,9 | 8,5 | 47,2 | 127,2 | 20,6 |
Nuitées/superficie (1997) | 41,5 | 351,9 | 3 102,8 | 1 4374,3 | 3 264,3 |
Naxos | Paros | Mykonos | Santorin | |
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Nombre de vols (atterrissages et décollages) 2004 | 926 | 1 680 | 6 136 | 6 971 |
Nombre de vols (atterrissages et décollages) 2006 | 886 | 1 641 | 6 466 | 8 344 |
Nombre de départs (2004) | 15 000 | 15 000 | 168 000 | 283 000 |
Nombre de départs (2006) | 15 000 | 16 000 | 199 000 | 352 000 |
Nombre d'arrivées (2004) | 13 000 | 18 000 | 166 000 | 265 000 |
Nombre d'arrivées (2006) | 13 000 | 21 000 | 198 000 | 326 000 |