Les analystes formés à la SPP sont profondément liés à l'œuvre de Freud. Si la connaissance des théories post-freudiennes est bien présente, aucune d'entre elles ne vient supplanter l'étude du corpus des connaissances théoriques de la psychanalyse freudienne, laquelle propose la compréhension la plus complète de la psyché de l'homme.
Toutefois, il faut reconnaître que de nombreux théoriciens français apportent des contributions qui complètent la métapsychologie freudienne et explorent des mondes de la psyché , et du corps, jusque là inexplorés.
Jusqu'à environ 1970, la psychanalyse centrait principalement ses questionnements et réflexions sur le rêve et le désir, sujets inscrits dans la théorie topographique de Freud, la Première Topique. Depuis quelque temps, la recherche se centre sur les questions et les problématiques liés à la deuxième Topique, des analystes de la SPP, pour n'en nommer que quelques uns, ont exploré des questions relatives à la destructivité (Jean Bergeret, Paul Denis, André Green), le masochisme (Benno Rosenberg), la réaction thérapeutique négative, le narcissisme (André Green, Bela Grunberger), les relations d'objet (Maurice Bouvet), la perversion (Michel de M'Uzan, Joyce McDougall, Janine Chasseguet-Smirgel), la psychosomatique (Pierre Marty, Michel Fain, Christian David, Michel de M'Uzan), la tiercéité (André Green), la figurabilité psychique (Sara et César Botella), la psychanalyse d'enfant (René Diatkine, Evelyne Kestemberg et Jean Kestemberg, Serge Lebovici), le surmoi (Jean-Luc Donnet).
La Société Psychanalytique de Paris a le statut d'une association à but non-lucratif, régi par la loi de 1901. Elle est reconnue d'utilité publique par décret du 8 août 1997. Ses ressources proviennent exclusivement des cotisations de ses membres et de dons et legs privés. La SPP regroupe environ 800 membres et 300 analystes en formation.
Le Conseil d' Administration, son Président et son bureau sont élus pour deux ans. Les Secrétaires Scientifiques travaillent en étroite relation avec le Conseil Scientifique et Technique, également élu pour deux ans.
La rencontre scientifique la plus importante est le « Congrès des Psychanalystes de Langue Française », un congrès annuel auquel participent des analystes membres de l' API venus du monde entier.
Les analystes formés par l'un des instituts de la SPP exercent en France et à l'étranger. Plusieurs groupes régionaux se sont constitués, proposant pour leurs membres et les analystes en formation qui leur sont proches géographiquement, un certain nombre d'activités scientifiques. Ils proposent également des activités scientifiques ouvertes au public.
À Lyon, le groupe régional comprend plus de cent membres et l'un des deux instituts de formation de la SPP est localisé à Lyon. Le Centre de Recherche et d'Information Psychanalytique, le CRIP, a pour but de recevoir les personnes désireuses de s'informer sur la psychanalyse.
Les autres groupes régionaux de la SPP sont le Groupe Toulousain, qui possède un centre de formation, le Groupe Méditerranéen,le Groupe Aquitain, le Groupe Bretagne-Pays de Loire, le Groupe Bourgogne-Franche-Comté, le Groupe Normand, le Groupe Nord.
La structure de la formation à la SPP est une structure « ouverte », qui apporte une solution de compromis entre la nécessité d'une formation rigoureuse et la forme inadéquate du modèle universitaire pour une formation analytique.
La commission d'enseignement, composée des analystes formateurs, définit l'orientation générale de la formation.
La condition préalable fondamentale est l'analyse personnelle, auprès d'un membre de la SPP ou bien avec un membre formateur d'une autre société appartenant à l'API. Quand le candidat pense que son analyse personnelle est assez avancée, cette analyse pouvant être terminée ou non, il peut demander l'ouverture d'un dossier à l'un des instituts de formation. C'est cet acte qui a valeur de candidature à la formation. La demande sera évaluée par un minimum de trois membres de la Commission du Cursus. Après avoir délibéré sur les capacités d'auto-analyse du candidat, et son aptitude à écouter et percevoir les mouvements inconscients chez l'autre, cette Commission communique sa décision à l'intéressé : l'acceptation, l'ajournement ou le refus. Il y a actuellement plus de 300 analystes en formation à la SPP, ce qui témoigne de la présence vivante de la SPP en France.
Une fois accepté, le candidat devient « analyste en formation ». Il entreprend un minimum de deux cures supervisées hebdomadairement par un analyste superviseur.
Parallèlement, au fil de l'évolution de son expérience, l'analyste en formation doit intégrer le corpus théorique de la psychanalyse. La lecture et la discussion critique des œuvres de Freud constitue la référence fondamentale, s'y ajoutent et s'y articulent les œuvres des théoriciens de son époque ainsi que celles des psychanalystes d'aujourd'hui.
À la fin de sa formation, à la suite de la validation de son cursus par la Commission d'Enseignement, le psychanalyste nouvellement admis peut demander à devenir membre.