Soufrière (Guadeloupe) - Définition

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Histoire

On établit la dernière éruption magmatique explosive de la Soufrière vers 1440 avec plus ou moins 100 ans d'incertitude.

La première description de la Soufrière est le fait du père Jacques Du Tertre dans L'Histoire générale des Antilles habitées par les François paru en 1667-1671.

En 1797, une éruption phréatique d’importance eut lieu. Il ne peut être exclu que cette éruption-là ait été elle aussi celle d’une nappe captive et non d’une nappe phréatique, c’est-à-dire mise à la pression atmosphérique.

La dernière éruption de la Soufrière date de 1976. Elle a conduit à l’évacuation de la partie sud de la Basse-Terre ainsi que de la préfecture, soit 73 600 personnes. Aucun mort n'a été déploré. À partir de 1975, un certain nombre de tremblements de terre ont alerté les sismographes de l'observatoire volcanologique. Ces secousses sont allées en s’intensifiant dans le courant de l’année 1976. Dès novembre 1975, le préfet fut averti des dangers potentiels et de la nécessité de mettre en place un plan d’évacuation. La première explosion eut lieu le 8 juillet 1976. Les séismes ont très probablement réactivé une série de failles colmatées par de vieux matériaux (argiles et roches magmatiques). Cette crise de tremblements de terre fut la cause vraisemblable de la baisse brutale de la pression accumulée à l’intérieur d'une nappe captive chauffée, telle une cocotte minute, par les gaz échappés du magma profond, provoquant la pulvérisation de roches, et la sortie de coulées de boues (lahar), de gaz acides et de vapeurs d’eau. 25 000 personnes du sud de Basse-Terre évacuèrent spontanément la zone pour se réfugier vers la Grande-Terre, hors d'atteinte. L’activité volcanique continua encore quelques mois suite à cette éruption, avec d'autres coulées de boues et émissions de cendres. Le 15 août, l’évacuation totale et obligatoire du sud de Basse-Terre fut ordonnée. Elle dura jusqu’au 18 novembre 1976.

Une polémique très médiatisée éclata entre les scientifiques Claude Allègre et Haroun Tazieff sur la nécessité de l’évacuation. Claude Allègre préconisa l’évacuation de la population, affirmant catégoriquement que l’éruption serait grave, alors qu'Haroun Tazieff soutint que l’éruption était sans danger, toutes les analyses d’échantillons prélevés sur le volcan établissant qu’il n’y avait pas de montée de magma frais. Le préfet décida l’évacuation quand-même mais l’éruption ne fit d’autres dommages que matériels.

Accès

L’accès au sommet de la Soufrière est possible via des circuits de randonnée pédestre. Certains secteurs au sommet reste interdits en raison de gaz acides et toxiques. L'ascension est relativement facile, certaines précautions restent nécessaires.

Le départ classique se fait à partir des « Bains Jaunes », puis il faut prendre la « trace du Pas du Roy ». L'accès direct en voiture au parking de la « Savane à Mulets » n'est plus possible depuis le séisme des Saintes du 21 novembre 2004 qui a entrainé l’éboulement d’un flanc du piton Tarade.

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