Tamarin de Goeldi - Définition

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Sympatrie et association

Cet accompagnateur s’associe volontiers avec diverses espèces de tamarins. À la frontière colombo-péruvienne, on le trouve souvent dans les mêmes zones que le tamarin à manteau noir (Saguinus nigricollis). Dans le Parc national de la Serra do Divisor, il s’associe au tamarin empereur à menton noir (Saguinus imperator imperator). Dans le département de Pando (nord Bolivie), il est sympatrique du douroucouli à tête noire (Aotus nigriceps), du hurleur de Bolivie (Alouatta sara), du saki hirsute (Pithecia irrorata), du capucin brun (Cebus (S.) apella), du capucin à front blanc (Cebus (C.) albifrons) et s’associe au titi brun (Callicebus brunneus), au tamarin labié de Geoffroy (Saguinus labiatus labiatus) et au tamarin à selle de Weddell (Saguinus fuscicollis weddelli). Il s’associe beaucoup plus fréquemment avec le dernier qu’avec l’avant-dernier. Il profite des tamarins lors de la saison humide pour « parasiter » leur meilleure connaissance des sites fruitiers.

Habitat

Divers. Au sud de la Colombie, forêt pluviale primaire et rastrojo (brousse buissonnante), vallées ou collines. Au nord de la Bolivie, forêt tropicale sèche au bord des rivières où sa distribution semble conditionné par les barrières hydrologiques et les zones à bambous. Il semble éviter les terrains trop souvent inondés, privilégiant les zones à sous-bois dense et à canopée discontinue typiques de la forêt secondaire en régénérescence, de la forêt mixte et de la forêt de bambous riche en cachettes. Jusqu’à 500m d’altitude dans les contreforts andins.

Mensurations

Corps de 21,6 à 23,2cm. Queue de 25,5 à 32,4cm. Poids 490g (de 400 à 535g). Cerveau : 10,8g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 69. Caryotype : 2n = 47, 48.

Description

Robe épaisse, douce et brillante, entièrement noire. Les poils mesurent 1 à 2cm de long. Les jeunes ont parfois les cuisses et la croupe grisâtres. Une belle crinière descend sur le cou et les épaules. Peau noire au niveau des pieds et mains ainsi que de la face (lèvres, museau, oreilles), blanche ailleurs. Face presque nue ornée d’épaisses moustaches latérales qui tombent sur la mâchoire inférieure. Tête parfois tachetée de blanc et marques chamois présentes sur la nuque. Le dessous presque nu est couvert de poils fins, la peau blanche n’étant visible que lorsque l’animal se détend. Quelques anneaux chamois éclairent la base de la sombre queue plumeuse. La queue peut se replier sous le ventre mais n’est pas préhensile. Extrémité des membres dotée de griffes.

Densité

1 groupe/4km² (Pando).

Domaine

30 à 80ha (Pando, nord Bolivie). Plus étendu durant la saison humide.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Locomotion

Quadrupède. Marche, galope et sautille sur les lianes et les petites branches à la façon d’un écureuil mais saute aussi de tronc en tronc le corps à la verticale (saut-accrochage). Budget de locomotion (Pando) : déplacements quadrupède (30%), saut-accrochage (46%) et autres (24%). Bonds jusqu’à 6-8m et peut sauter de plus de 4m d’arbre en arbre au ras du sol sans perdre de hauteur, ce qui constitue une manière très silencieuse de voyager. Descend le long des troncs la tête la première comme les tamarins et plus souvent la queue en premier comme les grands singes néotropicaux.

Alimentation

Jeune callimico dévorant un papillon.

Folivore-frugivore. Peut-être davantage végétarien que les autres tamarins, ce qui expliquerait pourquoi il a conservé ses troisièmes molaires alors qu’elles ont disparu chez ses cousins.

Il grignote les jeunes feuilles et les plantes épiphytes mais ne consomme pas d’exsudats à l’exception de ceux provenant des gousses collantes des mimosacées Piptadenia. Au nord de la Bolivie (Pando), il consomme les fruits du cécropia Cecropia morassi, du guaro (Pseudomeldia macrophylla) et du murure (Clarisia racemosa) et, à la fin de la saison sèche, il dépend beaucoup des fruits des cécropias (Cecropia spp.) et des curupay (Piptadenia spp.) ; ici, les champignons (Ascopolyporus polyporoides, Ascopolyporus polychrous, Auricularia auricula et Auricularia delicata) représentent jusqu’à 29% du régime et sont cueillis sur le bois pourrissant.

Gousse d'un inga

Au sud de la Colombie, il consomme surtout deux annonacées dógona (genres Rollinia et Annona), se régalant aussi des fruits de l’ingá (Inga sp.), du strychnos (Strychnos toxifera), du kíridino (Brosimum rubescens), de l’ukúyu (Macoubea sp.) et des « raisins » de l’uvilla (Pourouma cecropiaefolia) ; ici, la femelle met systématiquement bas entre mars et avril, quand il y a maximum de fruits guacure (Poraqueiba sericea) qu’elle n’hésitera pas à aller ramasser au sol. S’aventure aussi dans les terrains cultivés, pillants les fruits du cacao et du caimé (sapotacée). En captivité, il se nourrit volontiers de grenouilles ou de petits serpents, mais chasserait peu ce style de proies dans la nature. S’abreuve dans les mares au sol, à la différence des callitrichidés qui lèchent les feuilles.

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