La production agricole est peu commerciale, un peu de coprah, oignon, igname, fruits… mais c’est principalement le café qui est exporté de Tanna. Le sol est fertile mais une grande part de cultures est à l’usage du clan dans les jardins coutumiers (ignames, banane, kava, et secondairement taro, maïs, manioc, canne à sucre…)
Le tourisme se développe sur Tanna avec quelques possibilités d’hébergement et des excursions organisées depuis Port Vila. Les attraits majeurs sont le volcan Yasur, les chevaux sauvages de White Grass, et les cascades chaudes de Port Résolution.
Les particularités culturelles de l’île sont la conséquence de son histoire. Les coutumes ancestrales sont le modèle dominant. Des cérémonies avec danses, chants et offrandes entre clans ont lieu tout au long de l’année.
Le droit foncier appartient aux premiers hommes et les droits hérités sont limités en nombre et chaque titre coutumier représente une fraction du patrimoine familial. Des échanges sont possibles entre clans par le mariage ou par l’adoption. Les exclus de la coutume faute de nom coutumiers se tournent vers l’émigration ou le mode de vie économique (taxi, culture commerciale, tourisme, études scolaires...) Une loi du Vanuatu de 1983 permet la location d’un terrain à usage d’habitation pour un maximum de 75 ans, les durées de location dans des buts commerciaux y compris l’agriculture sont plus courtes, afin d’éviter une aliénation définitive des terrains, mais les chefs de Tanna n’adhérent pas à la logique individualiste de l’enregistrement des territoires et la résolution des conflits par le tribunal car la propriété coutumière est familiale et non individuelle et ils craignent que se soit au contraire une brèche pour une nouvelle colonisation.