Temple de Sûrya (Konârak) - Définition

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Les sculptures

Exemple de décor sur les côtés de la plateforme

Le temple 1 est couvert de statues dans sa totalité, sans que cette explosion baroque ne nuise à l'effet d'ensemble. Les sculptures se rangent en 5 catégories :

  • les divinités, en particulier, les trois statues de Sûrya,
  • les traditionnelles apsaras ou nymphes célestes,
  • les scènes de la vie quotidienne, comportant les alasakanya, classiques figures de femmes au miroir, des musiciens et danseurs, des scènes d'amour allant jusqu'au plus explicite de la relation sexuelle, des scènes de la vie du râja, dans et hors du palais, dans un grand nombre de circonstances différentes, des scènes de procession, de guerre,
  • les animaux, toujours largement utilisés pour leur valeur décorative dans la statuaire indienne, les plus courants étant les éléphants, les lions et les chevaux. Les rapports avec les animaux portraiturés indiquent des rapports d'affection, héritage de la période bouddhiste. On trouve aussi chameaux, cerfs, singes, tigres, buffles, moutons mais aussi plus curieusement une scène montant une girafe, le signe semble-t-il d'une relation avec des royaumes africains. Le temple, qui a la forme d'un chariot, est tiré par des chevaux de grande taille.
  • les motifs décoratifs souvent tirés de la flore ou bien géométriques, les éléments architecturaux.

L'étude attentive des sculptures montre une variation dans leur qualité qui implique que, parmi les centaines d'artistes qui travaillèrent ici, il y eut des élèves, des apprentis qui s'occupaient des pièces mineures et des maîtres se réservaient les pièces les plus importantes, tant par la taille que par leur emplacement dans le complexe.

Les travaux de restauration

Portion du décor de la plateforme principale avec la scène à la girafe

La première suggestion de restauration du temple émana en 1806 du Bureau de la Marine, et dans un but purement utilitaire, le temple servant de repère, comme on l'a vu plus haut, aux marins. En 1838, l'Asiatic Society of Bengal en appela de la responsabilité du gouvernement pour réclamer des réparations après les dégradation commises par le râja du Khurda voisin.

Ensuite, jusqu'à la fin du XIXe siècle, on se contentera de dégager la jungle qui avait repris le dessus et de relever les chevaux colossaux, les éléphants et les gajavidala, statues traditionnelles d'un éléphant subjugant un lion en les positionnant de façon erroné dans le complexe.

Les choses sont véritablement prises en main après la visite de John Woodburn, le lieutenant-gouverneur du Bengale, en décembre 1900, qui prend conscience du mauvais état des bâtiments et de l'urgence des travaux à faire. Il conçoit une campagne de restauration pour le sauver coûte que coûte. On déblaie alors le sable qui se trouve au pied de la bâtisse et découvre la plateforme sculptée qui la supporte et les fameuses roues, symboles du temple. On met aussi à jour le bhoga-mandapa et on comprend alors qu'il ne s'agit pas seulement d'un bâtiment mais de tout un complexe. Le jagamohan est rempli et scellé pour assurer sa cohésion, des pierres tombées sont remises en place. Des arbres sont plantés pour bloquer le sable et pour protéger du vent marin.

En 1909, on découvre le petit temple, dit temple de la Mayadevi et l'année suivante les travaux conservatoires qui ont permis de pérenniser la structure sont terminés.

En fait, les travaux sur le site n'ont vraiment jamais arrêté depuis, des jardins ont été aménagés dans le complexe après que le sable eut été complètement retiré et la pierre est traitée chimiquement de temps à autre pour garantir sa pérennité.

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