Torchage et rejet de gaz naturel - Définition

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Introduction

Le torchage ou « brûlage des gaz » est l'action de brûler, par des torchères, des rejets de gaz naturel à différentes étapes de l'exploitation du pétrole et du gaz naturel. Les professionnels emploient fréquemment l'anglicisme flaring.

Cette pratique a un double effet négatif, d'une part sous forme du gaspillage d'une ressource naturelle précieuse, et d'autre part sous forme d'émission de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre (GES). Alors que certains pays se sont dotés d'une législation interdisant cette pratique de longue date, d'autres ont pris du retard ; l'engagement des compagnies pétrolières à réduire cette pratique est très variable.

Les exploitants rejettent également du gaz naturel non brûlé (« rejet ») à l'air libre, délibérément ou non ; ce gaspillage supplémentaire aggrave les émissions de méthane, principal constituant du gaz naturel, dont le potentiel de réchauffement global est 23 fois plus élevé que celui du CO2.

Toutes valeurs 2004, Gm³/an, origine GGFR
Valeurs communiquées Valeurs mesurées
Pays Vol. Pays Vol.
1 Nigeria 24,1 Russie 50,7
2 Russie 14,9 Nigeria 23,0
3 Iran 13,3 Iran 11,4
4 Irak 8,6 Irak 8,1
5 Angola 6,8 Kazakhstan 5,8
6 Venezuela 5,4 Algérie 5,5
7 Qatar 4,5 Angola 5,2
8 Algérie 4,3 Libye 4,2
9 Indonésie 3,7 Qatar 3,2
10 Guinée Eq, 3,6 Arabie saoudite 3,0
11 États-Unis 2,8 Chine 2,9
12 Koweit 2,7 Indonésie 2,9
13 Kazakhstan 2,7 Koweit 2,6
14 Libye 2,5 Gabon 2,5
15 Azerbaïdjan 2,5 Oman 2,5
16 Mexique 1,5 Mer du Nord 2,4
17 Royaume-Uni 1,6 Venezuela 2,1
18 Brésil 1,5 Ouzbékistan 2,1
19 Gabon 1,4 Malaisie 1,7
20 Congo 1,2 Égypte 1,7

Volumes de gaz torchés

C'est 150 milliards de m³ de gaz naturel qui sont brûlés à la torche ou rejetés chaque année ; cette valeur est équivalente à 30 % de la consommation annuelle européenne, ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. Les seuls 40 milliards de m³ torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la consommation d'énergie de ce continent. Le tableau ci-contre montre les principaux pays où se produisent ces pertes ; les différences entre les chiffres communiqués et les chiffres mesurés montrent que les pays ont bien conscience de l'ampleur du problème, en dehors des pays de la Communauté des États indépendants (CEI), qui le minorent fortement. Il s'agit essentiellement de gaz associé, c'est-à-dire de sous-produit fatal généré lors de la production du pétrole. D'autres cas menant au torchage peuvent être causés par des manipulations liées à la sécurité, à l'arrêt de certains équipements (compresseur de gaz), ou aux périodes exploratoires.

Santé publique

Le torchage conduit à une combustion incomplète des hydrocarbures, conduisant à toutes sortes de composés nocifs ; si le gaz naturel contient également du CO2, de l'H2S ou d'autres impuretés, alors cet effet est bien plus important. Les effets concernent aussi bien les populations humaines que l'agriculture (pluies acides, métaux lourds) ; les communautés Nigérianes situées à proximité des torchères s'en sont plaintes.

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