La forme particulière de la carapace de la tortue luth a influencé l'art populaire de certaines civilisations. Ainsi, les indiens Seri, en Californie, pensent que le monde avait commencé son développement sur le dos d'une tortue luth géante. Par coutume, ils peignent les squelettes des tortues luth retrouvées mortes. De même, dans la mythologie romaine, Mercure se serait servi d'une carapace de tortue luth méditerranéenne comme caisse de résonance pour sa lyre mythique, créant ainsi le luth. Les Romains possédaient d'ailleurs une lyre particulière nommée la testudo (tortue). On retrouve également un instrument dont la légende de la création est ressemblante, dans la culture indienne : la catch'hapi (tortue, aujourd'hui nommé vinâ, et nommé en français luth indien).
La tortue luth est un animal emblématique parmi les tortues marines et son image est souvent utilisée :
Il ne resterait plus que 100 000 tortues luth environ dans le monde. Et comme de nombreuses populations de tortues luth sont en net déclin depuis plusieurs années et que le nombre de lieux de ponte a beaucoup diminué, la tortue luth est inscrite sur la liste rouge de l'UICN comme en « danger critique d'extinction ».
Elle est également une espèce protégée par de nombreuses conventions internationales, notamment par son inscription à l'annexe I de la CITES.
En France, elle est intégralement protégée (vente ou chasse) depuis l'arrêté ministériel du 17 juillet 1991. Malgré cette législation, le comité français de l'UICN n'a pu que déclarer la tortue luth au statut DD faute de données insuffisantes sur sa présence sur le territoire français.
Au Canada, elle est désignée depuis 1981 comme espèce en voie de disparition à cause de son déclin mondial très important (supérieur à 70% en quinze ans selon le COSEPAC). Son déclin au Canada serait majoritairement dû aux prises accidentelles dans la pêche commerciale. Au Québec, la tortue luth obtient un statut de protection dû à sa présence dans le Golfe du Saint-Laurent. Elle est désigné comme espèce menacée puisque le gouvernement corrobore son danger de disparition à l'échelle mondiale. Il s'avance, en plus, en disant qu'à son rythme d'extinction, l'espèce sera éteinte d'ici 20 ans.
Aux États-Unis, le service de la faune et des poissons (United States Fish and Wildlife Service) désigne l'espèce comme en voie de disparition (endangered).
Des mesures ont été prises pour mieux étudier l'animal et ainsi, le protéger, comme la mise en place de suivis par télémétrie et balises Argos. De plus, la plage où a lieu le plus grand nombre de ponte en Afrique, au Gabon, est officiellement protégée suite à la création du Parc national Mayumba. La WWF propose quatre mesures principales de protection de la tortue luth :
Parallèlement, des tentatives sont menées pour localiser les points de rencontre entre tortues luth et pêcheries pour réduire les prises accidentelles de l'animal dans les filets des pêcheurs. Les chercheurs ont identifié des points de regroupement importants des tortues et tentent de réduire l'activité de pêche dans ces endroits.