La trace de l'identité Id est : Tr(Id) = n = dim E.
La trace d'une transvection est aussi dim E.
Pour tous opérateurs u et v, on pose [u,v]=uv-vu. La trace de [u,v] est nulle, ce qui signifie exactement Tr(uv)=Tr(vu).
Dans les espaces euclidiens :
La trace d'une rotation de R2 d'angleθ est donnée par : Tr(Rθ) = 2cosθ.
Plus généralement pour tout entier
, la trace d'une rotation d'axe Δ et d'angle θ dans l'espace à n dimensions est donnée par : Tr(RΔ,θ) = n − 2 + 2cosθ.
Pour des matrices :
Toute permutation (où
représente le groupe symétrique d'ordre
) est représentée par une matrice
carrée d'ordre
, définie par :
La trace de la matrice Mσ s'interprète alors comme le nombre de points fixes de la permutation σ :
La trace de la matrice d'adjacence d'un graphe est nulle (si un sommet ne boucle pas sur lui-même).
Généralisations
Opérateurs à trace
En dimension infinie, un espace de HilbertH est séparable ssi il admet une base orthonormée complète
. Un opérateur A est dit à trace si
.
Dans ce cas, on pose
.
Les opérateurs à trace forment un espace vectoriel noté L1(H), qui est complet pour la norme. La trace définit une forme linéaire continue Tr de L1(H) vers R.
.
En dimension finie, la trace d'un opérateur est la somme des coefficients diagonaux d'une représentation matricielle. L'exemple suivant en est une généralisation. Soit μ une mesure borélienne sur un espace topologique compact K. Soit
une application continue. Sur l'espace de Hilbert
des fonctions
des fonctions de carré sommable, elle définit l'opérateur à noyau