Orientation selon l'ECG
L'ECG retrouve une tachycardie
Tachycardie à complexes QRS fins (< 0,10 s)
- rythme franchement irrégulier : fibrillation auriculaire
- rythme régulier :
- extrasystoles auriculaires,
- tachycardie sinusale,
- tachycardie jonctionnelle (maladie de Bouveret),
- tachysystolie auriculaire,
- flutter auriculaire,
Tachycardie à complexes QRS larges (> 0,12 s)
- fréquence cardiaque > 250 :
- fréquence cardiaque comprise entre 150 et 200 :
- tachycardie franchement irrégulière : fibrillation auriculaire avec bloc de branche pré-existant
- flutter auriculaire avec bloc de branche pré-existant
- tachycardie ventriculaire
- fréquence cardiaque comprise entre 100 et 150 :
- étiologies précédentes
- rythme idioventriculaire accéléré (RIVA)
L'ECG retrouve une bradycardie
- autant d'ondes P que de complexes QRS : bradycardie sinusale
- absence d'ondes P :
- absence occasionnelle : bloc sino-auriculaire de type 2
- absence prolongée : pause sinusale (absence de complexes QRS), bloc sino-auriculaire de type 3 (rythme régulier), arythmie complète par fibrillation auriculaire (rythme irrégulier)
- existence de plus d'ondes P que de complexes QRS : bloc auriculo-ventriculaire de type II
- ondes P et complexes QRS dissociés : bloc auriculo-ventriculaire de type III
Classification
On distingue les troubles du rythme supraventriculaire et ventriculaire.
- les troubles du rythme supraventriculaire regroupent les troubles du rythme naissant au-dessus de la bifurcation du faisceau de His qui se divisent eux- mêmes en trouble du rythme auriculaire prenant naissance au niveau du myocarde auriculaire et les troubles du rythme jonctionnelle prenant naissance soit au niveau de la jonction auriculo-ventriculaire qui comprend le noeud atrioventriculaire et le tronc du faisceau de His.
- les troubles du rythme ventriculaire prennent naissance au-dessous de la bifurcation du faisceau de His avec une dépolarisation ventriculaire non synchrone aboutissant à un élargissement du complexe QRS
Les troubles du rythme supra-ventriculaires
Les arythmies auriculaires
- extrasystoles auriculaires,
- tachycardie sinusale,
- flutter auriculaire,
- fibrillation auriculaire,
- tachysystolie auriculaire
Les arythmies jonctionnelles
Les troubles du rythme ventriculaires
- extrasystoles ventriculaires
- torsades de pointe
- tachycardie ventriculaire
- fibrillation ventriculaire
Traitements
Traitement médicamenteux antiarythmique
- La plupart des arythmies ne nécessitent pas de traitement médicamenteux, à moins qu'elles ne soient associées à une détérioration importante de la fonction circulatoire ou que l'arythmie soit symptomatique. Avec divers antiarythmiques, une augmentation de la mortalité chez les patients coronariens a en effet été observée dans des études à long terme.
- Le traitement peut aider au retour à un rythme normal (on parle alors de « cardioversion médicamenteuse », comme, par exemple, le cas de l'amiodarone pour la réduction d'une fibrillation auriculaire) mais surtout empêcher la récidive du trouble.
- Le but essentiel n'est pas, cependant, de faire disparaître l'arythmie mais d'empêcher l'apparition de complications graves.
Autres traitements
- Anticoagulation en cas de fibrillation, flutter ou tachysystolie auriculaire pour éviter l'accident embolique
- ablation par radio fréquence, fait uniquement dans des centres spécialisés : on monte une ou plusieurs sondes par voie veineuse dans des conditions chirurgicales, près de la partie du cœur responsable du trouble du rythme. On peut détruire alors le foyer responsable ou ses connexions au reste du cœur.
- la cardioversion ou choc électrique externe