Tunnel routier du Somport - Définition

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Introduction

Tunnel du Somport
Entrée du tunnel depuis le côté français.

Type Tunnel routier
Exploitant L'Etat
Itinéraire RN134
Traversée Col du Somport (Pyrénées)
Altitude 1180 m (Espagne) / 1116 m (France)
Mode de transport tout sauf transport de matières dangereuses (sous conditions)
Trafic Prévision 2003 : 1417 véh/jour dont 255 PL/jour
Gabarit 4,3 m max autorisé
Pays France-Espagne
Longueur du tunnel 8602 m
Nombre de tubes 1 tube bidirectionnel
Nombre de voies par tubes 2 (double sens)
Diamètre 9 m
Ouverture à la circulation 2003
Montant du péage Gratuit
Intérieur du tunnel du Somport, les témoins bleu sur les côtés sont les distances de sécurité à respecter (100m)

Le tunnel du Somport est un tunnel routier qui relie la France et l'Espagne à l'ouest de la chaîne pyrénéenne. C'est l'aboutissement de la RN 134, élément de l'itinéraire européen E07 Pau - Saragosse.

La RN 134 franchit les Pyrénées au col du Somport à 1632 m d'altitude. La sécurité du trafic et la viabilité hivernale sont difficilement assurées. De plus le transit routier traverse le Parc national des Pyrénées. Le tunnel, situé à l'altitude moyenne de 1150 m, permet de résoudre ces difficultés. Son accès côté français se situe sur la commune d'Urdos (Pyrénées-Atlantiques), au lieu-dit Les Forges d'Abel (1116 mètres d'altitude) en vallée d'Aspe ; la sortie côté espagnol se situe au sud de la commune de Canfranc (1180 mètres d'altitude). Son tracé longe le tunnel ferroviaire existant. La ligne ferroviaire Pau - Canfranc n'est plus en exploitation depuis l'effondrement d'un pont sur son tracé en 1970. Celui-ci n'a pas été reconstruit, la ligne ayant été jugée non rentable.

Le 25 avril 1991 est signée la convention franco-espagnole pour la construction de cet ouvrage. Les travaux ont été déclarés d'utilité publique par décret en Conseil d'État du 18 octobre 1993. Les travaux se réalisent à partir de 1994. En 1999, certains équipements restaient à réaliser de sorte que la mise en service du tunnel ne pouvait intervenir avant 2001.

Ce planning a été remis en cause par les incendies survenus en mai 1999 dans les tunnels du Mont-Blanc et du Tauern. Ils ont conduit à examiner les mesures de sécurité prises dans les tunnels et leurs modalités d'exploitation. Pour le tunnel du Somport cette réflexion a entraîné plusieurs mesures de sécurité supplémentaires, notamment la création de trois liaisons entre les tunnels ferroviaire et routier au droit des refuges piétons, permettant ainsi l'intervention des secours en cas d'accès difficile par le tunnel routier. Le tunnel est surveillé en permanence par des équipes de secours de chaque pays. Un camion pompier spécialement confectionné est prêt à intervenir, il est équipé de nombreux capteurs et de caméras permettant une intervention si le tunnel est enfumé, de nombreux autres véhicules pour la maintenance sont présents. Le principal centre de gestion est situé du côté espagnol.

Il a été inauguré le 17 janvier 2003.

Caractéristiques techniques

Sa longueur est de 8 602 mètres, dont 2 848 en France et 5 754 en Espagne.

Sa largeur de 9 mètres comprend deux voies de 3,50 mètres séparées par une bande de 1 mètre, et 2 bandes latérales de 0,50 mètre.

Sécurité
  • 86 niches de sécurité équipées de téléphones d'urgence, d'extincteurs et d'une bouche incendie tous les 200 mètres ;
  • 18 abris pressurisés à une distance d'environ 400 mètres (10 m X 6,60 m). Ils sont reliés aux postes sécurité du tunnel ;
  • 9 zones permettent aux opérateurs d'urgence d'inverser la direction du trafic de véhicules (15 m par 8,60 m)' ;
  • 3 systèmes de ventilation, dont 2 situés à des portails et des souterrains. L'unité de ventilation souterraine est reliée à une pile verticale de 213 mètres, et au tunnel routier à travers un tunnel de 555 mètres ;
  • des centres de contrôle et de sauvetage existent des deux côtés ;
  • alimentation redondante avec deux lignes indépendantes tant du côté français et espagnol ;
  • éclairage sur les deux côtés permanent avec des lampes de 100 w à Sodium ;
  • ventilation semi-transversale réversible, avec 14 ventilateurs d'une puissance totale de 2900 kW. Un clapet d'aspiration pour le gaz tous les 100 mètres ;
  • aqueduc grâce à la galerie principale avec une bouche d'incendie tous les 200 mètres ;
  • caméras tous les 100 mètres, avec détection automatique des incidents ;
  • câble rayonnant pour la communication entre les services d'urgence des deux pays et pour la diffusion de la radio et communiqués aux utilisateurs ;
  • les détecteurs de CO, opacité-mètres et radars pour la vitesse (limitée à 80 km/h avec un minimal fixé à 50 km/h) ;
  • câble détecteur d'incendie ;
  • les panneaux de signalisation à messages variables (en espagnol et français) ;
  • témoins bleu des deux côtés indiquant les distances de sécurité (100 mètres) ;
  • une rampe longe tout le côté gauche du tunnel permettant aux équipes de sécurité de se repérer dans la fumée et aux usagers de se tenir hors des voies de circulation lors d'une évacuation ;
  • système de signalement des issues de secours avec de puissants feux incorporés dans la paroi du tunnel et phosphorescent ainsi que des flèches vertes de chaque côté de l'issue indiquant le sens vers où se situe la sortie (permet de les localiser même avec une panne d'électricité) ;
  • panneaux indiquant les refuges, espaces pressurisés et issues de secours de chaque côté du tunnel de façon régulière.
  • feux de signalisation avant et dans le tunnel indiquant un arrêt de la circulation ainsi que des barrières à chaque entrée.
  • 3 plates formes pour hélicoptères côté français.
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