Université Rennes 2 Haute Bretagne | |
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Informations | |
Fondation | 1969 |
Fondateur | François II (Héritière de l’Université de Bretagne fondée en 1461) |
Type | Université |
Régime linguistique | Français |
Budget | 30 035 867 € |
Localisation | |
Ville | Rennes |
Pays | France |
Région | Bretagne |
Campus | Rennes : St-Brieuc: |
Direction | |
Président | Marc Gontard |
Chiffres clés | |
Personnel | 1095 |
Enseignants | 645 |
Étudiants | 17 380 |
Premier cycle | 11 760 |
Deuxième cycle | 3 956 |
Troisième cycle | 509 |
Divers | |
Affiliation | Université européenne de Bretagne |
Site internet | www.univ-rennes2.fr/ |
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L’université Rennes 2 Haute Bretagne (nom officiel : Rennes-II), est une université située à Rennes en France. Elle est avec l’université Rennes 1 l’une des deux universités rennaises. Elle a été créée en 1969, issue de l’ancienne faculté de lettres de l’université de Rennes dont l’origine remonte à la création de l’université de Bretagne en 1460 à Nantes.
Son campus principal est situé au nord ouest de Rennes dans le quartier de Villejean, comme l’autre campus situé à La Harpe. Une antenne, qu’elle partage avec l’université de Rennes 1, est située depuis 1991 à St-Brieuc sur le campus Mazier.
L’université est spécialisée dans les sciences humaines, les sciences sociales, les langues étrangères, et dans le sport. Elle forme quelques 17 000 étudiants, répartis dans ses trois campus. Elle est le plus grand pôle de recherche et d’enseignement dans le domaine des sciences humaines et sociales dans l’ouest de la France.
Les activités de l’université sont visibles au-delà de ses murs, notamment par les Presses universitaires de Rennes dont elle est à l’origine, par les activités du PRES Université européenne de Bretagne dont elle est cofondatrice, mais aussi par ses activités culturelles liées à celles de la ville de Rennes, notamment par l’accueil de festivals, ou par les activités de la salle du Tambour.
L’université de Bretagne est fondée à Nantes par Bertrand Milon le 4 avril 1460, à l’initiative du duc François II de Bretagne, et ce par une bulle du pape Pie II, donnée à Sienne. Celle-ci incarne le vœu de François II d’affirmer son indépendance vis-à-vis du roi de France, alors qu’aux abords du duché à Angers en 1432, Poitiers en 1432 et Bordeaux en 1441 s’ouvrent des universités. Créée sous la forme d’un studium generale, cette université peut enseigner toutes les disciplines traditionnelles : arts, théologie, droit et médecine. La population étudiante entre la fin du XVe siècle et durant les deux siècles suivants croît pour atteindre le millier voire 1 500 étudiants, selon les estimations les plus hautes.
Au début du XVIIIe siècle, l’université rentre dans une phase de déclin. Nantes est tout entière tournée vers le commerce (commerce triangulaire à Nantes) et ses élites s’intéressent peu à cette institution. Le poids de Rennes pour les affaires politiques grandit à l’époque avec la tenue du Parlement de Bretagne dans ses murs depuis 1709. Ainsi, en 1728, le maire de Nantes peut écrire que :
« l’université bretonne serait mieux placée à Rennes, pays de lettres, qu’à Nantes où l’on ne respire que le commerce. »
— Gérard Mellier, maire de Nantes.
Par conséquent, la faculté de droit est effectivement transférée à Rennes en 1735 où est déjà présent le Palais du parlement de Bretagne. Les facultés de lettres, de théologie et de médecine sont conservées à Nantes, mais celle de médecine était déclinante, et celle de théologie minée par l’influence du jansénisme. La Révolution signe la fin des universités d’Ancien Régime. En 1793, la Convention nationale ordonne la suppression de toutes les universités et facultés.
En 1806, Napoléon réorganise l’ensemble du système d’enseignement français en instituant l’Université impériale, la faculté de droit est rétablie à Rennes. Nantes est oubliée par ce décret, une université sur son territoire n’ouvre que suite à un décret du 29 décembre 1961.
En 1810, une faculté des lettres est créée également à Rennes avec, à partir de 1839, cinq chaires (littérature française, littérature ancienne, littérature étrangère, histoire, philosophie). Une faculté des sciences est créée, toujours à Rennes, en 1840. Ces trois facultés restent sans lien institutionnel entre elles jusqu’à la création en 1885 d’un Conseil des Facultés qui prend en 1896 le nom d’Université de Rennes. Au milieu du XIXe siècle, l’ensemble de ces facultés sont rassemblées dans le palais universitaire situé quai Émile Zola. Elles sont ensuite éparpillées dans le centre-ville. C’est ainsi que la faculté de lettres s’installe, en 1909, dans l’ancien séminaire acquis par la ville qui jouxte la place Hoche. En 1954, l’école de médecine et pharmacie devient faculté de médecine. Jusqu’en 1969, l’université de Rennes comprend donc quatre facultés : droit, lettres, sciences, médecine.
Dès la Libération, le recteur de l’académie de Rennes envisage de rassembler les trois facultés rennaises et l’école de médecine et pharmacie sur un même site, au lieu-dit Villejean. En 1950, lorsque la municipalité commence l’aménagement du quartier de Villejean, elle le conçoit comme un quartier réservé au développement universitaire. La hausse du nombre d’étudiants à cette époque impose le déménagement des bâtiments de la place Hoche. Les nouveaux locaux sont annoncés en 1961 alors que l’université fête la même année son 500e anniversaire. Les travaux commencent en 1963. Le complexe universitaire est conçu selon l’organisation des études à l’époque : la première année est commune et la spécialisation se fait les années suivantes. Un long bâtiment est donc prévu pour accueillir les étudiants de première année, alors que d’autres plus petits sont censés accueillir ces même étudiants une fois la première année passée. Entre l’annonce du nouveau campus en 1961 et l’inauguration en 1969, les étudiants passent de 2 400 à 6 613. En 1967, les étudiants de la faculté de lettres font leur première rentrée dans un campus encore en chantier. Les observateurs d’alors sont élogieux pour le nouveau campus « L’édifice central est allongé interminablement. L’effet est singulier de ces mille fenêtres au cadre bleu foncé. En réalité, les murs ne sont que fenêtres. Cette faculté sera une maison de verre. ». Les évènements de mai 68 remettent en cause l’ancienne organisation de l’université et les différents facultés doivent revoir leur organisation. À Rennes, les évènements ont affecté les relations entre les différentes facultés, et la scission de l’université de Rennes en plusieurs entités s’impose.
En 1969, un décret d’application de la Loi Faure consacre la création de deux universités à Rennes (universités de Rennes 1 et de Rennes 2). L’ancienne faculté de lettres sert de base pour la naissance de la nouvelle université ; cette dernière récupère les enseignements des chaires de la faculté à l’exception de celle de la philosophie, rattachée à Rennes 1, mais récupère les enseignements de sports, créés ex-nihilo en 1972. À l’est de la ville, Beaulieu accueille les composantes issues de l'ancienne faculté de science, ainsi que la philosophie. Les composantes issues de la faculté de droit restent dans le centre-ville de Rennes. À l’ouest, le campus de Villejean est consacré aux langues, aux sciences artistiques, humaines, sociales et au sport. La faculté de médecine, composante de Rennes 1, est contigüe à Rennes 2 et se situe au pied du plus grand complexe hospitalier de Bretagne : Le CHR de Pontchaillou.
L’organisation en chaires laisse sa place à une organisation en onze unités d’enseignement et de recherche, puis à partir de 1985 en une organisation en unités de formation et de recherche (UFR), qui compte alors vingt composantes, y compris l’IUT de Vannes. Cette organisation est revue en 1993 pour ne plus compter que cinq UFR.
L’université connaît une phase de croissance à partir des années 1990. En 1991, le campus Mazier à Saint-Brieuc voit l’installation d’une antenne délocalisée de l’université de Rennes 2 avec des formations en histoire et en AES puis des enseignements de géographie en 1993. L’université continue sa croissance la même année avec l’inauguration d’un nouveau campus à La Harpe, et avec l’ouverture d’un nouveau bâtiment dédié à l’enseignement des langues étrangères. L’essor des campus de Vannes et de Lorient aboutissent en 1995 à la création d’une université nouvelle, l’Université de Bretagne-Sud. En mars 2002, le campus de Villejean est connecté au métro VAL avec sa station « Villejean-Université » jouxtant la présidence de Rennes 2. L’université jusqu’à cette date excentrée et périphérique passe à moins de 5 minutes du centre-ville.
À la fin des années 2000, les deux universités Rennes 1 et Rennes 2 réfléchissent à fusionner pour créer une seule et même université rennaise. Cette dualité n’est pas unique en France, mais la tendance serait plutôt à la réunion afin d’obtenir une meilleure visibilité internationale ainsi qu’une mutualisation des moyens. Bertrand Fortin et François Mouret, alors respectivement présidents de Rennes 1 et Rennes 2, se sont montrés partisans d’une réunification, resserrant les liens et cultivant les partenariats. Si la fusion se produisait, l’université de Rennes serait par sa taille, avec ses plus de 40 000 étudiants, l’une des plus importantes universités françaises.
En attendant une éventuelle fusion avec l’université de Rennes 1, les universités et écoles bretonnes se sont associées en 2006 dans le cadre d’un PRES afin de mettre en avant la recherche bretonne. Cette association est l’Université européenne de Bretagne. Un des aspects de cette association est la signature commune de la recherche. Ainsi les publications seront signées sous le nom de l’UEB. Le but est de permettre une meilleure visibilité internationale aux établissements bretons. L’université est passée à l’autonomie au 1er janvier 2010.
Depuis la création de l’université, huit présidents se sont succédé à la tête de l’établissement. Le président actuel de l’université est Marc Gontard. Élu le 7 décembre 2005, il succède à François Mouret. Ancien premier vice-président de l’université et vice-président du conseil scientifique de l’université, son mandat était initialement d’une durée de 5 ans. Sa réélection par le conseil d’administration de l’université le 4 avril 2008 lors de l’application de la LRU fait courir son mandat jusqu’en janvier 2011.
Liste des présidents de l’université de Rennes 2 Haute Bretagne :
• René Marache | 1970–1975 |
• Michel Denis | 1976–1980 |
• Jean-François Botrel | 1982–1986 |
• Jean Mounier | 1986–1991 |
• André Lespagnol | 1991–1996 |
• Jean Brihault | 1996–2001 |
• François Mouret | 2001–2006 |
• Marc Gontard | Depuis 2006 |