L'étalement urbain de Toulouse a souvent été qualifié d'extrême, avec une densité de population très faible pour une ville de sa taille (à titre de comparaison, Toulouse est deux fois et demi plus étendue que Lyon pour une population sensiblement équivalente). Conscients du potentiel de la ville, les politiques souhaitent aujourd'hui la densifier et de nombreux chantiers pharaoniques ont vu le jour. Cependant, ce phénomène s'est beaucoup atténué : la ville est devenue un vaste chantier au point qu'on assiste à une dégradation de la qualité de vie qui donnait probablement aux toulousains le meilleur de leur santé paradoxale.
Le territoire de la commune étant particulièrement étendu, les trajets moyens sont longs, ce qui, combiné à une politique d'équipements routiers et autoroutiers tous azimuts, a contribué à rendre les déplacements en automobile majoritaires et à disqualifier les autres modes de transport. La construction de nombreux parcs de stationnement en centre-ville dans la décennie 1980-1990 a renforcé cette tendance, et la construction de la ligne A de métro n'a pas réussi à l'inverser. Un projet d'un grand contournement autoroutier est d'actualité (débat public de septembre à décembre 2007).
La brique toulousaine remonte à l'époque romaine lorsque les romains installent la ville près de la Garonne. Ils construisent une ville qui va rapidement devenir prospère. Ne trouvant pas sur place de pierre de taille, les romains utilisent la glaise qu'ils trouvent en abondance dans la région pour construire les habitations et les bâtiments communs. Les besoins étant important des briqueteries sont construites. La ville en dénombrait jusqu'à 33 qui chacune possédait sa propre estampille sur chaque brique produite.
Les tuiles sont aussi un élément important pour la couverture des toits. Ce sont des tuiles dites canal car elles possèdent une courbure qui devient un standard dans le bassin méditerranéen : 50 centimètres de long pour les tuiles normales et 80 centimètres pour celles situées sur le faîte du toit. Les murs sont construits en briques intercalées avec des galets issus des berges de la Garonne. Au Moyen Âge, la brique est progressivement abandonnée dans les habitations classiques et orne seulement les monuments et maisons de maîtres. Les murs des habitations sont construits en charpente comblée avec de terre mêlée à de la paille. Mais, cette technique a ses limites car le centre-ville de Toulouse est fréquemment ravagé par les flammes du XIIIe siècle au XVe siècle. Les capitouls prennent alors la décision d'interdire le comblement de terre et de paille et imposent la brique dans les futures constructions. Mais son usage reste faible car elle reste un matériau assez cher. Son utilisation se généralise au XVIe siècle grâce à l'argent du commerce du pastel, puis les constructions en brique deviennent majoritaires au XVIIe siècle dans la ville.
Ainsi, la brique est omniprésente dans les constructions toulousaines et la pierre est réservée aux parements des portes et des fenêtres et en embellissement des façades comme pour l'Hôtel d'Assézat. Pendant une longue période à partir du XVIIIe siècle, la brique était camouflée par du badigeon blanc comme pour le Capitole. Au XIXe siècle, ce badigeon est remplacé par une application d'argile pauvre en oxyde de fer conférant une couleur jaunâtre aux édifices sur lequel il était appliqué. La brique sert aussi de motifs de décoration surtout grâce à Auguste Virebent en 1830 lorsqu'il invente un système de presse pour mécaniser la fabrication des briques.
Les populations rurales utilisent aussi la brique qu'ils intercalent avec des galets charriés par la Garonne. Ce style est caractéristique de la région et des maisons dites toulousaines. Puis progressivement, la brique réapparait et n'est plus cachée comme autrefois. L'architecte Urbain Vitry réalise de nombreux édifices en brique comme les Abattoirs, la Halle aux Grains, la prison Saint-Michel ou le temple égyptien du cimetière de Terre-Cabade. Au XXe siècle, la ville s'efforce de rénover ses façades de brique et reconstruire en utilisant la brique ou au moins un plaquage. Ainsi de nouveaux projet d'urbanisme utilisent la brique comme la médiathèque José-Cabanis, le palais de justice, le théâtre de la Cité TNT ou l'hôtel de région.
La brique toulousaine est constituée d'argile alluviale. Elle est issue d'une marne du bassin sous-pyrénéen. Après cuisson, l'argile se solidifie et acquiert sa coloration rouge-orangé grâce aux sels de fer et de manganèse.