Yokosuka D4Y Suisei - Définition

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Introduction

Pix.gif Japon Yokosuka D4Y Suisei
D4Y3 pulling up.jpg Vue de l'avion

Constructeur Japon Yokosuka
Rôle Bombardier en piqué
Premier vol Décembre 1940
Mise en service 1942
Nombre construit 2 038
Équipage
2 (Pilote & Radio/mitrailleur)
Motorisation
Moteur Aichi Atsuta AEIA 32
Nombre 1
Type Moteur à piston en ligne
Puissance unitaire 1 400 ch (1 044 kW)
Dimensions
Envergure 11.50 m
Longueur 10.22 m
Hauteur 3.74 m
Surface alaire 23.6 m²
Masses
À vide 2 440 kg
Avec armement 4 250 kg
Performances
Vitesse maximale 550 km/h
Plafond 10 700 m
Vitesse ascensionnelle 840 m/min
Rayon d'action 1 465 km
Armement
Interne Vers l'avant :
2 mitrailleuses Type 97 de 7,7mm (Sur capot moteur).

Vers l'arrière:
D4Y1 : 1 mitrailleuse Type 1 de 7,92 mm en défense (Chargeur double tambour de 75 coups) (Cockpit arrière)
D4Y2/3 :1 mitrailleuse Type 2 de 13 mm en défense

Externe 500 kg de bombes (Versions conventionelles)
ou 800 kg d'explosif (version Kamikaze)

Le Yokosuka (横須賀?) D4Y Suisei (彗星, "comète"?) était un bombardier en piqué de la Marine Impériale Japonaise. Les Alliés lui attribuèrent le nom de code "Judy". Le D4Y était l'un des bombardiers en piqué les plus rapides de son époque et cela durant toute la Seconde Guerre Mondiale. Seuls des retards de développement ont géné sa mise en service, au profit de son prédécesseur, le robuste mais lent Aichi D3A qui resta en activité jusqu'à la fin de la Guerre. En dépit de son utilisation limitée, la vitesse et l'autonomie du D4Y était appréciée aussi pour les missions de reconnaissance ou Kamikazes ...

Conception

Le développement du D4Y commença en 1938 à l'Arsenal aérien naval de Yokosuka, à partir d'un projet de bombardier en piqué, pour remplacer le Aichi D3A. Son design fut grandement influencé par le bombardier en piqué allemand Heinkel He 118, ce qui entraîna le choix d'un moteur en ligne, chose rare sur les avions japonais.

Le D4Y était un monomoteur monoplan à ailes basses entièrement en métal, équipé d'un train escamotable et d'aérofreins montés sur les ailes. Le pilote et le navigateur/radio/mitrailleur prenaient place dans un cockpit recouvert d'un longue verrière assurant une visibilité multidirectionnelle accrue. Le pilote des versions pour le bombardement vertical utilisait un viseur télescopique. Le moteur était un moteur en ligne V12 à refroidissement liquide Aichi Atsuta de 1 200 ch, copie sous licence japonaise du moteur allemand Daimler-Benz DB 601. Le radiateur était situé derrière et au dessous de l'hélice tripale, comme sur le Curtiss P-40.

Yokosuka D4Y1 Susei au décollage (1942)

Son fuselage profilé et mince lui permettait d'atteindre de grandes vitesses en vol horizontal et en plongée, tandis que sa faible charge alaire lui assurait une excellente manœuvrabilité, bien supérieure à celle des autres bombardiers en piqué tel que le SB2C Helldiver. Conformément à la doctrine de la Marine Impériale Japonaise concernant la conception de ses avions, le D4Y n'était équipé ni de réservoirs auto-obstruant, ni de blindage. En conséquence, le D4Y était extrêmement vulnérable et avait tendance à prendre feu.

Le D4Y pouvait emporter des bombes sous les ailes mais aussi dans une soute interne, chose rare pour un monomoteur. Il pouvait emporter une bombe de 500 kg, mais certains rapports affirment que le Susei pouvait embarquer deux bombes de 250 kg, comme par exemple durant l'attaque contre le porte-avion léger USS Princeton. Seulement 30 kg de bombes pouvait être chargées sous les ailes. L'appareil était armé de deux mitrailleuses de 7,7 mm (calibre .303) installées sur le capot moteur et une mitrailleuse Type 1 de 7,92 mm (calibre .312) dans le cockpit arrière. Plus tard, la 7,92 mm fut remplacée par une mitrailleuse type 2 de 13 mm (calibre .51). Cette mitrailleuse de défense était typique pour un bombardier embarqué japonais. La mitrailleuse de défense était retirée dans la version kamikaze.

Le premier prototype du D4Y vola pour le première fois en décembre 1940. Après les premiers essais fructueux, le développement continua et les premiers problèmes arrivèrent. Pendant les phases de bombardement en piqué, les ailes du D4Y commençaient à vibrer fortement, défaut qui s'avère fatal à l'appareil qui doit normalement supporter des stress structurels élevés. À cause de cela, la première série de production de ce modèle fut utilisée comme avion de reconnaissance, tel que le D4Y1-C, qui mettait à profit sa vitesse et son autonomie tout en limitant les contraintes structurelles.

La production du D4Y1-C continua en petit nombre à partir de mars 1943, quand la hausse des pertes subies par le D3A entraina la mise en première ligne du D4Y1 en tant que bombardier en piqué, une fois ses problèmes structurels corrigés. Initialement prévu pour opérer à partir des grands porte-avions qui constituaient l'essentiel de la Flotte nippone au début de la Guerre, le Surei rencontra des problèmes lorsque les pertes de la Bataille de Midway l'obligèrent à utiliser des petits et lents porte-avions, tels que ceux de la classe Hiyō. Un équipement de catapultage devant être installé, une nouvelle version vit le jour sous la dénomination D4Y-1 Kai (ou amélioré).

Yokosuka D4Y3 à moteur en étoile

Ces dernières versions du D4Y eurent des difficultés à rester en service actif, du fait des problèmes de maintenance des moteurs en ligne Atsuta sur la ligne de front. Depuis le début, beaucoup de parties prenantes demandaient à ce que le D4Y soit équipé d'un moteur radial à refroidissement par air, comme l'ensemble des appareils japonais. De là, une nouvelle variante fut construite équipée avec un moteur à 14 cylindres Mitsubishi MK8P Kinsei 62, et désignée Yokosuka D4Y3 Model 33.

Bien que ce nouveau moteur améliorait l'altitude maximale (10 000 m contre 9 400 m) et le taux de montée (3 000 m en 4,5 min contre 5 min), l'augmentation de la consommation en carburant qui en résultait diminua le rayon d'action et la vitesse de croisière, tandis que la vision du pilote était réduite par ce nouveau volumineux moteur... Mais ces problèmes furent tolérés en raison de la meilleure maintenance et de la disponibilité rapide de cette variante.

La dernière version du modèle fut le Bombardier d'Attaque spécial D4Y4 destiné aux missions suicides. Cet avion monoplace Kamikaze, qui était capable de transporter près de 800 kg d'explosifs, fut produit à partir de février 1945. Il était pourvu de 3 fusées JATO permettant d'accélérer la vitesse de piqué du bombardier. Le D4Y4 était cependant l'avion Kamikaze idéal en combinant une vitesse élevée (560 km/h), un grand rayon d'action (2 000 km) et une charge utile sans équivalence dans l'aviation japonaise (800 kg)...

Le D4Y5 Model 54 fut un projet de version dessiné en 1945. Il était équipé du moteur radial Nakajima JK9C Homare 12 développant 1 825 ch, d'une hélice quadripale en métal et d'un meilleur blindage pour l'équipage et les réservoirs de carburants.

Au total, 2 038 D4Y, toutes variantes confondues, furent produits et dont la plupart par la firme Aichi Kokuki KK.

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