Z 23000 | |||
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Motrice Z 23345. | |||
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Identification | |||
Exploitant(s) : | CMP | ||
Type : | automotrice | ||
Motorisation : | électrique | ||
Composition : | 1 caisse | ||
Couplage : | 2 à 8 unités | ||
Constructeur(s) : | |||
Effectif : | 136 en juin 1984 68 en février 1987 | ||
Retrait : | 1987 | ||
Affectation : | Ligne de Sceaux | ||
Caractéristiques techniques | |||
Écartement : | standard | ||
Alimentation : | 1500 V | ||
Moteurs de traction : | |||
puissance unihoraire : | (élément de 4 voitures) 1392 | kW | |
Longueur : Largeur : | 20,70 3,20 | m m | |
Empattement : | 16,085 2,50 m (bogie moteur) 2,20 m (bogie porteur) | m | |
Accès : | 4 par flanc | ||
Portes : | coulissantes 2 vantaux | ||
Places assises : | 1e 24 2e 66 | pl. pl. | |
Vitesse maximale : | 80 | km/h | |
Les Z 23000 sont des automotrices de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Elles sont commandées à partie de 1934 pour assurer la desserte de la ligne de Sceaux en banlieue sud de Paris, fortement modernisée et électrifiée en 1937. Uniquement constituées de motrices, toutes identiques, les Z 23000 constituent la première génération de matériel automoteur moderne conçu pour le futur métro régional, qui ne sera créé que quarante ans plus tard sous le nom de réseau express régional. Elles demeurent indissociable de cette ligne, plus connues durant leur cinquante ans de service sous le nom d' « automotrices Z ».
La Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) conçoit en 1930 un matériel ferroviaire moderne, directement dérivé des rames Sprague-Thomson du métro urbain, adaptées à une desserte péri-urbaine fiable et performante. Contrairement aux matériels du métro, ces automotrices sont à grand gabarit ferroviaire, et équipées de pantographes, pour le captage du courant continu 1500 V par caténaire.
Les « automotrices Z » ont été commandées en plusieurs fois. Une première tranche est commandée en 1934 aux Forges et ateliers de constructions électriques de Jeumont. Une seconde commande est passée en 1937, une troisième en 1942, une quatrième en juin 1950. La mise en service commercial de ce matériel s'est déroulée, tout comme les livraisons, en plusieurs fois, entre novembre 1937 et décembre 1938 (pour les deux premières séries) sur la ligne de Sceaux, qui venait d'être radicalement modernisée et électrifiée en courant continu 1500 V par caténaire.
Les Z 23000 ont également joué un rôle après l'intégration de la ligne de Sceaux à la ligne B du RER en 1977. Elles subirent à cette occasion quelques améliorations techniques. En effet, dans le cadre du prolongement de Luxembourg à la nouvelle gare de Châtelet - Les Halles, se faisant par une rampe de 40 pour mille, on fit des tests sur les Z (réalisés sur la ligne A dans la rampe du Vésinet à Saint-Germain-en-Laye). Il apparut que les freins devaient être remplacés, et les roues devinrent monobloc. Cependant, ce matériel roulant uniquement sous 1500 V continu, il était impossible de le faire circuler sur le tronçon nord de la ligne au-delà de la gare du Nord, l'électrification du réseau Nord de la SNCF étant réalisée en courant alternatif 25 kV, 50 Hz.
C'est pour cette raison que les Z 8100 (ou MI 79 dans la dénomination RATP), bicourant, ont été commandés. Les « Z » ont commencé à être réformées en 1984. Mais les MS 61 envoyés sur la ligne A du RER ont connu d'importants problèmes dus à leur trop forte utilisation. Quelques MI 79 sont alors détachés vers le RER A. Alors que leur réforme était prévue depuis 1983, les automotrices Z continuent d'assurer leur service, utilisées au maximum des possibilités lors de l'hiver rude de 1985. En effet, les MI 79 étaient nombreux à être en panne (la neige s'infiltrant par les dessous de caisse et créant des courts-circuits) alors que les Z, de conception plus ancienne, ne souffraient pas des conséquences du temps neigeux. Pendant ces rudes hivers, c'est aussi une rame Z qui faisait la navette de nuit entre Port-Royal et le sud de la ligne pour éviter le gel de la caténaire.
La dernière automotrice Z circule le 27 février 1987, soit cinquante ans après l'apparition de ce matériel sur la ligne de Sceaux. Sa dernière mission voyageurs, sous code LOTA, fut de Gare du Nord à Orsay-Ville.