Abbatiale Saint-Ouen de Rouen | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Haute-Normandie | ||
Département | Seine-Maritime | ||
Ville | Rouen | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Rouen | ||
Début de la construction | 1318 | ||
Style(s) dominant(s) | Gothique | ||
Protection | Classé MH | ||
Localisation | |||
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L'abbatiale Saint-Ouen de Rouen est l'un des principaux monuments de Rouen, et un exemple achevé de l'architecture gothique en Normandie.
L'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
Anciennement « abbaye de Saint-Ouen », elle fut l'un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie, fondé en 553 sous le vocable de Saint-Pierre. La première église à cet emplacement était une basilique mérovingienne et Dadon (Saint Ouen) y fut enseveli en 684, qui donne alors son nom à l'abbaye. Aussi, le monastère bénédictin qui lui succéda à l'époque carolingienne prit tout naturellement le nom de ce prestigieux défunt. Jusqu'alors le monastère avait porté le nom des Saints-Apôtres. Cette première abbaye fut ensuite ravagée par les vikings en 841, avant d'être reconstruite en style roman à l'époque ducale. Les travaux de l'église abbatiale gothique actuelle commencèrent en 1318, après l'effondrement du chœur roman, mais ils furent ralentis par la guerre de Cent Ans. De ce fait, la nef ne fut terminée qu'en 1537 et la façade occidentale ne fut jamais parachevée avant le XIXe siècle.
La pierre tombale située dans la chapelle Sainte-Agnès de l'abbatiale indique dans son épitaphe que maître Alexandre de Berneval, maître d'œuvres en maçonnerie, est l'auteur de cette église et qu'il est décédé le 5 janvier 1440. Selon toute vraisemblance, il est représenté sur la pierre tombale et sans doute est-ce celui des deux personnages, le plus âgé, qui tient en ses mains un compas et un support sur lequel est gravé un quart de rosace.
Au XVIIIe siècle, les bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur introduisirent la réforme. Une campagne de reconstruction des locaux monastiques fut entreprise.
En 1803, l'hôtel de ville de Rouen s'installa dans l'ancien dortoir des moines ou « dormitorium » du XVIIIe siècle. Le logis abbatial est démoli en 1816. L'église elle-même, après avoir servi un temps de fabrique au moment de la Révolution française, puis rendue au culte catholique mais sans devenir église paroissiale, sert aujourd'hui de lieu d'expositions et de concerts.
Façade de l'église abbatiale | projets de restauration de Henri Grégoire en 1831 |
Ils forment un ensemble cohérent, d'une grande homogénéité, réalisé entre le XIVe siècle et le XVe siècle. Toutes les fenêtres sont garnies de vitraux.
Sur les vitraux sont représentés uniquement des figures en pied, étant donné la hauteur de l'édifice qui rendrait impossible la lecture de scènes religieuses plus petites. Par conséquent, chacun d'eux représente un patriarche, un prophète ou une sibylle (au nord) et un saint, un prélat ou un apôtre (au sud).
Il n'y a pas de chapelles latérales car on se trouve dans une église abbatiale, donc les fenêtres ouvrent directement sur les bas-côtés. Contrairement à ceux des baies de la nef, les vitraux figurent ici des scènes religieuses sous des décors architecturés d'une très grande finesse d'exécution.
Celle du bras sud a été décorée d'une œuvre du maître-verrier Alexandre de Berneval (?) figurant un arbre de Jessé, thème récurrent dans cet art. Celle du bras nord nous montre la « Hiérarchie », réalisée par Colin de Berneval, le fils du précédent. Quant à la façade, sa rose est ornée d'un vitrail moderne et abstrait, dans de belles teintes bleues, qui tranche avec le reste du programme.
Le programme des verrières reprend celui des fenêtres hautes de la nef avec des figures en pied. Il existe cependant une exception : un vitrail moderne de Max Ingrand représentant la Crucifixion qui orne la fenêtre d'axe.
Il s'y trouve la plus large collection de vitraux du XIVe siècle en France. Ils illustrent par exemple la vie des saints honorés dans l'abbaye.
Rosace, bras sud du transept | Rosace, bras nord du transept |