Abbaye de Bourgueil - Définition

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Les ruines

Aujourd'hui, l'Association de l'Abbaye, grâce au bénévolat, permet de restaurer et d'animer l'abbaye. Elle propose une kermesse annuelle, la vente de travaux manuels, le cinéma... Il est aussi possible de visiter les différents monuments ainsi que le musée. Dans l'enceinte de l'abbaye, trois groupes de bâtiments subsistent encore : - Au nord, les communs du XVIIIe siècle et la grange des Dîmes, Au sud, l'ancien château duXVIIe siècle, actuellement communauté religieuse (les Sœurs de Saint-Martin), et les bâtiments du cellier du XIIIe siècle.

De la Renaissance à 1791

  • Adrien Le Maistre, (XLVIIIe abbé de Bourgueil 1596 à 1603), est l’économe de Jean d'Estampes, conseiller d'État.
  • Jean Bertaut, (XLIXe abbé de Bourgueil 1603 à 1611), premier aumônier de Marie de Médicis et, en 1606, évêque de Sées.
  • Léonor d'Estampes de Valançay, (Le abbé de 1622 à 1651). Il a 17 ans en 1622. Un incendie en 1612, déclenché par un orage, provoque un grave incendie et * Léonor d'Estampes de Valançay est l'auteur de nombreuses démolitions, mais on lui doit l'édification du nouveau château abbatial. archevêque de Reims, il reçoit en 1641 le bénéfice, parmi de nombreux autres, de l'abbaye Saint-Martin de Pontoise. De son abbaye bénédictine de Bourgueil, près de Fontevraud, la Grande Mademoiselle dit : Je continuai mon chemin jusqu'à Bourgueil, abbaye qui appartient alors à M. l'archevêque de Reims, de la maison de Valençay. Le logement y est assez beau : ce qu'il y a de plus agréable est que c'est le lieu du monde dans la plus belle situation qui se puisse rencontrer. Il me plut tant, que j'y demeurai cinq à six jours. Il établit en l'abbaye de Bourgueil en 1630 les religieux réformés de la congrégation de Saint-Maur, qui ont des bulles pour réunir à la mense conventuelle les offices claustraux, ce qui est tantôt fait, et il n'y a bientôt presque plus d'anciens religieux.
  • Henry d'Estampes de Valençay, (LIe abbé de 1651 à 1678), membre de la congrégation de Saint-Maur, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem succède à son oncle Léonor d'Étampes. Il commande une galère, puis est ambassadeur de l’ordre à Rome, puis Venise. Général en chef de l’armée navale française (1632), puis ambassadeur du roi Louis XIII de France à Rome (trois ans) et Grand Prieur de France (1670), il meurt à Malte alors qu’il était destiné à devenir Grand Maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En 1660, Henri d'Estampes rase l'ancien chapitre qui datait du XIIe siècle-XIIIe siècle et reconstruit un nouveau bâtiment dans le style mauriste.
  • Louis-Nicolas Le Tellier de Souvré, (LIIe abbé de 1678 à 1684), lui succède par la grâce de Louis XIV à l’âge de 12 ans. Désormais, c'est un prieur qui dirigera l'abbaye. Les abbés n'y résideront plus. Louis-Nicolas donne sa démission en faveur de son frère Camille.
  • Camille Le Tellier de Louvois, (LIIIe abbé de 1684 à 1718). Quatrième fils de François Michel Le Tellier de Louvois, il est docteur en Sorbonne à l'âge de 25 ans, puis intendant du Cabinet des médailles, conservateur de la Bibliothèque royale et grand vicaire de l'archevêque de Reims. Il est membre de l'Académie royale des sciences en 1699, de l’Académie royale des inscriptions et médailles en 1705 et de l'Académie française en 1706.
  • Guillaume Dubois, (LIVe abbé de (1719 à 1723), appelé plus souvent l'abbé Dubois, puis le cardinal Dubois est un homme politique français qui est le principal ministre de l'État sous la Régence de Philippe d'Orléans. Il est nommé le premier mars à l'abbaye de Bourgueil, vacante par la mort du savant abbé de Louvois. Cette mort n'afflige pas le nouvel abbé. Il nomme un de ses neveux abbé du prieuré de Palaiseau, dépendant de l'abbaye de Bourgueil. Un gradué jette un dévolu sur ce bénéfice, et le fait signifier à son éminence, par un notaire accompagné de son clerc. Le cardinal, piqué de leur prétendue insolence, veut les faire conduire tous les deux à La Bastille. Déjà même des exempts de police qui sont toujours dans l'antichambre, aux ordres de l’abbé Dubois, se mettent en devoir de les appréhender au corps, pour faire leur cour au ministre.
  • Louis Léonard d'Alègre, (LVe abbé de (1723 à 1750), fils du marquis de Beauvoir, entreprend la construction du réfectoire, du vestibule, de l'escalier et des étage supérieurs. Cette tâche demeure inachevée. En 1738, la Communauté compte de 25 à 30 religieux. Il est vicaire de Chartres en 1728, puis aumônier de la reine. Il meurt le 28 mars 1750.

Une notice écrite au milieu du XVIIIe siècle et citée par Jacques Xavier Carré de Busserolle nous donne une idée de cette abbaye avant sa destruction : Ce monastère est fort bien situé dans un air fort serein et tempéré, fertile en bon fruits, bien que son principal terrouer soit assez ingrat n’étant qu’une terre sablonneuse ; et ce lieu est fort propre pour la chasse, abondant pour le gibier, principalement en bêtes fauves, comme cerfs, biches et sangliers, qui font de grands dégâts dans les biens des pauvres laboureurs. Ce monastère n’est pas un des moindres des provinces d’Anjou et de Touraine, soit que l’on considère la seigneurie de Bourgueil qui porte le titre de baronnie, la situation du lieu, la qualité des habitants qui sont assez bien partagés pour les dons du corps et d’esprit et fort portés à la piété ; soit que l’on considère les bâtiments du dit monastère dont l’église est fort belle avec des voûtes fort larges et élevées, à laquelle pour la rendre complète il ne manque qu’une nef. Les lieux réguliers qui l’accompagnent lui donne de lustre, car il y un beau cloistre, un beau chapitre bien voûté, accompagné d’un beau dortoir et d’un grand réfectoire bien percé et fort bien lambrissé, avec un petit jardin à fleurs, au bout duquel il y a un grand jardin avec un petit bosquet de charmes et de sycomores et un clos de vigne. Mais ce qui donne la perfection aux lieux et bâtiments du dit monastère et y donner le dernier lustre, sont les appartements du logis abbatial qui consistent en de magnifiques bâtiments au-devant desquels il y a deux grandes cours avec porte cochère et une belle entrée de monastère, avec pont-levis et au derrière un beau parterre, de beaux jardins, une grande galerie sur un canal de 500 pas de long et une vigne au bout d’un pré, et à côté un beau parc fermé d’un côté de murailles et de l’autre d’un canal à mettre du poisson... toutes les susdites choses si bien compartées et divisées qu’elles rendent le logis abbatial le plus accompli des deux provinces d’Anjou et de Touraine....

  • Germain Chasteigner de La Châteigneraye, (LVIe abbé de 1750 à 1781), aumônier du Roi, comte de Lyon, évêque de Saintes. Les biens de l’abbaye sont estimés en 1775, représentant une valeur de prés d’un million de livres.

1782 voit l'avènement du dernier abbé de Bourgueil. Les temps changent. Sur les droits d’usage, un procès oppose les habitants de la commune à différents propriétaires, entre autres l’abbaye de Bourgueil de 1781 à 1786.

  • César-Guillaume de La Luzerne, (LVIIe abbé de 1782 à 1791) est un homme d'Église et d'État français. La mère de César-Guillaume de La Luzerne est la fille du chancelier Lamoignon et la sœur de Malesherbes. Il est le frère de César Henri de La Luzerne, ministre de la Marine sous Louis XVI et de Anne César de la Luzerne. évêque de Langres, duc et pair de France, avec 52.000 livres de rente annuelle, il prend part à l'Assemblée des notables de 1787 et aux États généraux de 1789. Il est le président de l'Assemblée pendant 13 jours. En 1791, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé et s'exile en Suisse, Autriche, puis à Venise.
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