Abbaye de Cherlieu - Définition

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Des sépultures dans l’église de Cherlieu au temps de sa splendeur

  • Henri Ier de Vergy (1258), marié à Elisabeth de Chalon
  • Hugues de Chalon (octobre ou novembre 1266), et Alix de Bourgogne née Alix de Méranie (1278)
  • Jean de Rupt en 1284, marié à Marguerite de Saint Rémy
  • Marguerite d’Oiselay en 1290, née Marguerite D'oiselet d'Ivrée, mariée à Philipe II de Chauvirey d'Achée, et Guy de Joinville
  • Agnès de Chauvirey en 1298, née Agnès de Chateauneuf, mariée à Gérard de Chauvirey
  • Gérard de Chauvirey d'Achey en 1300
  • Othon IV, mort en 1303 et inhumé à Cherlieu, le 5 mars 1309, en même temps que son frère Jean de Bourgogne, cérémonie en présence de 1 500 personnes, dont de nombreux dignitaires :
    • la comtesse Mahaut d'Artois, veuve d’Othon,
    • l’archevêque de Besançon,
    • les évêques de Négrepont, de Tabarie, et de Souda dans l’île de Candie (Crète)
    • les chefs de monastères, représentants Cluny : Luxeuil, Lure, Saint-Vincent, Baume, Bèze, représentants les Augustins : Saint-Paul, représentants les Prémontrés : Corneux, Flabémont, l’ordre de Cîteaux : Cherlieu, Sainte-Marie du Mont des Cats, Balerne, Acey, Billon, Beaulieu, Clairefontaine, Theuley, La Charité, Lieucroissant, Rosières, Vaux-la-Douce
    • les princes, frères des défunts : Renaud, comte de Montbéliard, Hugues de Bourgogne
    • 300 chevaliers
    • 3 000 gentilshommes et nobles dames
    • des jacobins, des ermites, des prêtres séculiers éclairés par 800 cierges et 50 torches.
  • comte Robert en 1315
  • Philippe II de Chauvirey en 1335
  • Jean de Rupt en 1347

L’église de Cherlieu

Maquette de l'église de Cherlieu de Messieurs Jacquet et Perlot

De style transitionnel entre architecture romano-byzantine et gothique, elle est construite entre 1150 et 1220 sous forme de croix latine à 3 nefs : c’est la plus grande, et une des plus belles, de Franche-Comté.

De 105 mètres de long et de 54 mètres de large au niveau du transept, elle possède une voûte à 22 mètres ; des rosaces ornent la façade et le transept, et 50 fenêtres laissent passer la lumière. Sept chapelles entourent le maître-autel, de lui séparées par huit colonnes et une boiserie en chêne de 4 mètres de haut. Le clocher est situé au centre du transept.

L’église sert de modèle à la cathédrale de Langres et à l’abbaye d’Acey. Le cloître ancien est un carré, constitué de 4 fois 10 arcades.

XVIe et XVIIe siècles, le désastre continue

La décadence s’accentue dans le monastère, avec les abus liés à la commende.

En avril 1569 les allemands de Guillaume de Nassau viennent à la rescousse des protestants français, sous la direction de Wolfgang de Bavière, duc des Deux-Ponts. Le baron de Savigny, seigneur de Saint-Rémy incendie le cloître. Les tombeaux sont profanés.

En mai 1569, il ne reste de l’abbaye que l’église, quoique incendiée ; les champs sont dévastés, les fermiers réduits à l’aumône.

Le monastère restera désert pendant 30 ans. En février 1595, le lorrain de Tremblecourt ravage tout. En 1598 sept religieux sont envoyés de Cîteaux.

L’abbé Ferdinand de Rye s’attache à faire restituer à Cherlieu la plupart de ses titres et biens, augurant une période de calme. Une croix visible de nos jours y fait référence, construite en 1613.

En 1636, lors de la guerre de 10 ans, les Français s’abattent sur le monastère ; en 1637 se sont les Suédois de Bernard de Saxe-Weimar, puis à nouveau les Français de Du Hallier (maréchal de l'Hôpital) en 1641. L’abbaye est dévastée, elle ne compte plus que huit religieux.

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