Alfred Wegener | |
Portrait | |
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Naissance | 1880 Berlin |
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Décès | 1930 (à 50 ans) Groenland |
Nationalité | allemande |
Diplôme(s) | Doctorat en astronomie et météorologie à l'université de Marbourg |
Profession(s) | Astronome et météorologue |
Distinctions | Auteur de la théorie de la dérive des continents |
Alfred Wegener (1er novembre 1880, Berlin — novembre 1930, Groenland) est un astronome et météorologue allemand, principalement connu pour sa théorie de la dérive des continents publiée en 1915.
Alfred est le troisième fils du pasteur Richard Wegener et de sa femme Anna (née Schwarz). Il effectua ses études au lycée de Cologne à Berlin, puis dans les universités de Heidelberg, Innsbruck et Berlin.
Il fit une thèse en astronomie sur les tables alphonsines sous la direction de Julius Bauschinger. À sa sortie de l'université, il est nommé comme astronome à l'Urania de Berlin, mais démissionne rapidement pour être adjoint technique à l'observatoire astronomique de Tegel (Prusse), aux côtés de son frère aîné Kurt. Ils établissent ensemble un record du monde de durée de vol en ballon dirigeable (52h et 30 minutes) sur le trajet de Berlin à Spessar en passant par le Jutland et Kattegat, profitant de cette expédition pour vérifier l'exactitude du collimateur de site depuis leur engin.
En 1906, Alfred part deux ans en expédition sur la côte nord-ouest du Groenland, avec une équipe danoise dirigée par Mylius-Erichsen, pour y effectuer des observations météorologiques. Il expérimente ainsi les techniques liées aux voyages polaires qui lui serviront dans ses expéditions ultérieures.
De retour en Allemagne, il passe en 1908 son doctorat en astronomie et météorologie à l'université de Marbourg. Il y donne des cours à partir desquels il écrit son Cours sur la thermodynamique de l'atmosphère, publié en 1911, qui sera remplacé en 1935 par un ouvrage coécrit avec Kurt mais publié à titre posthume.
Il retourne en 1912 au Groenland avec Lauge Koch pour une seconde expédition destinée à séjourner pendant l'hiver à l'extrémité Est de l'inlandsis, puis à traverser l'île dans sa partie la plus large. Les conditions exceptionnelles qui furent rencontrées firent presque échouer l'expédition, en raison d'une débâcle des glaces qui atteignit le camp. Le départ de la traversée ne put se faire qu'à la fin de l'hivernage suivant, en 1913, et dura deux mois, nécessitant de gros efforts pour la mener à bien.
La Première Guerre mondiale commence peu après son retour, il sert dans l'armée Allemande en tant que météorologue et est blessé à deux reprises.
Il meurt au cours d'une troisième expédition au Groenland en 1930.
« La première idée des translations continentales me vint à l'esprit en 1910. En considérant la carte du globe, je fus subitement frappé de la concordance des côtes de l'Atlantique, mais je ne m'y arrêtai point tout d'abord, parce que j'estimai de pareilles translations invraisemblables. En automne 1911, j'eus connaissance (...) de conclusions paléontologiques admettant l'existence d'une liaison ancienne entre le Brésil et l'Afrique. Cela m'engagea à faire un examen préalable et sommaire des résultats connexes au problème des translations. »
« Tout se passe comme si nous devions rassembler les morceaux déchirés d'un journal sur la seule base de leurs contours pour vérifier ensuite seulement que les lignes imprimées se raccordent correctement. Si tel est bien le cas, il ne reste plus qu'à conclure que les morceaux étaient, en effet, disposés ainsi. Quand bien même nous ne disposerions que d'une seule ligne pour procéder à cette vérification, nous aurions une probabilité très grande de tomber juste ; mais en présence de n lignes, cette probabilité est élevée à la n-ième puissance. »
« Du moment que les translations continentales se sont produites au cours des longues périodes géologiques, il est probable qu'elles durent encore. Il s'agit seulement de savoir si ces mouvements sont assez rapides pour qu'on puisse les déceler à l'aide de mesures astronomiques répétées dans un intervalle de temps relativement court. »