Amazone de Porto Rico - Définition

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Taxonomie et évolution de l'espèce

L’Amazone de Porto Rico fut décrite pour la première fois par l’ornithologue hollandais Pieter Boddaert en 1783. Elle appartient au genre très répandu Amazona, oiseaux néotropicaux que l’on nomme communément amazones. Les Tainos, peuple indigène de l’archipel, l’appelaient « Iguaca », une onomatopée qui rappelle le bruit des perroquets en vol.

On connaît deux sous-espèces de cet oiseau :

  • A. v. vittata (Boddaert, 1783) est la seule sous-espèce existante aujourd’hui, que l’on peut rencontrer à Porto Rico et jadis dans les îles de Vieques et de Isla Mona.
  • A. v. gracilipes (Ridgway, 1915) que l’on pouvait trouver sur l’île de Culebra, et aujourd’hui disparue. On ne sait pas si elle était suffisamment différente de la sous-espèce principale pour justifier d'en être séparée.

Aucun élément ne permet de prouver que les Antilles furent un jour connectées au continent et ainsi on pense que les diverses espèces d’oiseaux de l’île descendent d'individus qui ont immigré aux Caraïbes. Certaines petites espèces auraient difficilement pu traverser de larges étendues marines, mais les perroquets ont des aptitudes de vol et des caractéristiques comportementales qui facilitent une dispersion au-delà des mers. La plupart des espèces d’oiseaux des Caraïbes sont originaires d’Amérique Centrale, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. Les espèces du genre Amazona que l’on rencontre dans les Caraïbes se répartissent en deux groupes : cinq espèces de taille moyenne dans les Grandes Antilles, et sept espèces de grande taille dans les Petites Antilles. Toutes les amazones des Grandes Antilles présentent des caractéristiques proches, qui laissent à penser qu’elles sont fortement apparentées, notamment les tons verts du plumage et l’anneau blanc autour des yeux. Russello et Amato ont conclu que toutes les amazones des Grandes Antilles descendaient de l'Amazone à front blanc (Amazona albifrons). L'Amazone de Porto Rico, l'Amazone de Cuba et l'Amazone d'Hispaniola constituent un ensemble d’espèces proches et interfécondes.

Arbre phylogénétique du genre Amazona dans les Grandes Antilles.


A. albifrons - Amazone à front blanc




A. agilis - Amazone verte




A. collaria - Amazone sasabé




A. ventralis - Amazone d'Hispaniola




A. leucocephala - Amazone de Cuba



A. vittata - Amazone de Porto Rico






L’ornithologue britannique David Lack considère que l’Amazone de Porto Rico est issue de l’Amazone d'Hispaniola (A. ventralis), mais on a mis en évidence depuis qu’il avait omis certains éléments dans son analyse, notamment les similarités observées entre l'Amazone verte (A. agilis) de Jamaïque et l’Amazone de Porto Rico. Des études ultérieures ont toutefois montré que la taille et la couleur du plumage ne sont pas suffisantes pour établir des relations de parenté entre espèces dans l’évolution, et que le motif du plumage varie beaucoup, même parmi les individus d’une même espèce. Ces études concluent que l’Amazone de Porto Rico doit partager un ancêtre commun avec A. agilis. Des récentes études phylogénétiques montrent finalement que l’Amazone de Porto Rico est plus proche de l'Amazone d'Hispaniola et de l'Amazone de Cuba que de l'Amazone verte.

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