L'architecture écossaise a été marquée, particulièrement depuis le classissisme, par un grand nombre de styles. Certains, communs avec le reste de l'Europe, ont été marqués de grandes figures de l'architecture comme Robert Adam, William Henry Playfair ou encore Charles Rennie Mackintosh, alors que d'autres sont restés propres au pays, comme le Scottish baronial style.
Les shielings (irlandais airghe, mannois eary, littéralement « pâturage d'été », gallois hafod) étaient des habitations construites dans les îles Britanniques à l'époque viking (vers l'an 1000). Le terme shieling vient probablement du norrois skáli (« hutte », « abri »). On trouve pour l'essentiel les restes de ces habitats dans les zones insulaires, comme les Hébrides ou l'île de Man.
Les shielings étaient considérés comme des constructions temporaires. Elles n'étaient habitées que de façon saisonnière, l'été, par les hommes s'y rendaient avec leurs troupeaux.
L'architecture néoclassique est une période architecturale de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle dont le style se caractérise par l'utilisation d'éléments gréco-romains (colonnes, fronton, proportions harmonieuses, portique). L'architecte écossais Robert Adam (1728-1792), issu d'une grande famille d'architectes est considéré par beaucoup comme le plus grand architecte de la fin du XVIIIe siècle. Ses travaux ont eu une portée significative dans l'architecture occidentale, en Europe tout comme en Amérique du Nord. Il fut un pionnier du style néoclassique en Angleterre et en Écosse des années 1760 jusqu'à sa mort. Rejetant le style palladien comme « pompeux » et « dégoûtant », il en conserva néanmoins l'inspiration issue de l'Antiquité classique afin de développer son propre style. L'un de ses principes était le mouvement perçu dans l'édifice, reposant sur le contraste et la diversité des formes, et se rapprochant du pittoresque de l'époque. Si nombre de ses réalisations sont situées en Angleterre, Robert Adam a également largement travaillé en Écosse, réalisant ainsi le Charlotte Square à Édimbourg, aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi que des bâtiments officiels et des grandes demeures de l'aristocratie.
William Henry Playfair (1790 – 1857) fut l'un des plus grands architectes écossais du XIXe siècle, appartenant lui aussi au mouvement néoclassique. Deux de ses chefs d'œuvre sont les bâtiments de la National Gallery of Scotland (1859) et de la Royal Scottish Academy, tous deux dans le centre ville d'Édimbourg.
L’architecture classique, née en France sous le règne de Louis XIV, tire son inspiration de l'Antiquité. Elle fut introduite en Écosse par William Bruce (circa 1630 – 1er janvier 1710), un gentleman et architecte écossais, « le fondateur de fait de l'architecture classique en Écosse » selon l'historien britannique de l'architecture Howard Colvin. Parce que personnage clé dans l'introduction du palladianisme en Écosse, il a été comparé aux pionniers anglais de l'architecture Inigo Jones et Christopher Wren, et à ses contemporains, qui introduisirent le style français dans l'architecture domestique anglaise Hugh May et Sir Roger Pratt. Bruce devint l'architecte le plus important de son temps en Écosse. Il travailla avec des maçons et des bâtisseurs compétents, à qui il transmit un vocabulaire classique ; ainsi son influence dépassa de loin les cercles aristocratiques. Aux débuts des années 1660, il remodela nombre de demeures de campagne dont le Thirlestane Castle pour le Duc de Lauderdale et Hopetoun House. Parmi son travail le plus significatif figure sa propre demeure de style palladien à Kinross, construite sur la propriété du loch Leven qu'il avait achetée en 1675. En tant qu'architecte du roi, il supervisa la reconstruction du palais royal de Holyrood dans les années 1670, qui a donné au palais son apparence actuelle.