Armstrong Whitworth A.W. 27 Ensign - Définition

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Introduction

A.W. 27A Ensign
Rôle Transport
Constructeur Armstrong Whitworth
Équipage 3+2
Premier vol 24 janvier 1938
Mise en service Octobre 1938
Retrait 1946
Dimensions
Longueur 34,8 m
Envergure 37,5 m
Hauteur 7,02 m
Aire alaire 227,6 m²
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 15,9 t
Max. au décollage 25,2 t
Passagers 27/40
Motorisation
Moteurs Wright Cyclone GR-1820-G102A
Puissance unitaire 810 kW
(1 100 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 290 km/h
Vitesse maximale 330 km/h
Autonomie 2 200 km
Vitesse ascensionnelle 4,57 m/s

LArmstrong Whitworth A.W. 27 Ensign est un quadrimoteur de transport commercial britannique de la Seconde Guerre mondiale.

Origine et développement

En 1934 le gouvernement britannique décida que le courrier de première classe à destination de l’Empire devait êtra acheminé par voie aérienne. Si les Imperial Airways relevèrent le challenge avec les hydravions Short S.23 Empire vers l’Australie et l’Asie, il semblait nécessaire de les compléter en Europe et en direction du Proche-Orient par un appareil adapté. Client fidèle d’Armstrong Whitworth, la compagnie présenté donc en mai 1934 un cahier des charges pour un quadrimoteur commercial capable de transporter entre 27 et 40 passagers. Une commande de 70 000 Livres Sterling fut signée dés septembre 1934, comprenant les frais d’étude, la réalisation de l’outillage et la construction d’un prototype à livrer dans les deux ans. 11 appareils supplémentaires furent commandés par la compagnie aérienne en mai 1935 au prix unitaire de 37 000 livres.

Pour répondre à cette demande John Lloyd dessina un gros monoplan à aile haute cantilever entièrement réalisé en alliage léger, doté d’un train d’atterrissage escamotable hydrauliquement dans les nacelles des moteurs. Le fuselage à structure semi-monocoque comprenait un poste de pilotage triplace avec double commande, deux aménagements commerciaux étant prévus : Soit 40 passagers répartis en quatre compartiments (réseau européen), soit trois cabines permettant de transporter 27 passagers de jour et 20 passagers en couchettes de nuit (long-courrier). Deux stewarts complétaient l'équipage. La production du bombardier Whitley étant prioritaire, la réalisation du prototype fut transférée dans l’atelier d’Air Service Training Ltd à Hamble et progressa lentement, les nombreuses modifications successives réclamées par la compagnie aérienne n’arrangeant pas les choses. Le premier vol n’eut donc lieu que le 24 janvier 1938. Bien que sous-motorisé, l’appareil fut certifié assez rapidement et entra en service régulier dès octobre 1938 entre Croydon et Paris.

Utilisateurs

  •  Reich allemand : Endommagé par des bombes allemandes, l’Ensign Mk I [G-ADSX] Ettrick fut abandonné sur place à l’approche de la Wehrmacht le 1er juin 1940. Il fut remis en état avec des moteurs Daimler-Benz. En novembre 1942 la Lufthansa étudia la possibilité de saisir à Toulouse l’Enseign Mk II d’Air France, mais le jugea inintéressant.
  • France  France : En février 1942 le dernier Ensign Mk II construit [G-AFZV] fit un atterrissage forcé à Nouakchott, en Mauritanie. Saisi par la Légion Etrangère, il fut testé comme [F-AFZV], puis plus régulièrement immatriculé [F-BAHD] et convoyé à Marignane par Air France. Il se trouvait à Toulouse-Francazal en novembre 1942. Ses moteurs furent démontés sur ordre de la Lufthansa et envoyés en Allemagne. La cellule fut ferraillée sur place en 1943.
  •  Royaume-Uni : Fin décembre 1938 les Imperial Airways décidèrent d’utiliser trois des quatre appareils qui lui avaient été livrés pour acheminer en Australie le courrier de fin d’année. Mais ces quadrimoteurs subirent tous des problèmes mécaniques, devant interrompre leur voyage à Athènes, Karachi et Delhi. Imperial Airways retira donc ses Ensign d’exploitation et les renvoya à Hamble pour modifications. L’adoption du moteur Armstrong Siddeley Tiger IXC améliora fiabilité et performances, permettant la reprise de l’exploitation.

En octobre 1939 les 12 appareils en service (4 au standard ‘Europe’, soit aménégés pour 40 passagers et 8 équipés avec couchettes pour les routes impériales) reçurent une livrée camouflée avant que la nouvelle route aérienne Heston-Le Bourget (2 liaisons quatidiennes) ne soit ouverte. En novembre les Ensign furent pris en compte par BOAC tout en restant affectés au National Air Communications Service (No 24 Sqdn). Un appareil fut mitraillé au sol par la Luftwaffe à Merville (France) le 24 mai 1940, un second réformé après un accident au sol à Lympne le même jour, un troisième abandonné au Bourget le 1er juin 1940. Un dernier quadrimoteur fut perdu en novembre, victime d’un bombardement allemand à Whitchurch (Bristol), pertes partiellement compensées par la mise en service en 1941 des deux Ensign Mk II. Les 8 Mk I survivants furent progressivement remotorisés selon ce standard entre 1941 et 1943, utilisés par BOAC sur les lignes aériennes reliant l’Afrique aux Indes. En février 1942 un Ensign Mk II fit un atterrissage forcé à Nouakchott et fut capturé par l’armée française, deux autres furent canibalisés en Égypte en janvier 1945 et mars 1946 afin de fournir des pièces de rechanges pour maintenir les 7 derniers appareils en état de vol. L’Ensign fut finalement retiré d’exploitation en 1946 et les derniers exemplaire ferraillés en mars 1947.

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