Capitale : Oranjestad
Population : 102 695 habitants (en 2006). 0-14 ans : 20,7% ; 15-64 ans : 68,3% ; + 65 ans : 11%
Superficie : 193 km²
Densité : 532 hab./km²
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 69 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 188 m
Espérance de vie des hommes : 75,48 ans (en 2003)
Espérance de vie des femmes : 82,34 ans (en 2003)
Taux de croissance de la population : 0,55% (en 2003)
Taux de natalité : 12,64‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 6,21‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 6,14‰ (en 2003)
Taux de migration : proche de 0
Taux de fécondité : enfants/femme (en)
Indépendance : Fait partie du Royaume des Pays-Bas
Lignes de téléphone : 33 000 (en 1997)
Téléphones portables : 3 400 (en 1997)
Postes de radio : 50 000 (en 1997)
Postes de télévision : 20 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 4 000 (en 1997)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 3
Routes : 800 km (dont 513 km goudronnés) (en 1995)
Voies ferrées : aucune
Voies navigables : aucune
Nombre d'aéroports : 1 (avec des pistes goudronnées) (en 2000)
Avant l'arrivée des Espagnols, Aruba cultivait essentiellement l'aloès mais on se sait pas grand chose de l'économie de cette époque.
En 1825, les Néerlandais découvrent de l'or. C'est le premier âge de prospérité de l'île avec l'ouverture de mines et l'afflux de chercheurs d'or.
En 1924, Aruba profite de sa position au sortir du golfe pétrolier du Venezuela et du lac Maracaibo pour ouvrir une raffinerie de pétrole, c'est le deuxième âge d'abondance pour Aruba. En 1985, la raffinerie Lago qui appartient à une filiale d'Exxon ferme : le gouvernement perd 30% de ses recettes et rentre en récession l'année suivante. En 1990, la raffinerie est rénovée puis achetée et rouverte par un autre consortium pétrolier américain, El Paso, mais en 2003 ce dernier indique son intention de vendre la raffinerie qui transforme 170 000 barils par jour.
Troisième âge d'or : le tourisme. Avec son régime politique stable, son climat quasi idéal et ses plages, Aruba offre aux touristes américains, vénézuéliens et néerlandais une destination qui correspond à la demande d'une île « paradisiaque ». En 2001, le tourisme représente 35 % des emplois et 38 % du PIB de l'île.
Mais le gouvernement cherche d'autres ressources pour une île qui n'exporte que son pétrole raffiné. Il jette son dévolu sur les très rentables « services financiers off-shore » que l'on peut traduire en langage courant par paradis fiscal.
Beaucoup de voisins antillais d'Aruba (Grenade, les Îles Caïmans, Antigua-et-Barbuda, etc.) ont déjà trouvé leur compte dans cet exercice. Mais la métropole et l'Union européenne exigent une plus grande transparence sur les transactions bancaires (en particulier via le GAFI). À partir du 1er avril 2003, les voyageurs avec plus de 20 000 florins arubais (le taux du florin arubais est fixé par rapport au dollar américain à 1,79 florin par dollar) en espèces doivent déclarer cette somme aux douanes arubaises. Aruba possède sa propre banque centrale, ce qui lui offre une certaine latitude dans ses politiques économiques, mais a dû promettre à l'OCDE d'aligner son système bancaire d'ici 2006. Aruba essaie toujours de développer ce secteur, sachant que le domaine est immense et flou.
Après le 11 septembre 2001, la fréquentation des Américains chute et les finances du pays s'en ressentent. Le pays entre en récession, son PIB se contractant de 1,2 % en 2001 et de 3,8 % en 2002 alors que lors du boom du tourisme (au début des années 1990), la croissance annuelle était de l'ordre de 5 %.
Le budget de l'État doit faire face à un gros déficit et à une balance commerciale négative : d'un côté les touristes viennent moins, ce qui crée un manque à gagner important, de l'autre les Arubais ont, au cours de cette période de forte croissance (jusqu'en 2001), obtenu de fortes revalorisations salariales que les employeurs ne peuvent que difficilement assurer.
Le chômage reste encore inexistant (0,6 %) mais pour combien de temps ? Le FMI prévoit pour 2003 une reprise de l'économie arubaise et un taux de croissance de 4 %, mais toujours un problème de dette publique qui fin 2002 était estimée à 37 % du PIB.
Aruba essaie de développer d'autres secteurs de service : relancer les raffineries, mais alors le tourisme risque de pâtir de la pollution de cette industrie. Une des perspectives mises en avant par le gouvernement sont les télécommunications et le développement de zones franches.