Un autoclave est un récipient à parois épaisses et à fermeture hermétique conçu pour réaliser sous pression (de quelques bars) soit une réaction industrielle, soit la cuisson ou la stérilisation à la vapeur. Pour qu'un matériel soit considéré comme stérile, la probabilité théorique d'isoler un germe doit être inférieure à 1%. C'est le niveau d'assurance de stérilité (NAS) réglementé par la norme EN 556.
Le principe de l'autoclave a été inventé par Denis Papin en 1679, le 9 avril 1820 Pierre-Alexandre Lemare dépose un brevet "Marmite autoclave" qui sera améliorée par Nicolas Appert. Son successeur et continuateur, Raymond Chevallier-Appert, déposera, le 28 décembre 1852, le brevet de la pratique de stérilisation sous le titre de « autoclave avec manomètre spécial », ancêtre du stérilisateur actuel à vapeur. En 1879 Charles Chamberland améliore le procédé à des fins médicales.
On appelle autoclavage un cycle d'utilisation d'un autoclave et autoclaver est le verbe.
Les agents stérilisants sont la vapeur d'eau saturée sous pression ou l'eau surchauffée. La chaleur associée à l'humidité provoque la destruction des germes en réalisant une dénaturation protéique par hydrolyse partielle des chaînes peptidiques. La stérilisation par la vapeur est le mode de stérilisation le plus utilisé en milieu hospitalier.
À noter qu'une première étape constituée de successions de mises sous vide et d'injections de vapeur permet d'augmenter l'efficacité du palier de stérilisation en retirant l'air contenu dans la chambre de stérilisation et dans la charge à stériliser. En effet, les poches d'air constituent des points froids où la force stérilisatrice est diminuée.
Un cycle d'autoclave a une durée variable en fonction du barème appliqué et du type d'objet à stériliser.
En France depuis la circulaire n° 100 du 11/12/95 et 138 du 14/03/01, afin de faire face aux risques liés aux agents transmissibles non conventionnels (ATNC) les cycles à 134 °C sont obligatoires pendant un temps de plateau (phase 3) de 18 minutes. Ceci est appliqué aux hôpitaux, cela dépend du type de charge microbienne à traiter.
Le but est généralement d'atteindre la stérilité microbiologique.
La valeur stérilisatrice, souvent appelée F0 ou VS, exprime la valeur létale (en minute) du cycle par rapport à un plateau théorique de stérilisation à 121,1 °C.
Selon la législation française, chaque autoclave doit pouvoir supporter une pression supérieure de 1/3 à sa pression d'utilisation maximale (si le timbre est de 3 bars, la pression d'épreuve est de 4 bars). Le timbre indique que l'autoclave a été testé par une organisation certifiée par le bureau des mines. Il doit être éprouvé au moins une fois par décennie, puis à chaque incident ou à chaque changement de place.
Un autoclave doit comporter un manomètre gradué pour lecture directe de la pression, un thermomètre à lecture directe, un thermomètre enregistreur et deux soupapes de sécurité qui s'actionnent si la pression est supérieure à 3 bars. La soupape de sécurité de la chambre peut être remplacée par un disque de rupture, jugé plus sanitaire (utilisation industrie pharmaceutique)