Un(e) auxiliaire de puériculture est un(e) professionnel(le) donnant des soins aux nouveau-nés, à de jeunes enfants et adolescents jusqu'à 18 ans révolus et qui les accompagne durant leurs apprentissages. C'est une profession paramédicale.
L'auxiliaire de puériculture prend en charge les enfants bien portants, malades ou handicapés, au sein d'une équipe pluridisciplinaire, en milieu hospitalier (maternité, pédiatrie, urgence pédiatrique, cancérologie, néo nat) ou extra-hospitalier (crèche, multi-accueil, halte-garderie, PMI). 99% des auxiliaires de puériculture sont des femmes.
Activités
En modes d'accueil, elle travaille sous la responsabilité d'une puéricultrice ou d'un éducateur de jeunes enfants. Selon les structures, l’auxiliaire de puériculture peut travailler 7/7j et 24/24h (dans la limite de 35h/semaine), en horaires décalées, de nuits (milieu hospitalier, pouponnière, centre maternel) ou horaires de jour (crèche, halte-garderie, multi-accueil, PMI…).
En halte-garderie, en multi-accueil ou en crèche collective : l'auxiliaire de puériculture est responsable d'un petit groupe de 5 à 8 enfants, âgés de 3 mois à 3 ans. Elle doit faire attention à l'alimentation, au sommeil et à l'hygiène des plus petits ; elle apprend aux plus grands à manger seuls, à marcher et à assurer l'hygiène de l'élimination (urines et selles). Il participe et organise aussi des activités d'éveil.
En maternité : elle aide la sage-femme lors de la mise au monde du bébé si elle travaille en salle d’accouchement. Dans le service suite de couche, elle accompagne les jeunes parents dans leur nouveau rôle. Elle participe au bain des nouveau-nés et à leur alimentation (biberon, mise au sein).
En pédiatrie : l’auxiliaire de puériculture veille à l’hygiène et au confort de l’enfant (toilette/douche, prise de température, distribution des repas, travaille en collaboration avec l’infirmière ou la puéricultrice lors des soins infirmiers (prise de sang, perfusion…)), rassure l’enfant et son entourage, participe à des activités d’éveil.
En PMI : elle assure le suivi des consultations avec le médecin/pédiatre, pèse et mesure l’enfant, met à jour les dossiers. administratifs.
En IME, IEM : elle intervient auprès d’enfants en situation de handicapphysique, veille à leur bien-être, leur hygiène, leur confort. Participe également aux repas, aux activités d’éveil.
En centre maternel : l’auxiliaire de puériculture travaille auprès de familles monoparentales en difficulté, voir sous mesure de justice.
En pouponnière : elle intervient auprès d’enfants séparés de leurs parents. Elle veille à la sécurité de l’enfant, à son bien-être et son confort. Elle participe à toutes les tâches de la vie quotidienne de l’enfant, de son lever à son coucher.
Formation
En France
Le concours
Seuls les titulaires du diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture peuvent exercer ce métier. Pour l’obtenir, il faut suivre une formation dans une école agrée.
Les candidats doivent réussir le concours organisé chaque année par les écoles agrées. Aucun diplôme n'est requis pour se présenter aux épreuves d'admissibilité, le tout étant d'être âgé de 17 ans à l'entrée en formation.
Le concours se déroule en deux temps :
Épreuves écrites :
Une épreuve écrite de 2h portant sur la culture générale, la biologie et les maths (niveau BEP). Les candidats titulaires d’un diplôme de niveau IV (baccalauréat, DAEU, BP…) ou d’un diplôme du domaine sanitaire et social de niveau V en sont dispensés.
Une épreuve de 1h30 sur des tests psychotechniques.
A l’issue de ces épreuves, seuls les candidats ayant obtenu plus de 10/20 à chaque épreuve (ou à la seule épreuve passée) sont admissibles à l’oral.
Épreuve orale :
Le candidat prépare un exposé sur un thème sanitaire et social qui lui est imposé lors de son arrivé (le sujet peut se présenter sous forme de texte, d’une phrase ou d’un mot, ou bien d’une photo). Le candidat a 10min pour préparer son exposé, puis le présente aux deux membres du jury (une directeur ou formateur de l’école dans laquelle il se présente et un professionnel de terrain : puéricultrice, cadre de santé, directeur de crèche…). Il doit également parler de ses motivations, de ses connaissances sur la formation qui l’attend et du métier.
L'admission à l'entrée en formation se fait ensuite en fonction des notes de l'oral : si l'école prend 60 élèves, alors les 60 meilleures notes seront admises sur liste principale. Une liste complémentaire (ou d'attente) est constituée en cas de désistement ; sont prises en compte les notes de l'oral et, si égalité, les notes de l'écrit afin de départager les candidats.
Formation :
La formation dure 41 semaines dont 17 semaines de cours théoriques divisés en 8 modules et 24 semaines de stages soit six stages de quatre semaines.
Modules :
L’accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne (5 semaines)
L'état clinique d'une personne à tout âge de la vie (2 semaines)
1 stage en structure d’enfants en situation de handicap physique (Institut Médico-Educateur, Institut d'Education Motrice …) ou social (centre maternel, pouponnière)
Le choix de la structure où se déroule le dernier stage est soit libre (choisi par l’élève en fonction de son projet professionnel), soit imposé par l'école.
En Belgique
Formation en trois ans, dont deux en secondaire au final cela fait un bac plus 1 Le nom change : on ne parle plus d'auxiliaire de puériculture mais de puéricultrice. Il faut se renseigner auprès de la DRASS pour le faire valoir en France