Baccalauréat en France - Définition

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Organisation en 2010

Généralités

Même s’il est possible de passer les épreuves en tant que candidat libre, cet examen est conçu pour être la fin des enseignements ayant lieu au lycée. Les sessions d’examen ont lieu à la fin de l’année scolaire, au mois de juin en France métropolitaine et dans l'essentiel de la France d'outre-mer et au mois de novembre en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna.

Il est possible d'acquérir plusieurs diplômes du baccalauréat dans des filières et/ou séries différentes, à condition, bien entendu, d'avoir participé aux épreuves concernées pour pouvoir y prétendre.

Filières

Le baccalauréat peut se passer dans de nombreuses filières, qui peuvent être de trois types principaux :

Le baccalauréat général

D’un point de vue légal, le but du baccalauréat général est de vérifier « un niveau de culture défini par les enseignements des lycées » d’une part et de contrôler les « connaissances dans des enseignements suivis par l’élève en dernière année » (c’est-à-dire en terminale) d’autre part. Il y a trois séries :

Ce diplôme ne permet pas l’insertion professionnelle mais permet de continuer ses études à l’université ou en classe préparatoire aux grandes écoles. Les titulaires d’un bac général peuvent aussi poursuivre dans des filières technologiques et tenter d’obtenir un BTS ou un DUT.

Le baccalauréat technologique

Le baccalauréat technologique est organisé pour permettre soit l’entrée dans la vie active, soit de poursuivre dans l’enseignement supérieur. Il existe en 2010 sept séries technologiques:

  • le baccalauréat sciences et technologies de la santé et du social (ST2S),
  • le baccalauréat sciences et technologies industrielles (STI),
  • le baccalauréat sciences et technologies de laboratoire (STL),
  • le baccalauréat sciences et technologies de la gestion (STG),
  • le baccalauréat sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV),
  • le baccalauréat Hôtellerie et
  • le baccalauréat techniques de la musique et de la danse (TMD).

Le baccalauréat professionnel

Le baccalauréat professionnel permet une insertion rapide dans la vie active ainsi que la poursuite d'études supérieures courtes (BTS-DUT). Il comporte de nombreuses filières, allant de l’aéronautique à la vente.

Des réformes sont intervenues dans l’année 2008-2009, réduisant la durée de préparation d'un bac professionnel de 4 à 3 ans, suppriment ainsi le BEP (Brevet d'Enseignement Professionnel) avant obtenu au bout de la deuxième année de filière professionnelle.

Sections à caractère biculturel

Les sections européennes ou de langue orientale ainsi que les sections internationales donnent lieu à des épreuves spécifiques qui permettent l'ajout d'une mention « section européenne », « section de langue orientale » ou l'obtention de l'option internationale du baccalauréat (OIB).

Les sections binationales conduisent à la délivrance simultanée du baccalauréat français et d'un diplôme ou attestation reconnu par un État partenaire. L'Abibac (Bac bilingue franco-allemand) est le plus ancien et le plus connu des ces « baccalauréats bi-nationaux ».

Dispositions communes aux trois baccalauréats

Les mentions

Les mentions ne concernent que les élèves qui ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12 à l’issue du premier groupe.

  • mention « Assez bien » : moyenne supérieure ou égale à 12 et inférieure à 14 ;
  • mention « Bien » : moyenne supérieure ou égale à 14 et inférieure à 16 ;
  • mention « Très bien » : moyenne supérieure ou égale à 16.

Les « félicitations du jury » ne constituent pas une mention. Cette distinction supérieure à la mention très bien n'existe pas officiellement, même si ce terme est souvent employé, que ce soit par les journaux, ou même les enseignants ou les élèves. Il arrive que le président du jury ajoute cette mention de façon manuscrite sur le relevé de notes du baccalauréat. Il est généralement considéré (probablement tout aussi arbitrairement) qu'une moyenne supérieure ou égale à 18 équivaut à l'attribution des « félicitations du jury ». Une moyenne supérieure à 16 peut entraîner une récompense de la part des institutions (préfectures etc.). Sous le premier septennat de François Mitterrand, les mentions ont été supprimées un temps, puis rétablies.

On entend parfois parler d'une mention « passable » pour les élèves dont la moyenne est supérieure ou égale à 10 et inférieure à 12, mais aucune mention n'apparaît sur le diplôme obtenu avec une telle note. En conséquence, un candidat qui obtient entre 10 et 12 est seulement déclaré « admis ».

Les trois mentions ci-dessus ont des équivalents latins. Ceux-ci sont inusités en France pour le baccalauréat, mais, du fait qu'elles sont utilisées dans de nombreux pays d'Europe et en Amérique du Nord, leur usage commence à se répandre pour les diplômes universitaires. Ce sont :

  • cum laude (mot-à-mot, « avec louange »), équivalent de la mention « Assez bien » ;
  • magna cum laude (mot-à-mot, « avec grande louange »), équivalent de la mention « Bien » ;
  • summa cum laude (mot-à-mot, « avec louange suprême »), équivalent de la mention « Très bien ».

Il existe une mention spéciale « section européenne » ou « section de langue orientale » ou « option internationale du baccalauréat », qui est ajoutée au diplôme si le candidat réussit une épreuve orale supplémentaire dans une langue étrangère, après avoir suivi des cours de discipline non linguistique, c'est-à-dire des cours d'une autre matière (histoire-géographie, physique-chimie, mathématiques...) dans cette langue.

La première médaille du Bachelier officielle est frappée par la maison Arthus-Bertrand.

Caractère universitaire du diplôme

Le baccalauréat n’est pas seulement le diplôme terminal des études secondaires puisqu’il s'agit aussi du premier grade universitaire. Cela a plusieurs conséquences pratiques :

  • Le président du jury du baccalauréat est obligatoirement un enseignant-chercheur (sans lequel le jury ne peut siéger), et le jury, comme les autres jurys universitaires, est souverain : ses décisions ne peuvent être contestées que pour des vices de forme.
  • Le pouvoir disciplinaire en cas de fraude au baccalauréat est exercé par la section disciplinaire du conseil d'administration d'une université de l'académie du candidat. S'il y a plusieurs universités possibles, le rectorat décide l'attribution du dossier à l'une des universités.
    • L'appel de ce jugement disciplinaire a lieu devant la section disciplinaire du CNESER. Le Rectorat peut faire appel s'il juge la sanction trop légère.
    • La sanction maximale peut être l'interdiction de passer des examens pendant plusieurs années (voire des poursuites pénales en cas de substitution d'identité).
  • Le baccalauréat étant le premier grade universitaire en France, il ouvre les portes de l'université, ce qui en pratique, exclut toute sélection approfondie pour l'entrée en université.

Niveau terminale et bac

Si un lycéen obtient entre 8 et 10 au premier groupe d'épreuves, il obtient le droit de passer l'oral de rattrapage. Si un lycéen a échoué au bac avec moins de 8/20 de moyenne, il a le « niveau terminale ». S’il a échoué au second groupe d'épreuves (rattrapages), avec une note moyenne au moins égale à 8/20, il a le « niveau bac » et reçoit le certificat de fin d'études secondaires. Un candidat qui s'inscrit au bac sans passer les épreuves est déclaré « absent ». Un candidat qui ne passe pas toutes les épreuves du baccalauréat qu'il a choisi de passer est déclaré « sans décision finale ».

Dispositions communes aux baccalauréats général et technologique

Les épreuves

Les baccalauréats généraux et technologiques comprennent des épreuves obligatoires et des épreuves facultatives (deux au maximum).

On distingue deux groupes d’épreuves, le premier que tous les candidats passent et le second pour les « épreuves de contrôles » familièrement appelées « rattrapages ».

Il peut y avoir des épreuves anticipées, c’est-à-dire à la fin de la classe de première, comme l’épreuve de français, les Travaux personnels encadrés (TPE) ou des épreuves « en cours de formation » comme l’éducation physique et sportive.

Pour chaque épreuve est attribuée une note entre 0 et 20 en points entiers. L’absence à une épreuve est équivalente à la note 0. En faisant la moyenne pondérée des notes, on obtient la note finale. Si celle-ci est supérieure à 10, le diplôme est attribué. Entre 8 et 10 le candidat doit passer le second groupe d’épreuves. Toutefois la décision revient à un jury qui prend en compte également les éléments du livret scolaire.

Il existe une seconde session d’examen qui se déroule en septembre. Contrairement à ce qui se passe dans les universités, cette seconde session n’est pas destinée aux candidats ayant raté la première mais réservé à ceux ayant eu un empêchement grave..

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