Basilique Notre-Dame de Bon Secours (Lablachère) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

La chapelle Notre-Dame de Bon Secours

Fidèle cette fois à sa promesse, il fit construire à l'endroit même une petite chapelle étroite et oblongue, éclairée par une lucarne, le tout ayant une superficie de seize mètres carrés. Il y transporta sa statue et mit la chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Bon Secours.

L'acte de fondation fut passé deux ans après le premier vœu, le Sieur de Lisle ayant alors 39 ans, devant Maître Rodilly, le 10 mai 1680. La permission de l'évêque est en date du 5 mai précédent. Les fondateurs se réservent la nomination du chapelain, qui fut Jean Rodilly curé de Lablachère.

Le 17 février 1713, Le Sieur de Lisle étant veuf, lui donna pour successeur M. Daurebonne, curé de Lablachère.

La première pierre de la construction fut posée et bénie le jour des rameaux, 22 mars 1682, par ledit Rodilly, curé, et la chapelle achevée fut bénite par le même, délégué par Monseigneur le 8 septembre de la même année.

Les curés de Lablachère administrèrent la chapelle de 1682 à 1777, n'y disant que trois messes par an.

Après la mort du Sieur de Lisle, le comte de Chanaleilles de la Saumès, obtint du fils de Lisle, le patronage et la clef de la chapelle.

Celui-ci voyant qu'après plus de cent ans depuis la fondation, le concours des fidèles allait toujours en augmentant et que les miracles étaient plus fréquents, pria l'évêque d'accorder un prêtre pour desservir exclusivement la chapelle. Monseigneur envoya Jean-Pierre Richard pour chapelain en titre, qui prit possession le 1er août 1777. Il avait été heureusement choisi, appartenant à une famille de Rosières (Ardèche), qui possédait le terrain sur lequel avait été bâtie la chapelle ainsi que tous les alentours. Il se mit aussitôt à défricher les terres et en céda quelques lopins où l'on bâtit des maisons.

La basilique

Le 14 août 1930, l’église est élevée au rang de Basilique mineure. Depuis 1995, le pèlerinage est animé par les prêtres du diocèse. Une Maison diocésaine est construite à partir de 1936, en face du sanctuaire pour l’accueil des fiancés et de groupes de réflexion et d’échanges. Confiée aux Sœurs de Saint Joseph, elles y assurent l’accueil de pèlerins, de retraitants et de différentes rencontres et sessions. (Texte extrait des articles du Vicomte L. de Montravel.)

La construction de l'église remplace la chapelle

En 1829, quoique âgé, il entreprit la construction d'une nouvelle église, sur un plan grandiose et digne d'un pèlerinage devenu célèbre, mais sa mort arrivée en janvier 1830 laissa l'œuvre à peine commencée.

M. l'Abbé Jean-Antoine Boisson, qui lui avait été donné comme coadjuteur, devint en 1830 le deuxième chapelain de Bon Secours. Il continua son œuvre qu'il ne pût voir achevée, étant mort le 24 août 1835, âgé de 66 ans.

Aussitôt après sa mort, l'Abbé Deschanels, de la paroisse de Payzac devint le troisième et dernier chapelain, le pèlerinage ayant été par décision de Guibert, évêque de Viviers, confié aux Pères Oblats de Marie-Immaculée, qui achevèrent l'église, firent un beau clocher et de nombreux embellissements. Sur le clocher ils dressent une statue de la Vierge, reproduction de la Médaille Miraculeuse, qui fait face à la montagne cévenole dans un paysage vallonné où vignes et oliviers lui rappellent sa Galilée natale. Dans son dos, s’étend la garrigue, véritable forêt de rochers et d’arbustes où se dressent d’antiques dolmens.

M. Deschanels fit construire une maison proche de l'église où il mourut et fut inhumé à Payzac. Sous l'administration de ces divers curés et chapelains le village s'agrandit et on y établit une institution de frères et une communauté de Carmélites, mais pas sans de grandes difficultés.

En 1855, l’église est consacrée par Eugène de Mazenod, évêque de Marseille et fondateur des Oblats de Marie-Immaculée.

Il s'était écoulé deux siècles, le 10 mai 1880, depuis le jour de l'acte de fondation de la chapelle et le pèlerinage de plus en plus fréquenté.

L'évêque de Viviers, Bonnet, jugea que le moment était arrivé de consacrer le culte de la Sainte-Vierge à Notre-Dame de Bon Secours d'une manière éclatante et pour ainsi dire officielle dans tout son diocèse.

Par son mandement il invitait tous les fidèles à prendre part à une souscription pour faire don à Notre-Dame d'une brillante couronne qui serait placée solennellement sur la tête de la statue en présence du cardinal Guibert, archevêque de paris, ancien évêque de Viviers, assisté de nombreux prélats et au milieu des populations convoquées de tout le diocèse. Cette fête fut fixée aux 21 et 22 août 1880.

Les temps n'étaient pas cependant favorables, les esprits étaient agités et troublés par les iniques décrets pourchassant les congrégations religieuses. Monseigneur Bonnet jugea qu'il n'y avait pas lieu de reculer, que plus la foi courait de dangers plus il fallait que chacun pût librement et publiquement la confesser.

Monseigneur avait raison, la fête fut magnifique malgré les entraves et les vexations de certains maires entre autres ceux de Lablachère et Joyeuse. Trente mille personnes acclamèrent la gloire de la mère du sauveur.

Peu de temps après, le 4 novembre 1880, eut lieu l'expulsion des Pères.

Page générée en 0.437 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise