Basilique Notre-Dame de Bon Secours (Lablachère) - Définition

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Visite de la basilique

En pénétrant dans la Basilique de Notre Dame de Bon Secours, le regard est tout de suite attiré par l’autel - symbole du Christ - qui reçoit la lumière d’en haut. Il nous dit la place centrale que tient l’Eucharistie dans la vie chrétienne.

Par un déambulatoire qui fait le tour de l’édifice, nous sommes conduits vers la statue de la Vierge Marie (1680). Elle nous présente son fils qui, de la main gauche tient le Monde et qui, de la main droite, index relevé, nous enseigne. Un sceptre à la main, parce que Reine de la Paix, elle esquisse un pas vers celui ou celle qui vient à sa rencontre lui confier ses peines ou ses joies.

Dans notre marche vers Marie, nous ne sommes pas seuls : dans la Nef les Saintes Femmes, les vierges et les martyrs, les Saints fondateurs, les Saints Prêtres et Evêques ; dans le chœur, la voûte est ornée des mystères de la vie de Marie et de Jésus : Marie vénérée par les anges, la Présentation de Marie, la Visitation, La Présentation de Jésus, le Couronnement de Marie au Ciel, l’Annonciation, la Nativité, Jésus retrouvé au temple, la Montée de Marie au Ciel.

Le long du déambulatoire, le nombre impressionnant de confessionnaux installés en 1862, nous rappelle que notre vie pleine d’embûches nous éloignant de Dieu comme de nos frères, la réconciliation nous est offerte en permanence. Au-dessus de la porte d’entrée, Saint Pierre et Saint Paul annoncent à tous les peuples la Bonne Nouvelle de l’Amour, nous renvoyant nous-mêmes à notre mission d’artisans de la Paix dans le Monde que nous retrouvons en sortant.

Sur la gauche en sortant, une plaque de marbre noir mentionne que l’église est érigée en Basilique Mineure.

Une plaque de marbre noir à l’entrée de la chapelle de la Vierge évoque la consécration de l’église par Mgr Eugène de Mazenot, depuis lors canonisé.

Le nombre considérable d’ex-voto recouvrant les piliers de la nef, témoignent de quelques-unes des grâces obtenues par l’intercession de la Vierge.

De la chapelle primitive ne subsistent que la statue en bois de la Vierge et une pierre encastrée dans l’un des piliers du chœur.

Deux pierres tombales renferment les corps des deux premiers chapelains. : le père Richard à gauche et le père Boisson à droite.

Expulsion des Pères Oblats en 1903

Les premières expulsions, celles de 1880, avaient eu un caractère d'injustice et de tracasseries odieuses, mais en somme anodines quant à la continuité des œuvres; l'église demeurait ouverte. Non seulement les concours annuels n'étaient pas interrompus mais leur importance augmentait chaque année. Emile Combes, le persécuteur, le reconnaîtra lui-même à sa façon.

En 1903, toutes les écoles congréganistes ayant fait une demande d'autorisation en vertu de la loi du 1er juillet 1901, ont vu cette autorisation refusée par le ministère de l'intérieur et des cultes. Le conseil général de l'Ardèche émit le vœu que toutes les congrégations du département fussent autorisées. Il y eut quelques abstentions mais personne n'osa voter contre. Le conseil municipal de Lablachère, sous la présidence du maire M. Roche, à l'unanimité, s'est prononcé en faveur de leur maintien, peut-être plus pour des raisons économiques liées au pèlerinage de Notre-Dame de Bon Secours que sur le dévouement et l'œuvre éducatrice accomplie.

La tension déjà forte qui règne entre les deux camps (républicain et réactionnaire) croîtra encore lorsque les mesures gouvernementales porteront atteinte à la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée de Notre-Dame de Bon secours. Les pères Oblats sont chargés d'assurer un service régulier du sanctuaire de Notre-Dame et doivent en être en même temps des auxiliaires pour les curés et desservants qui feraient appel à eux, notamment pour les prédications extraordinaires. Grâce à leur action et à leurs nombreux déplacements dans les diocèses voisins et celui de Viviers, ils ont rendu très populaire le pèlerinage à Notre-Dame de Bon Secours : le nombre annuel de pèlerins est évalué à 60.000. Chacun d'eux dépensant au moins un franc pour l'achat de manuels de piété, images de la statue miraculeuse, médailles, le revenu du sanctuaire peut être estimé à une soixantaine de mille francs.

En outre, l'établissement dispose de maisons et de terres d'une superficie d'environ 12 hectares, d'une valeur vénale de d'environ 70.000 francs. Parallèlement au pèlerinage, la congrégation exploite une pension tenue par des sœurs et appelée "Maison de Saint-Antoine de Padoue" et qui héberge les personnes désireuses de se recueillir auprès du sanctuaire. Les Oblats sont au nombre de douze en 1901, tous étrangers à nos deux cantons de Joyeuse et des Vans : deux sont originaires de Lozère, deux de l'Isère, un de Savoie, un de la Drôme, un du Doubs, un de Marseille, un de l'Ardèche; les trois autres sont des étrangers, un italien, un espagnol et un alsacien.

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