Château de Balincourt - Définition

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Introduction

Château de Balincourt
Période ou style Classique
Type Château
Architecte Denis-Claude Liégeon
Début construction c. 1780
Propriétaire initial Charles Louis Testu de Balincourt
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Comtesse Anne du Chastel de La Howarderie
Destination actuelle Habitation
Protection Logomonumiscrit.gif Monument historique (1989)

Latitude
Longitude
49° 09′ 28″ Nord
       2° 06′ 41″ Est
/ 49.157713, 2.111489
  
Pays France
Région historique Vexin français
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Commune française Arronville, Theuville et Menouville
 
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Château de Balincourt

Le château de Balincourt est un château français situé dans les communes d'Arronville, Theuville et Menouville, dans la vallée du Sausseron située dans le Vexin français et dans le département du Val-d'Oise et la région d'Île-de-France.

Conçu dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par l'architecte Denis-Claude Liégeon, il a été remanié à deux reprises dans la première moitié du XXe siècle, d'abord pour le roi Léopold II de Belgique puis pour le marchand d'armes et financier Sir Basil Zaharoff. Le château et le parc sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 27 février 1989.

Histoire

Le château de Balincourt a été construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, sans doute vers 1780, par Denis-Claude Liégeon, architecte des Menus Plaisirs, pour le comte Charles Louis Testu de Balincourt (1729-1794), maréchal de camp, et sa seconde épouse née Anne Alexandrine de Bernard de Champigny-Montgon (1758-1793). Liégeon est également l'auteur du parc et des dépendances, notamment l'orangerie et la chapelle. Selon l'historien Michel Gallet, le château de Balincourt était l'œuvre dont Liégeon était le plus fier et dont il a écrit qu'il était très considérable, très décoré et lui avait valu beaucoup d'éloges : « Une vignette très rare conserve l'aspect originel de la façade du côté de l'arrivée. On y voit un péristyle colossal de quatre colonnes ioniques. De part et d'autre du logis, un peu séparés, une chapelle royale et un appartement des bains amplifiaient l'ordonnance ; ils ont été démolis ». Une statue colossale du maréchal de Balincourt, parent du commanditaire, œuvre de Bocciardi, sculpteur des Menus Plaisirs, fut érigée aux abords du château.

Les propriétaires sont exécutés sous la Révolution française et le château devient en 1803 la propriété de Pierre Riel de Beurnonville (1752-1821), comte de l'Empire et futur maréchal de France. En 1805, il épouse Félicité-Louise-Julie-Constance de Durfort (1782-1870), fille du comte de Durfort, ancien ambassadeur de France près la République de Venise. Celle-ci est à l'origine des nouveaux aménagements intérieurs du château en style Empire. Son portrait par Merry-Joseph Blondel (1808) la représente dans le parc, avec une vue du château dans le lointain.

Le domaine est acheté en 1908, un an avant sa mort, par le roi des Belges, Léopold II, pour l'offrir à sa maîtresse, Blanche Delacroix (1883-1948) dite la baronne de Vaughan. Le commanditaire y fait faire de nombreuses et luxueuses transformations. Selon Michel Gallet : « un architecte qui ne peut être que Ch. Girault, confident du souverain, fit avancer les travées centrales de la façade au droit des colonnes et transforma le péristyle en une galerie longitudinale qui dégage plus commodément qu'autrefois le grand appartement ». Des lambris de style Louis XVI sont posés par la maison Jansen.

La baronne de Vaughan cède le domaine au marchand d'armes et financier Sir Basil Zaharoff (1849-1936), qui partage son temps entre Balincourt l'été, où il reçoit discrètement hommes politiques et chefs militaires, et Monte-Carlo l'hiver. Il y fait réaliser quelques travaux par l'architecte grec installé en France Nikolaos Zahos (°1875), notamment, dans le parc, une colonnade en arc-de-cercle d'une hauteur de 9 mètres « conçue dans l’ordre ionique de l’Érechthéion » ainsi que, probablement, la transformation de la façade sur le parc.

Selon la base Mérimée, d'autres transformations sont effectuées par l'aquarelliste, décorateur, architecte et paysagiste d'origine vénitienne, Raffaele Mainella (1856-1941), parfois surnommé « le mage des jardins » : outre la recomposition des décors intérieurs, l'artiste serait intervenu sur les dépendances et sur le parc, réaménageant l'orangerie et la chapelle et rajoutant plusieurs fabriques pittoresques ainsi que des aménagements hydrauliques. Les jardins à la française s'enrichissent de sculptures importées d'Italie.

À la mort de Sir Basil Zaharoff, le château passe à la troisième des filles issues du premier mariage de sa troisième épouse, Maria del Pilar de Muguiro y Beruete (1869-1926), duchesse de Villa-Franca, et de Francisco de Borbón y de Borbón (1861-1923), duc de Marchena : Maria de los Angelos de Borbón y de Muguiro (1895-1964), qui se fait appeler « dame de Balincourt ». En 1920, elle épouse au château de Balincourt le comte polonais Jan Ostrorog (1896-1975). Ils ont une fille unique, la comtesse Anne Ostrorog (°1923), qui épouse en premières noces en 1941 au château de Balincourt Georges Aubert de Saint-Georges (1913-1952), comte du Petit-Thouars ; en secondes noces en 1954, toujours au château de Balincourt, Pierre Blaton (1925-1974) ; et enfin en troisièmes noces en 1986 le comte Antoine du Chastel de La Howarderie (°1925). Elle a deux fils issus de son premier mariage, Yves Aubert de Saint-Georges (°1942), comte du Petit-Thouars, actuel maire de Theuville, et Jean Aubert de Saint-Georges (°1943), comte du Petit-Thouars, et une fille issue de son second mariage, Angèle de Liedekerke-Beaufort (°1955).

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