Le château de Montflaux à Saint-Denis-de-Gastines en Mayenne est un château situé à 3 km ouest-nord-ouest sur la route de Carelles.
Seigneurie mouvante de Mayenne par Charné-Bazeille, à foi et hommage simple, et érigée en comté le 28 octobre 1670 avec annexion des terres de Champorin, l'Outagerie, Ivoy et Carelles. Elle possédait la seigneurie de paroisse. Au manoir et logis seigneurial mentionné au XVIe siècle, Charles de Froulay substitua, vers le milieu du XVIIe siècle, le château actuel, vaste, imposant par ses proportions, son entourage. Pour l'abbé Angot, il est dépourvu de tout ornement et d'une architecture que rien ne distingue, sinon les assises appareillées en granit. Outre les deux ailes peu profondes, deux pavillons sous toits distincts garnissent les angles intérieurs et un pavillon an avant-corps se termine en un toit pointu muni d'une horloge. Au-dessus des fenêtres des deux étages s'ouvrent dans le toit des lucarnes alternant avec des oeils-de-boeufs. La chapelle, dont parle Davelu est dans l'enceinte des douves, avec chœur en abside et un petit campanile effilé. Il ne semble pas qu'elle ait été fondée, mais un décret du 21 août 1723 y transféra le service de la chapelle d'Ivoy. Charles Louis de Froulay y fit une ordination vers le même temps.
Habité longtemps par la puissante famille de Froulay, visité encore quelquefois par la marquise de Créquy jusqu'aux approches de la Révolution française, Montflaux fut envahi le 1er juin 1790 par une centaine d'individus qui vinrent se faire livrer les grains, restes de celui que la bonne châtelaine leur distribuait si libéralement, et menacèrent le régisseur, M. Testard, de lui fendre la tête et de le jeter dans l'étang. Les derniers Chouans se casernèrent à leur tour, le 15 décembre 1799, au nombre de quatre ou cinq cents, pour 20 jours, dans le château et en emportèrent 1400 livres de plomb.
L'abbé Angot, signale qu'au début du XXe siècle, la galerie du château possédait les portraits de la famille de Froullay, coudoyant ceux de révolutionnaires ou de républicains de marque, comme Ledru-Rollin et Cavaignac, d'autres tableaux remarquables et des souvenirs des Talleyrand-Périgord, la table où fut signée la déchéance de Napoléon Ier, etc.
Hubert Jaillot y indique château, chapelle, étang, moulin, trois avenues vers Saint-Denis-de-Gastines, la Censive, Carelles. La carte de Cassini a les mêmes indications, et Pierre-François Davelu plus explicite (1780), écrit Le château, bâti à l'antique a des douves tout autour, et dessus un pont-levis par lequel on entre dans la cour. Il y a une espèce de labyrinthe, une orangerie et des bosquets assez beaux ; de très belles avenues qui sont très longues. Il y a une chapelle dans la cour où l'on dit la messe dimanches et fêtes pour les habitants des environs, qui sont en assez grand nombre. Il y a aussi un ruisseau affluent de celui de la Tête-de-Louvine, d'une longueur de 3220 m.