Le château forme un rectangulaire régulier. Les façades occidentales et orientales sont rythmés par sept travées. Du côté cour, la façade possede un avant-corps peu marqué ou prennent place trois portes fenêtres qui éclairent un grand vestibule. La façade orientale, donnant sur le jardin est agrémentée d'une rotonde qui souligne l'emplacement du grand salon. Les refends horizontaux ornent toutes les facades. Ca et là s'ajoutent des arcades de pierre et des guirlandes de pierres sculptées. L'ensemble est surmonté d'une puissance corniche et d'un garde-corps agrémenté de balustres. L’influence de l’architecture parisienne est bien visible, seuls les matériaux employés rappellent le caractère toulousain de la construction.
Le plan intérieur est d'une grande simplicité et la distribution assure une circulation fluide. L'axe central est occupé par deux grandes pièces de réception qui se commandent: un grand vestibule carré autrefois peint en faux marbre, et un salon en rotonde. Les deux pièces possèdent un décor stucqué. De part et d'autres se trouvent plusieurs chambres, corridors et escaliers moins hautes de plafonds ménageant un étage d'attique. La maison ne comptait à l'origine aucune pièce de service (hormis les chambres du valet de Guillaume et des serventes de son épouse), celles-ci étaient reléguées dans le bâtiment des communs aujourd'hui entièrement disparu.
Le bâtiment des communs, qui était l'ancien château du XVIIe siècle avait été réaménagé par Guillaume Dubarry. Les anciens appartements furent reconvertis en cuisine, lavoir, office et autres pièces de service, seuls furent conservés l'appartement du concierge, la chapelle, son vestibule, l'appartement du prêtre et la sacristie. Un passage couvert avec une galerie en bois reliait la cuisine à la salle à manger du nouveau château. La ferme de son côté comprenait des vastes écuries. L'orangerie du domaine pouvait contenir jusqu'à 200 orangers, citronniers, camélias, géraniums, bégonias ainsi que quelques plans de cacao. La ferme comprenait également un chai, un fouloir, une forge, une tonnellerie et des greniers. Les communs ont aujourd'hui disparu, la ferme et l'orangerie ont été reconstruit.
Le château se trouve au centre d'un parc à la française pour sa partie basse et à l'anglaise pour sa terrasse haute. De nombreuses essences rares rappellent la carrière que Guillaume Dubarry a faite à Saint-Domingue dans son régiment. Les tulipiers de Virginie, côtoient les savonniers et ginko biloba venus de chine. Le terrain situé en bordure de terrasse alluviale est riche en sources. Un système aujourd'hui disparu permettait de capter les eaux en differents points du jardin supérieur, il les acheminaient jusqu'à un pavillon des eaux ou se trouvaient des vannes. Les canalisations redistribuaient l'eau vers les fontaines, bassins et l'allée d’eau, le « canal » que domine un petit nymphée en forme de grotte qui conserve l’esprit insufflé par le créateur du parc.
Parc de Reynerie.
Un inventaire de conservation révolutionnaire témoigne de l'ameublement intérieur. Celui-ci ne déparerait pas le plus élégant des salons parisiens : mobilier d’acajou, bronzes dorés, porcelaines et soieries. Ce mobilier essentiellement d'époque Louis XVI à aujourd'hui presque entièrement disparu, le musée Paul Dupuy conserve certaines des plus belles pièces: lustre et appliques en cristal, consoles et chaises. Le mobilier meublant de la rotonde composé de canapés et de consoles cintrés, destinés à s'encastrer dans la boiserie est également conservé.