Citadelle de Belle-Île | |
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Nom local | Citadelle Vauban |
Période ou style | Louis XIV |
Type | Fortifications |
Architecte | Vauban |
Début construction | 1549 |
Fin construction | XIXe siècle |
Propriétaire initial | François de Rohan-Guéméné |
Destination actuelle | musée et hôtel |
Classement | Inscrit MH (1933) |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région historique | Bretagne |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Commune | Le Palais |
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La Citadelle de Belle-Île-en-Mer, située sur la commune du Palais, a été construite en 1549 par François de Rohan (1510-1559) en utilisant les pierres provenant du Château de Vannes (le Château de l'Hermine). Elle a défendu l’île contre les pirates, les Espagnols et surtout les Anglais en 1683.
Elle est ouverte à la visite et comprend un musée sur l'histoire de Belle-Île, avec une belle collection de cartes anciennes de la Bretagne, ainsi qu'un hôtel et un restaurant.
La citadelle s’est construite en cinq étapes :
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, elle est définitivement déclassée du domaine militaire le 1er mai 1933. La citadelle a depuis fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques en juin 2007.
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1873, un mur d’escarpe, près du pont de la citadelle, s’écroule sur une longueur de 47 mètres. Ce mur avait été construit par Nicolas Fouquet lorsqu’il fît refaire les fortifications.
Les causes de l’éboulement sont dues à des lézardes qui apparurent quelques années plus tôt et du rocher qui semblait s’écraser sous le poids du mur.
Le commandant du génie prévoyait un accident et demanda d’éloigner les bateaux amarrés près du chemin de halage. Une sentinelle y resta aussi la nuit et surveilla l’entrée du chemin. Il demanda aussi qu’un crédit de dix mille francs soit accordé pour enlever les décombres et les transporter au glacis à l’ouest de la citadelle. Il estima qu’une autre somme serait nécessaire pour pouvoir remettre les fortifications dans leur ancien état. Mais il pensa que l’on pourrait se contenter d’une organisation moins coûteuse et rédigea donc un projet dès qu’il sut l’état exact des lieux.
La citadelle est située à la droite de l’entrée du port, en face de la ville du Palais. Elle forme un grand carré irrégulier auquel ont été rajoutés régulièrement des bastions qui lui ont donné une forme d’étoile. Elle est construite en granit.
Sous la Deuxième République, un décret daté des 23 et 30 juillet 1850 affecta la citadelle de Belle-Île-en-Mer aux condamnés à la peine de détention et aux individus condamnés à la déportation pour crimes commis antérieurement à la promulgation de la loi du 8 juin 1850. L'ouvrier Albert y a été détenu.
Elle fut une prison pour les officiers allemands pendant la Première Guerre mondiale, avant d'être occupée par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale qui utiliseront les mêmes cellules pour y détenir des prisonniers anglais, français, et même bellilois ; il subsiste encore les preuves de leur emprisonnement mais elles s'effacent malheureusement au fil des ans.
Elle regroupe aujourd'hui des vestiges de son histoire mouvementée dans des bâtiments du style Louis XIII.
La citadelle comprend des bâtiments militaires pouvant loger 2 000 hommes, un arsenal, deux citernes, une fontaine, un puit souterrain, deux magasins à poudre et des abris voûtés capables de loger la garnison et la plupart des approvisionnements. Celle-ci peut suffire pour 1 500 hommes, mais peut être portée jusqu’à 3 000.
L’arsenal, qui a été construit en 1780 en granit et en chêne, était destiné à recevoir le matériel d’armement de toute l’île. Il est devenu un vaste monument de trois niveaux de cinq cents mètres cubes et se prête aux expositions.