En informatique, les communications inter processus (Inter-Process Communication ou IPC
) regroupent un ensemble de mécanismes permettant à des processus concurrents (ou distants) de communiquer. Ces mécanismes peuvent être classés en trois catégories :
Les fichiers peuvent être utilisés pour échanger des informations entre deux, ou plusieurs processus. Dans ce cas, les processus voulant envoyer des informations écrivent dans un (ou plusieurs) fichier(s) à une certaine position ; les processus souhaitant recevoir ces informations se positionnent aux « bons » emplacement dans un fichier et les lisent. Ce type d'échange est possible entre des processus concurrents, en utilisant le système de fichiers local, ou distants en utilisant un système de fichiers distribué tel que NFS.
La mémoire (principale) d'un système peut aussi être utilisée pour des échanges de données. Suivant le type de processus, les outils utilisés ne sont pas les mêmes.
Dans les deux cas, les échanges sont réalisés en plaçant les données dans des variables partagées par les processus.
Quelle que soit la méthode utilisée pour partager les données, ce type de communication pose le problème des sections critiques : le moment où les processus accédent aux données partagées. En effet si deux processus accédent « en même temps » à une ressource, il peut se produire différents cas :
En utilisant des fichiers, on a généralement le deuxième ou le troisième cas. Si on le prévoit, le programme peut attendre (10 millisecondes, 1 seconde etc.) et reprendre plus tard l'accès aux données. Cela dit, cette solution n'est pas toujours possible en réseau, car les fichiers ne sont pas toujours libérés correctement (par le programme, par le système d'exploitation etc.)
En utilisant la mémoire, on a plutôt le premier cas si on ne gère rien de particulier. Cela dit, on peut prévoir des synchronisations par lectures/écritures exclusives et mettre simplement le programme en attente en cas de conflit. Dans tous les cas, le partage de données en mémoire n'est possible que sur un seul et même ordinateur.
Ces outils regroupent les possibilités des deux autres et sont plus simples d'utilisation.
L'idée de ce type d'outil est de communiquer en utilisant le principe des files, les processus voulant envoyer des informations les placent dans la file ; ceux voulant les recevoir les récupèrent dans cette même file. Les opérations d'écriture et de lecture dans la file sont bloquantes et permettent donc la synchronisation.
Ce principe est utilisé par les files d'attente de message (message queue) sous Unix, par les sockets Unix ou Internet, par les tubes, nommés ou non, et par la transmission de messages (Message Passing).