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Vue de l'avion | ||||
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Constructeur | Curtiss-Wright Corporation | |||
Rôle | Avion de chasse | |||
Premier vol | Mai 1935 | |||
Mise en service | 1938 | |||
Nombre construit | 845 | |||
Équipage | ||||
1 | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Pratt & Whitney R-1830-SC-G Twin Wasp | |||
Nombre | 1 | |||
Type | 14 cylindres en étoile refroidis par air sur 2 niveaux | |||
Puissance unitaire | 950 ch (699 kW) | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 11,38 m | |||
Longueur | 8,79 m | |||
Hauteur | 2,89 m | |||
Surface alaire | 16 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 2 060 kg | |||
Maximale | 2 608 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 520 km/h | |||
Plafond | 10 000 m | |||
Vitesse ascensionnelle | 900 m/min | |||
Rayon d'action | 965 km | |||
Armement | ||||
Interne | 2 mitrailleuses FN Browning de 7,5 mm dans les ailes et 2 autres dans le fuselage | |||
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Le Curtiss Hawk H.75 utilisé par l'armée de l'air française en 1939-1940, est la désignation française du P-36 Hawk construit aux États-Unis .
Le Curtiss H.75 est un chasseur monoplan monomoteur à ailes basses et cockpit fermé.
En février 1938, le gouvernement français entra en négociations avec le constructeur américain Curtiss pour la fourniture de trois cents Curtiss H.75 type A. C'était une version conçue pour l'exportation du P-36 proposé avec un moteur Pratt & Whitney Twin Wasp ou un Wright Cyclone.
Cependant, le prix demandé par Curtiss parut exorbitant (environ le double d'un Morane-Saulnier MS.406). De plus, le planning de livraison proposé d'une vingtaine d'avions au mois de mars 1939 puis de trente appareils par mois fut considéré comme inacceptable. Enfin, l'USAAC, craignant que la commande française fasse baisser le rythme de ses propres livraisons, s'opposa au marché.
Malgré tout, le réarmement rapide de l'Allemagne conduisit le gouvernement français à poursuivre ses négociations. Grâce à l'intervention du président Roosevelt, le pilote français Michel Détroyat fut autorisé à faire un vol d'essai sur le Y1P-36 à Wright Field en mars 1938. Son rapport fut extrêmement enthousiaste. Curtiss suggéra alors pour améliorer les délais de livraison que le gouvernement français finance la construction et l'équipement d'usines d'assemblage.
Trouvant que le prix était toujours trop élevé, les Français décidèrent le 28 avril 1938 d'attendre la fin des essais du Bloch MB.150 qui coutait à peu prés la moitié du prix du Curtiss H.75. Finalement, comme les essais du Bloch MB.150 rencontraient beaucoup de difficultés et laissaient prévoir des difficultés de mise en production, le ministère de l'Air passa commande le 17 mai 1938 de cent cellules et de cent soixante-treize moteurs Pratt & Whitney R-1830 Twin Wasp. Le contrat stipulait que le centième exemplaire devait être livré pour le 10 avril 1939
En accord avec cette commande, la version initiale dénommée Hawk 75A-1 par Curtiss fut livrée pour majorité non assemblée en France et fut remontée par la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Centre (SNCAC) à Bourges. Le premier Hawk 75A-1 vola à Buffalo début décembre 1938 et les premiers exemplaires livrés en France le 14 décembre. Quatorze autres Hawk 75A-1 furent livrés montés pour permettre à l'armée de l'air d'effectuer des essais. Le remontage des autres exemplaires par la SNAC débuta en février 1939
En mars et avril 1939 les 4e et 5e escadres de chasse stationnées sur la base aérienne de Reims commencèrent leur conversion en remplacement de leurs Dewoitine D.500 et 501 et, au premier juillet, la 4e Escadre alignait cinquante-quatre Hawk et la 5e Escadre quarante-et-un. La conversion ne s'était pas déroulée sans problèmes : un Hawk s'écrasa après un problème de surchauffe moteur et un autre lors d'essais acrobatiques avec les réservoirs d'essence totalement remplis.
le Hawk 75A-1 utilisait un moteur Pratt & Whitney R-1830-SC-G de 900 chevaux à 4 000 mètres et 950 chevaux au décollage. L'armement était constitué de 4 mitrailleuses de 7,5 mm (deux dans le nez et deux dans les ailes). Les instruments avaient été adaptés au système métrique. Le siège avait été modifié pour le parachute Lemercier. La manette des gaz utilisait le mode "français" (direction inverse du mode anglo-saxon).
L'Armée de l'air numérota ces avions en utilisant la dénomination du constructeur suivie d'un N° d'ordre chronologique, le marquage sur le gouvernail étant donc :
(C pour Chasse et 1 pour monoplace)
La commande initiale de mai 1938 comportait une option pour cent appareils supplémentaires. Cette option fut convertie en commande ferme le 8 mars 1939. Ces avions différaient des A-1 par la présence de deux mitrailleuses de 7,5 millimètres supplémentaires dans les ailes, un renforcement de l'arrière du fuselage, et quelques modifications mineures pour permettre l'interchangeabilité du moteur R-1830-SC-G avec le R-1830-SC2-G plus puissant (1 050 chevaux au décollage).
Ce nouveau modèle fut désigné Hawk 75A-2 par Curtiss. Il était plus ou moins équivalent au XP-36D de l'USAAC. Les premiers A-2 furent livrés fin mai 1939 mais le premier exemplaire bénéficiant à la fois des quatre mitrailleuses d'aile et du moteur R-1830-SC2-G fut le quarante-huitième.
L'armée de l'air numérota ces avions à la suite des A-1, le premier A-2 étant numéroté 101.
Cent trente-cinq exemplaire du Hawk 75A-3 furent commandés par la France le 9 octobre 1939. Ceux-ci étaient équipés du moteur R-1830-S1C3G de 1 200 chevaux et des six mitrailleuses du A-2. Une soixantaine d'exemplaires fut livrée à la France avant la défaite, les autres furent détournés vers la Grande Bretagne.
La dernière commande française porta sur trois cent quatre-vingt-quinze Hawk 75A-4. Disposant du même armement que les A-3, ils étaient équipés d'un moteur Wright Cyclone R-1820-G205A de 1 200 chevaux.
Seuls six exemplaires purent rejoindre la France avant l'armistice. Trente furent perdus pendant leur transport maritime. Dix-sept furent livrés en Martinique et six autres en Guadeloupe (ces appareils furent envoyés au Maroc vers 1943-1944 et utilisés pour l'entraînement des pilotes).
Le reste fut utilisé par la RAF sous la désignation Mohawk IV