Les motifs justifiant une décroissance démographique sont multiples mais peuvent s'appréhender sur deux échelles (mondiale et locale) et dans deux environnements au moins (écologique et socio-politique) :
1/ Echelle mondiale, au niveau de l'humanité, la survie de l'espèce :
a/ L'environnement écologique - développement durable :
b/ L'environnement socio-politique - pacification des relations humaines :
2/ Echelle locale, au niveau de l'individu, amélioration des conditions de vie :
a/ L'environnement écologique :
b/ L'environnement socio-politique :
Comme le malthusianisme et la décroissance, la décroissance démographique a été très critiquée. Ainsi, certains comme le démographe Yves Montenay reprochent à ceux qui prônent une baisse de la population de ne pas tenir compte du fait qu'il sera impossible, en Europe et dans les conditions actuelles de règlementation, d'assurer le financement des retraites, celui-ci dépendant du nombre d'actifs et de l'activité économique.
Le président de la République tchèque et économiste Václav Klaus considère pour sa part que les tenants de la décroissance démographique sont « emprisonnés dans leurs préjugés malthusiens et leurs ambitions mégalomaniaques ». Pour Klaus, en voulant remettre en cause le droit des individus à avoir des enfants, les tenants de la décroissance nous entrainent sur « la Route de la servitude », vers le totalitarisme. C'est la liberté qui doit prévaloir et non la coercition, quelles que soient ses intentions.
Notons aussi que la plupart des partisans de la décroissance soutenable (c'est-à-dire uniquement au niveau économique et de l'empreinte écologique), sont fortement opposés au malthusianisme et la décroissance au niveau démographique. Le journal La Décroissance du mois de juillet 2009 incluait un dossier intitulé "La décroissance contre Malthus". La question a été étudiée plus rigoureusement dans l'ouvrage du généticien et partisan de la décroissance soutenable Albert Jacquard, L'explosion démographique (1994) qui conclut que la Terre n'est pas en surpeuplement, ni aujourd'hui ni avec les prévisions des démographes concernant le XXIème siècle. Paul Ariès, théoricien français de la décroissance écrit souvent dans ses articles ou ouvrages qu'"Il n'y a pas trop d'humain sur terre mais trop d'automobilistes", et défend la thèse que l'"on peut vivre à 9 milliards d'hommes sur terre mais pas avec le mode de vie occidental".