Dipsacus sativus | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Asteridae | ||||||||
Ordre | Dipsacales | ||||||||
Famille | Dipsacaceae | ||||||||
Genre | Dipsacus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Dipsacus sativus (L.) Honck., 1782 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Dipsacales | ||||||||
Famille | Dipsacaceae | ||||||||
| |||||||||
|
Cardère à lainer - Cardère des villes - Cardère cultivée - Bonnetier
Origine: Carduus, nom latin du chardon
Le capitule est plus long que celui de la cardère sauvage, bien cylindrique, les bractées de l'involucre sont plus courtes, les paillettes du réceptacle sont lisses et recourbées vers le bas.
La cardère des villes fut cultivée depuis l'antiquité et jusque dans les années 1980 pour le lainage des draps fins, opération qu'il ne faut pas confondre avec le cardage.
Dipsacus sativus quasi disparu aujourd'hui, était intensément cultivée au XIXème siècle. On rapporte le chiffre de 2.300 hectares.
Les capitules secs du chardon étaient enfilés sur des sortes de peignes.
Il servait à confectionner des vêtements de luxe. Pour donner à ces tissus un inimitable aspect soyeux il était nécessaire, après les classiques opérations de cardage, tissage, foulage, de les « lainer », c’est-à-dire de les griffer interminablement, en sorte d’en tirer précautionneusement, en s’efforçant d’en arracher le moins possible, des milliers de légers filaments laineux qui finissaient par former à la surface un duvet de feutre, doux, chaud, et très serré. Travail délicat pour lequel on n’avait trouvé que les cardes pour aller déloger les brins de laine.
Sa disparition est liée à celle des "laineuses à chardons naturels" sur lesquelles étaient délicatement brossés des tapis de billard ou des couvertures de mohair. Les têtes de cardère étaient fixées sur de grandes règles montées sur des tambours tournant à toute vitesse. On retrouve parfois des capitules séchés sur d'anciennes machines.
En France
Elle est signalée à Aubigny en 1714. Les pré-Alpes furent le dernier refuge des Cardères (1983): Pendant plus d’un siècle Saint Rémy de Provence connut la prospérité grâce au commerce international des chardons.
En Belgique
Dans le Pays de Herve , les villages d'Olne et de Soiron possèdent encore des séchoirs à chardons. Mis en bottes, ils étaient vendus à l'industrie lainière de la vallée de la Vesdre à Nessonvaux, Pepinster (1970) et Verviers.