Disulfirame | |||
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Général | |||
Synonymes | Disulfure de tétraéthylthiurame | ||
No CAS | |||
No EINECS | |||
Code ATC | N07 , P03 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | poudre blanche à grise, d'odeur caractéristique. | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C10H20N2S4 | ||
Masse molaire | 296,539 ± 0,03 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 71 °C | ||
T° ébullition | à 2,3 kPa : 117 °C | ||
Solubilité | dans l'eau : 0,2 g·l-1, très soluble dans l'alcool et dans le chloroforme | ||
Masse volumique | 1,3 g·cm-3 | ||
Précautions | |||
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Phrases R : 22, 43, 48/22, 50/53, | |||
Phrases S : (2), 24, 37, 60, 61, | |||
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Attention | |||
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Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme | |||
Écotoxicologie | |||
LogP | 3,9 | ||
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Le disulfirame (espéral) ou (bis(diéthylthiocarbamyl)disulfure) (disulfure de tétraéthyl-thiocarbamoyle) a pour formule C10H20N2S4. C'est une poudre blanche, inodore et de saveur légèrement amère, fondant vers 71 °C. Le disulfirame est très soluble dans l'alcool et dans le chloroforme.
Il peut être prescrit comme médicament (sous les noms d'Antabuse ou d'Antabus) dans le cas de dépendance à l'alcool car il inhibe une enzyme, l'aldéhyde-déshydrogénase, chargée de transformer l'acétaldéhyde en acide acétique. Comme il contient du soufre, il donne mauvaise haleine. Des études, en cours en 2009, portent sur l'utilisation du disulfirame et son action sur la dopamine pour lutter contre la dépendance à la cocaïne. Un excès de dopamine augmente l'angoisse, engendre la pression sanguine et des malaises.
En cas de métabolisme normal, l'alcool éthylique est détruit par le foie par l'action d'une enzyme qui le transforme en acétaldéhyde, lui-même converti en acide acétique non dangereux par l'aldéhyde-déshydrogénase. Ce processus est bloqué par le disulfirame. Lorsque l'alcool est absorbé après avoir pris du disulfirame, la concentration d'acétaldéhyde dans le sang peut être 5 à 10 fois plus élevée que lors de la prise de la même quantité d'alcool seule. Comme l'acétaldéhyde est un des principaux facteurs de la gueule de bois, elle engendre une réaction dissuasive contre la prise d'alcool. Le disulfirame agit 5 à 10 mn après l'ingestion d'alcool et le malade ressent les effets de la gueule de bois pendant un laps de temps allant de 30 mn à plusieurs heures.
Les autres symptômes observés sont le rougissement de la peau, l'accélération du rythme cardiaque, une difficulté à respirer accompagnée de nausées et vomissements. Selon la quantité d'alcool ingérée, l'interaction disulfirame-alcool peut être plus ou moins violente. Plus la quantité d'alcool consommée sous traitement par disulfirame est importante, et plus les symptômes seront forts en intensité. La réaction peut aller jusqu'au collapsus cardio-vasculaire voire jusqu'au coma. L'acétaldéhyde accumulé, responsable de ces symptômes, a un effet vasodilatateur, le sujet peut donc ressentir des gonflements, rougeur, la tension artérielle chute brutalement, et le cœur accélère son rythme en compensation.
On ne doit pas prendre de disulfirame en cas de consommation d'alcool dans les douze dernières heures. Plus la dose de disulfirame est importante, plus son effet est de longue durée. Comme son absorption dans le corps est lente, son élimination prend du temps et son effet peut se faire ressentir deux semaines après l'ingestion du médicament. C'est pourquoi il faut informer en détail le malade des effets de la réaction du disulfirame sur l'alcool.
Le disulfirame est disponible en comprimés de 200, 250 et 500 mg. La dose de départ habituelle est de 500 mg, suivie d'une dose de 250 mg par jour, qui ne devrait pas dépasser 500 mg.